Le concours annuel célèbre les savoir-faire locaux
Aux Fins, dans le Haut-Doubs, le Syndicat interprofessionnel du Mont d’Or a dernièrement organisé son traditionnel concours qui récompense chaque année les meilleures productions de la filière. Un rendez-vous attendu par les producteurs, les affineurs et les amateurs de ce fromage emblématique du massif jurassien. « C’est un moment de partage et de valorisation du travail accompli tout au long de la saison », souligne Éric Feuvrier, président du syndicat interprofessionnel du Mont d’Or.
L'interview de la rédaction : Eric Feuvrier
Une filière stable et maîtrisée
La saison dernière, entre le 15 août et le 15 mars, environ 5 500 tonnes de Mont d’Or ont été produites. Un volume stable, avec une légère progression d’1% par rapport à l’année précédente. « La filière est mature, la demande reste supérieure à l’offre, mais nous travaillons dans le respect strict du cahier des charges AOP. On ne peut pas produire davantage sans compromettre la qualité et l’identité du produit », précise M. Feuvrier. Le Mont d’Or reste un fromage saisonnier, fabriqué uniquement durant les mois froids. Il dépend étroitement des conditions météorologiques : « Quand septembre reste chaud, les ventes sont un peu plus faibles. Le Mont d’Or, c’est un fromage d’hiver : il se déguste quand il fait frais », rappelle le président.
Un produit du terroir, enraciné dans son territoire
Fabriqué exclusivement dans le Haut-Doubs, le Mont d’Or est produit par environ 400 producteurs de lait, répartis entre 9 ateliers collectifs et une fromagerie fermière.
Sa zone d’appellation couvre les communes situées à plus de 700 mètres d’altitude, marquées par la présence d’épicéas, un élément essentiel du paysage et de la maturation du fromage, traditionnellement cerclé d’une fine sangle d’épicéa. « On travaille avec du vivant : la météo, le lait, le territoire. C’est ce qui fait la richesse du Mont d’Or », insiste Éric Feuvrier.
Des prix stables et une consommation en hausse
Malgré la hausse des coûts de production observée dans le secteur laitier, le prix du Mont d’Or reste stable cette année, oscillant entre 9 et 18 euros selon le format. Un équilibre rendu possible grâce à une demande constante sur le marché national : 90 % de la production est consommée en France.
L'interview de la rédaction : Eric Feuvrier
Froid ou chaud : à chacun son Mont d’Or
Symbole de convivialité, le Mont d’Or se déguste de multiples façons. « Personnellement, je le préfère froid, pour mieux en percevoir les arômes », confie M. Feuvrier. Mais la version chaude, cuite au four dans sa boîte, reste un incontournable des tables hivernales.
Servi avec des pommes de terre et de la charcuterie, il incarne à lui seul le plaisir simple et chaleureux des montagnes du Doubs.
Ce mercredi matin, à 1 463 mètres d’altitude sur les alpages des Longevilles-Mont-d’Or, la filière du Mont d’Or AOP a lancé officiellement la saison 2025-2026 de commercialisation de son emblématique fromage au lait cru. Pour marquer ce retour attendu, les dix fromageries de l’AOP et l’Office de Tourisme du Pays du Haut-Doubs ont convié la presse à un petit-déjeuner au lever du jour, dans un décor grandiose sur les hauteurs du Doubs. Boîte d’épicéa, pâte fondante et terroir d’exception : le Mont d’Or, l’un des derniers fromages saisonniers de France, est disponible à la vente jusqu’au printemps. La saison est ouverte. Le Mont d’Or est de retour sur les étals… et dans les cœurs.
Toujours très attaché à préserver son patrimoine, le territoire mortuacien est « candidat à l’inscription au Patrimoine Culturel Immatériel en France de la fête des conscrits de Morteau, au titre des pratiques sociales, rituels et évènements festifs ». Cette fête est très ancrée dans le Val de Morteau. Néanmoins, il a été constaté, depuis plusieurs années, un manque d’intérêt des nouvelles générations. D’où la motivation de se lancer dans l’obtention de ce label, qui donnera un écho, une dimension et une prise de conscience autre à cette tradition locale. Une Interclasse va être créée pour l’occasion. « On n’a pas envie que cela disparaisse On n’a pas envie non plus de le sanctuariser. On a envie de le sauvegarder » explique Martiel Bournel Bosson, cheville ouvrière de cette action.
