Le projet urbain St-Jacques-Arsenal franchit une nouvelle étape avec la déconstruction du bâtiment Ledoux à partir du mardi 2 septembre. Édifié dans les années 1930 puis transformé dans les années 1960, l’immeuble ne bénéficie pas de protection patrimoniale. Une étude technique a conclu à l’impossibilité de sa réhabilitation.
L’opération, prévue sur sept semaines, s’inscrit dans une démarche de réemploi et de recyclage des matériaux. À terme, le projet St-Jacques-Arsenal représentera 7 hectares rénovés, comprenant 600 logements dont 200 étudiants, un pôle santé, un hôtel, des services publics et un grand jardin reliant bibliothèque et patrimoine historique.
La Ville de Pontarlier, accompagnée par la Société Publique Locale (SPL) Territoire 25, lance un ambitieux projet de reconversion urbaine baptisé « Agora des Remparts ». Ce chantier majeur, situé entre les rues de la République, Parguez et des Remparts, s’inscrit dans la Stratégie Globale d’Aménagement Urbain (SGAU) adoptée en 2015, et dans son premier axe : « Densifier le cœur urbain : reconstruire la Ville sur elle-même ». La première phase de travaux a débuté fin juillet, avec, notamment, la construction de la future médiathèque.
Genèse et contexte du projet
Le programme de l’Agora des Remparts se compose de plusieurs ensembles.
L’îlot 1, d’une surface de 3.000 mètres carrés, accueillera la future médiathèque (1.350 m2, 15 logements, une cellule commerciale ou de service, ainsi que 28 places de stationnement privatives. L’îlot 2, d’une surface de 1.550 m2, comprendra 14 logements et 12 places de stationnement privatives. Les archives municipales seront quant à elles réhabilitées dans l’ancienne médiathèque, sur une surface de 500 m2. Enfin, une agora paysagère de 1.650 mètres carrés, entièrement réservée aux piétons et aux modes doux, sera aménagée. Elle intégrera une rampe accessible aux personnes à mobilité réduite depuis la rue des Remparts et s’accompagnera d’une requalification de la rue Parguez et des trottoirs de la rue des Remparts.
Un projet en deux grandes étapes
Phase pré-opérationnelle (décembre 2024 – fin 2025)
Cette première étape comprend la démolition de plusieurs bâtiments – ancienne minoterie, logements, gymnase et préau – ainsi que la réalisation de fouilles archéologiques. Dans un souci de réduction des nuisances sonores et environnementales, aucun matériau ne sera concassé sur place : tous seront évacués hors du périmètre du chantier.
Phase opérationnelle
Cette seconde étape du projet sera consacrée aux constructions neuves et aux aménagements définitifs. La future médiathèque, véritable équipement phare du quartier, devrait être livrée en 2029, en même temps que les logements prévus dans l’îlot 1. La fin de l’année 2030 marquera l’achèvement de l’agora paysagère, espace public central, ainsi que la réhabilitation des archives municipales dans l’ancienne médiathèque. Enfin, le programme se clôturera début 2031 avec la livraison des logements de l’îlot 2.
Contraintes et impacts pour les usagers
Le chantier sera entièrement sécurisé par une clôture pleine de deux mètres de hauteur. Les traversées piétonnes seront maintenues jusqu’en décembre 2025, afin de préserver les cheminements entre les rues des Remparts et de la République. Le parking de la Sous-Préfecture restera inaccessible pendant toute la durée des travaux, à l’exception des ayants droit, notamment les véhicules de service et les personnes à mobilité réduite.
Concernant la rue Parguez, la circulation automobile sera limitée et accessible uniquement depuis la rue de la République jusqu’à l’angle. L’accès aux garages situés à cet endroit sera interrompu ponctuellement, du 3 au 10 septembre et du 6 au 10 octobre. Les riverains concernés seront informés en amont de ces fermetures.
