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Depuis le 23 octobre, 80 réservistes participent à la préparation militaire gendarmerie (PMG) à Besançon. L’objectif est de pourvoir au recrutement de la réserve. Un candidat breveté PMG est apte à être recruté comme militaire du rang de réserve pour tenir un poste d’exécutant sous la responsabilité d’un gendarme d’active. Il peut ensuite, en suivant une formation continue, accéder aux grades supérieurs. La formation est centrée sur l’apprentissage des missions élémentaires des agents de la force publique et la maîtrise de l’arme de dotation.

 

Un engagement fort

 

Ce sont 900 réservistes qui sont répartis sur toute la Franche-Comté, et 360 au niveau du Doubs, qui Å“uvrent jour et nuit aux côtés de la gendarmerie. Le rythme est soutenu, ils sont mobilisables toute l’année, en fonction des disponibilités. Cela peut concerner jusqu’à 120 jours chaque année, la nuit tout comme le week-end. « Des gens prennent même des vacances spécialement pour s’engager avec la réserve opérationnelle Â» souligne le lieutenant-colonel Petit, en charge de la réserve opérationnelle du Doubs. Il s’agit d’un engagement républicain fort, une démarche citoyenne déterminée, qui a convaincu Quentin, 24 ans, étudiant en droit. « C’est ce qui fait notre fierté. C’est donner du temps pour les autres. Il faut qu’il y ait des gens qui puissent être présents pour la nation, pour le pays, et pour les concitoyens. C’est un sacrifice, mais pour moi c’est très important Â». Des propos partagés et soutenus par Romane, 19 ans. « On a vu avec la crise Covid que c’était hyper important de s’engager. Pouvoir porter l’uniforme bleu c’est une fierté et un honneur. La PMG, une fois qu’on est dedans, on est un peu mordu ! ».

 

Une formation complète et exigeante

 

« On ne vient pas là par hasard, on a une formation exigeante. On leur demande des comportements et des réactions exemplaires, qu’ils doivent mener à travers cette formation, et ensuite sur le terrain Â» précise le lieutenant-colonel Petit. « Ils ont une formation continue, avec un stage de 15 jours. Et ensuite une autre formation continue sur une année, avec des recyclages permanents, de manière à pouvoir Å“uvrer de manière efficiente sur le terrain Â» poursuit-il. Pour pouvoir intégrer la PMG, il faut être volontaire. Mais aussi de nationalité française, âgé de 17 à 40 ans, avoir effectué la JAPD, la JDC ou la phase 1 du SNU, être apte physiquement et avoir « une bonne moralité Â». Ensuite il faut suivre une formation théorique en enseignement à distance pendant plusieurs mois, passer des examens intellectuels et physiques, ainsi que des entretiens. Si ces étapes ont été concluantes, alors vous êtes invités à passer cette PMG. Il s’agit de 15 jours complets au sein de la caserne, en internat, avec des cours théoriques et pratiques.

 

« La réserve opérationnelle est là pour compléter le dispositif de la gendarmerie en matière de lutte contre la délinquance, mais pas seulement. Ça peut être l’assurance de proximité, tout comme des interventions routières, ou encore la lutte contre les violences familiales Â» Lieutenant-colonel Petit

 

« Extenué… mais heureux Â»

 

La formation a débuté le 23 octobre et s’achèvera le 6 novembre. Deux semaines intenses au cours desquelles ces réservistes ont appris à se connaître, à vivre ensemble, et former un groupe homogène. Une cohésion de groupe puissante est née, et des liens se sont tissés entre tous les réservistes. C’est d’ailleurs ce qui a plu et motivé les troupes à de nombreuses reprises. « J’ai adoré ces deux semaines. Il y a un vrai esprit de corps qu’on retrouve dans peu d’endroits. Il y a cette forme de discipline, mais on sait aussi rigoler quand il faut Â» confie Romane sans cacher une certaine émotion. « Je suis très fier d’être allé au bout de ces 15 jours, c’est un stage assez éprouvant. Il faut être solide, ce n’est pas une colonie de vacances. Mais on est très heureux d’avoir acquis toutes ces connaissances Â» révèle Quentin à son tour. Même si la formation s’achève au-delà de ces quinze jours, d’autres petites formations, avec des enseignements à distance et de examens en physique se prolongeront pour les réservistes. « L’objectif, c’est de leur donner le plus d’outils et de clés possibles. Qu’ils aient un bagage intellectuel et physique pour mieux aborder les situations auxquelles ils seront confrontés » conclut le lieutenant-colonel Petit.