Les instigateurs de ce projet ont pris attache auprès du ministère de la Culture pour lancer, administrativement, leur candidature. C’est un long travail de récolte et de mise en forme d’informations qui débute. Il faut avouer qu’avec les deux ouvrages qui ont été rédigés de précieuses informations sont déjà en leur possession. « Il va falloir écrire un mémoire qui regroupe tout ce qui se fait dans cette tradition. Il faudra aller chercher des témoignages audio, vidéo et écrits. Il nous faudra aussi le consentement de l’ensemble des présidents de classe des dernières années, pour montrer qu’il s’agit d’une volonté collective » explique Martial Bournel Bosson. Pour les Mortuaciens, l’objectif sera d’obtenir le fameux label d’ici 2 à 3 ans. Les locaux « veulent prendre leur temps et bien faire les choses ». Il en va de l’inscription de cette belle fête dans l’éternité.
Rendez-vous le 17 février
L’édition 2024 de la fête des conscrits battra son plein ce samedi 17 février, avec la découverte de la mascotte de l’année, qui s’élancera du Mont Vouillot, pour ensuite déambuler en ville tout au long de la journée. Le bonhomme sera enfin mis au feu en place publique dans la soirée, suivi du traditionnel bal monté. La nouvelle génération se prépare depuis de nombreux mois pour faire de cet évènement un temps fort de l’hiver dans le Val de Morteau.
L'interview de la rédaction : Martial Bournel Bosson
Comme chaque année, la tradition des conscrits se déroule sur le territoire du Haut-Doubs. La nouvelle génération d’un village se rend dans les demeures de la commune pour présenter ses meilleurs vœux à leurs aînés. Cette initiative remonte à la création du service militaire. Dans les communes, ces jeunes adultes se réunissaient et faisaient la fête avant de rejoindre le drapeau français. A Maisons du Bois Lièvremont et Montflovin, la tournée a débuté. Elle devrait durer de longues semaines encore.
On peut déjà parier sur le succès de cet ouvrage. Les Mortuaciens Martial Bournel Bosson, Patrice Mazotti et Jacques Vuillemez préparent un livre sur la tradition des conscrits à Morteau. Un ouvrage, truffé d’anecdotes et de photographies, qui retracera toutes ces années, mettra en lumière ses acteurs et déclinera cette richesse historique locale.
Née en 1798, cette tradition est célébrée tous les ans. Morteau fait partie des communes où elle est particulièrement ancrée. Toutes les générations ont une anecdote à raconter. Depuis plus de deux siècles, elle anime le territoire et fait se rencontrer toutes les générations. Elle est aussi un héritage que l’on se passe au fil du temps. « C’est grâce aux conscrits que j’ai pu découvrir une photographie de mon arrière-grand-père » explique Martial Bournel Bosson.
Une tradition française et mortuacienne
Cette tradition date du service militaire. Malgré sa suspension, en 1997, l’évènement perdure. Il permettait aux jeunes d’une même génération de défiler dans les rues avant de s’engager sous les drapeaux de la nation française. En fonction des villes, il se vit différemment. A Morteau, tous les ans, en février, les jeunes de 20 ans prennent possession de la ville le temps d’une journée. Ils sont accompagnés d’une mascotte. L’année 2023 ne dérogera pas à la règle.
« Les conscrits ça ne raconte pas, ça se vit »
C’est tout cet état d’esprit que les trois auteurs ont envie de faire revivre. Conter cette belle tradition, sous les angles historique et festif. Photos et anecdotes défileront à leur tour au fil des pages. Pour financer ce sympathique projet, une cagnotte est en ligne : https://fr.ulule.com/conscrits-morteau/ En fonction du financement obtenu, les responsables prévoient, en plus de publier le livre, d’éditer une série d’affiches collector et monter une exposition.
L'interview de la rédaction : Martial Bournel Bosson
On connaît l’identité des personnalités qui rejoignent la liste des citoyens d’honneur de la République du Saugeais. Parmi ces récipiendaires : Jean-François Colombet (Préfet du Doubs), Serge Delrieu ( ancien Sous-Préfet de l’arrondissement de Pontarlier), le journaliste Bertrand Joliot, le docteur Patrice Gayet ou encore Franck Bertrand, le directeur général du Crédit Agricole de Franche-Comté.
Les autres personnes
Patrice Gayet
Marc Lorthoir
Michel Henriet
Olivier Billot
Annick Robbe qui a obtenu la médaille de la reconnaissance pour son engagement pour le Musée de la République du Saugeais et sa présidence au sein de l’association des amis de l’abbaye.
Le Vin Jaune sera à l’honneur tout au long du week-end dans le Jura. Après une édition annulée et un report en février dernier, la Percée du Vin Jaune fait son grand retour en terre jurassienne. Cette nouvelle édition se tiendra, à compter du 1er avril, et jusqu’au 3 avril, à Cramans. Cette année, c’est au tour du millésime 2015 d’être mis à l’honneur. Il a dormi pendant six ans et trois mois dans des fûts en chêne de 228 litres. Quelques 50 caveaux ouvriront leurs portes au public. Soulignons que Laurent Gerra en est le parrain. Il présidera comme il se doit la cérémonie officielle, qui débutera à 11h15 ce samedi 2 avril.