Budget prévisionnel
Le coût global du projet est estimé à environ 16 millions d’euros hors taxes. La Ville de Pontarlier en financera près de la moitié, soit environ 8 millions d’euros hors taxes, dont 4,5 millions consacrés à la construction de la médiathèque.
En résumé
L’Agora des Remparts se veut un nouveau lieu de vie central, alliant culture, habitat, commerces et espaces publics, tout en respectant le patrimoine de Pontarlier. Ce projet s’inscrit dans une démarche de renouvellement urbain durable et participera à la redynamisation du cœur de ville à l’horizon 2030.
Le projet de construction d’un nouveau éco-quartier dans la zone des Vaîtes à Besançon entre dans une nouvelle phase. Révisé en profondeur après de nombreux débats citoyens et politiques, ce projet vise un équilibre entre développement urbain et respect de l’environnement.
Un plan-guide acté pour un quartier en mutation
Le projet des Vaîtes, à l’est de Besançon, avance concrètement avec la finalisation d’un plan-guide, document stratégique qui pose les bases du futur aménagement. Révisé par rapport au projet initial, ce nouveau plan marque un tournant : la surface constructible passe de 11 hectares à 5 hectares seulement, laissant une place majeure à la nature et aux usages collectifs. Les premières constructions sortiront de terre à partir de 2028, avec une livraison progressive des logements jusqu’à 2034. À terme, ce sont 600 logements qui seront construits, accueillant environ 1000 habitants, soit l’équivalent d’un nouveau quartier à part entière.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Un projet urbain repensé avec les habitants
Ce nouveau quartier s’insérera dans le tissu urbain existant, à proximité des quartiers de Palente, Clairs-Soleile et des Vaîtes. Il bénéficiera ainsi immédiatement des transports en commun, commerces et équipements existants, évitant le piège d’une urbanisation isolée. L’équipe municipale insiste sur une démarche de concertation et de compromis : les inquiétudes des riverains, notamment sur la hauteur des bâtiments ou la gestion du stationnement, ont été prises en compte. Les jardins ouvriers historiques ont en grande partie été maintenus et reconfigurés pour pérenniser ces espaces de culture et de lien social et les ouvrir au plus grand nombre.
Des logements diversifiés et inclusifs
Le quartier comptera quatre zones d’habitation, réparties stratégiquement : avenue de Charigney, au niveau de l’arrêt du tram Schweitzer et deux zones autour de l’arrêt de tram des Vaîtes. L’ambition est claire : accueillir tous les profils de population, des familles aux personnes âgées, en passant par les jeunes actifs, avec une offre diversifiée de logements. On y trouvera des maisons individuelles, des petits immeubles, mais aussi des bâtiments plus élevés, dotés de balcons et terrasses. Un parking en silo, sur plusieurs niveaux, y verra également le jour. La mixité sociale sera favorisée par une offre de logements adaptée aux différents niveaux de revenus.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Une école éco-conçue et un espace public ouvert à tous
L’un des premiers équipements à sortir de terre sera une école de 10 classes, prévue pour septembre 2028. Elle remplacera l’actuelle école Tristan Bernard, avec des espaces verts généreux et une salle mutualisée ouverte le soir et le week-end à des activités associatives, sportives ou culturelles. En parallèle, une large zone de loisirs non constructible sera aménagée : un parc accessible à tous les Bisontins, avec des aires de jeux, des installations sportives et des espaces de détente encore à définir.
Une dynamique à long terme, entre rigueur et adaptabilité
Si les grandes lignes sont tracées, la municipalité reste prudente : le projet continuera à évoluer dans les détails, en lien avec les habitants actuels et futurs. « Un projet réussi se fait dans la dentelle », affirme l’élu bisontin Aurélien Laroppe, en chargé de l’urbanisme. Les prochaines étapes incluent la construction de l’école, le lancement des premières tranches de logements, et la finalisation des aménagements publics. Le tout dans un esprit d’équilibre : construire sans dénaturer, accueillir sans exclure.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Dans un contexte de profondes mutations sociales, environnementales et économiques, la Ville de Besançon affirme ses ambitions pour bâtir une ville résiliente, inclusive et durable. Ce lundi matin, Anne Vignot, la Maire écologiste bisontine, et Aurélien Laroppe, l’élu en charge de l’urbanisme, ont présenté leur stratégie et les actions concrètes engagées depuis cinq ans. Un cap clair : faire face aux défis démographiques et climatiques sans céder à l'étalement urbain. Les ambitions sont élevées : près de 8 000 logements sont au programme, sur le territoire bisontin, d’ici 2040.
Une ville qui s’adapte à sa population
Vieillissement de la population, foyers de plus en plus isolés, familles monoparentales : la structure sociale évolue, et la ville doit en tenir compte. Besançon se veut à l’écoute de ces changements. « Il faut des logements adaptés à ces profils, mais aussi des équipements et des services à proximité », a souligné la maire écologiste. À cela s’ajoute la forte présence étudiante qui impose un parc de logements flexibles et accessibles. Mais au-delà de la quantité, c’est bien la qualité de l’habitat qui est au cœur des préoccupations. L’expérience du COVID a marqué une prise de conscience : on ne peut plus penser le logement sans extérieur. Balcons, terrasses, jardins partagés ou accès à des espaces verts deviennent des incontournables. Une réflexion globale sur la densité urbaine est engagée pour allier confort de vie et lutte contre l’étalement.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Vivre mieux, consommer moins
La Ville entend être exemplaire sur le plan environnemental. La priorité est claire : des quartiers sobres en énergie, résilients face au changement climatique, et intégrant des solutions fondées sur la nature. Végétalisation, performance énergétique, biodiversité et maîtrise des émissions sont au cœur des projets. Mais le tournant écologique passe aussi par la mobilité. Si la voiture garde sa place, elle doit désormais cohabiter avec des modes de déplacement doux : vélo, marche, transports en commun, voire voitures partagées. Les futurs aménagement s’articuleront autour de ces usages, avec un maillage efficace du tramway et des pistes cyclables.
Repenser plutôt que reconstruire
Face à la crise du logement, la Ville s’est lancée dans un vaste programme de construction… mais pas à n’importe quel prix. « La ville du futur existe déjà . Plus de 75 % de la ville de 2050 est déjà construite », rappelle la maire. Dès lors, la priorité est donnée à la rénovation et à la densification intelligente plutôt qu’à la création de nouvelles zones artificialisées. Les grands projets en cours, comme la reconversion du site Saint-Jacques ou la transformation du quartier Grette/Brulard, s’inscrivent dans cette logique. D'autres secteurs, plus modestes, comme la réhabilitation du jardin botanique ou du site Fralsen, permettent également d'étendre l'offre de logements tout en limitant l’impact écologique.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Lutter contre l’exclusion résidentielle
Au-delà de la construction, l’enjeu est aussi l’accès au logement. Car Besançon, comme d’autres villes, subit une flambée des prix de l’immobilier, forçant certains ménages à s’installer toujours plus loin. Pour répondre à cette fracture territoriale, la Ville développe un organisme de foncier solidaire. Ce dispositif permet de dissocier le prix du terrain de celui du bâti, rendant la propriété plus accessible, notamment pour les jeunes et les foyers sans apport. Des projets sont déjà en cours, notamment rue Bersot, rue Fabre et aux Tilleroyes, avec l’objectif de permettre à chacun, même sans ressources importantes, de devenir propriétaire.
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
Mobilité et urbanisme : une équation complexe mais réaliste
L'interview de la rédaction : Aurélien Laroppe
La tension entre densification urbaine et préservation de la qualté de vie reste une équation délicate. Si certains s’inquiètent du retour de la voiture en ville, les élus rappellent que la majorité des emplois se trouvent à Besançon, et que l’habitat en périphérie génère plus de circulation. La réponse ? Miser sur des alternatives de transport efficaces, accessibles, et adaptées au mode de vie des habitants.
La ville de Besançon organise une réunion publique ce mercredi 27 septembre à la Maison de Quartier Grette-Butte. Elle portera sur le projet urbain « Grette-Brulard-Polygones ». Rappelons que l’’ambition des élus sur ce territoire bisontin est de développer un nouveau quartier conciliant nature et habitat, et répondant aux défis du développement durable.
La rencontre de ce mercredi soir permettra de présenter l’état d’avancement et les évolutions du projet et la démarche de programmation participative. Toutes les personnes intéressées par cette réflexion et cette évolution sont les bienvenues.
La Ville de Morez vient de lancer un ambitieux projet d’aménagement urbain. « Echappée Bienne », c’est son nom, s’est fixée comme objectif de repenser l’espace public sur un espace de 4 kilomètres le long de la rivière Bienne. Il est prévu de repenser les rives, de faire la part belle aux déplacements verts et aux déplacements doux, tandis que le lit et les berges de la rivière seront renaturés.
A travers cette démarche, la ville jurassienne veut améliorer la qualité de vie de ses habitants et renforcer l’attractivité de Morez Hauts de Bienne. La fin du chantier est prévue en 2026. Le coût de cette initiative s’élève à plus de 6 millions d’euros.
A Planoise. Le bâtiment dédié au numérique est loin d’être terminé, mais il connaîtra une nouvelle étape en février prochain. Après la fin des travaux de déconstruction des bâtiments du 9-11 du Luxembourg, dans le secteur Île-de-France, le terrain, sommairement terrassé, sera disponible pour accueillir le nouveau lieu de vie. L’ensemble devrait être inauguré à la fin de l’année 2025. Le montant de projet s’élève à 2,5 millions d’euros. Il s’inscrit dans le programme de renouvellement urbain de Planoise, qui s’étale jusqu’en 2030. Une centaine d’opérations sont prévues.
A Besançon, le grignotage des bâtiments du 9-11 de la rue du Luxembourg a débuté dans le secteur Île-de-France à Planoise. Le but est de réaliser un site entièrement dédié au numérique. La déconstruction est prévue jusqu’au 15 janvier prochain.
Ces deux immeubles accueillaient 74 logements. Précisons que ce projet de 2,5 millions d’euros s’inscrit dans le nouveau programme de renouvellement urbain du quartier, lancé il y a deux ans, et qui s’étalera sur 10 ans, jusqu’en 2030. Ces travaux font suite au relogement des locataires en 2021 et aux opérations de curage et de désamiantage, réalisées entre mars 2022 et novembre 2022.
Après plusieurs mois d’échanges, de discussion et de remise de documents, importants dans la prise de décision finale, Anne Vignot et son équipe sont en mesure de présenter un projet modifié concernant l’écoquartier des Vaîtes. Rappelons que, comme elle s’y était engagée lors de la campagne électorale, Annie Vignot s’est donnée les moyens de revoir et repenser le projet initial. En mars 2021, le GEEG, un comité de scientifiques, remettait son rapport. En juillet, la conférence citoyenne transmettait à l’édile bisontine ses recommandations. Le 30 septembre, le Conseil municipal se positionnera sur le projet présenté. Ce qui ne signifie pas pour autant que les travaux pourront reprendre. Rappelons qu’une procédure judiciaire est en cours, suspendant les travaux.
Dans les grandes lignes, le nouveau projet défendu par la mairie de Besançon se présente tout d’abord avec une diminution de 50% des surfaces urbanisables. Ce qui se traduira notamment par une perte de 500 logements et l’obligation de repenser le projet de l’école, dont l’implantation a été revue. Alors qu’elles s’élevaient à 6,6 hectares dans le projet initial, les surfaces non urbanisées atteignent désormais 11,45 hectares. Ce nouveau zonage qui sera mis au vote le 30 septembre prochain semble convenir. « Nous avons trouvé un compromis » explique Anne Vignot. Et de poursuivre : « On va maintenir la fonctionnalité des milieux, d’un point de vue hydrologique et de la biodiversité. Nous allons démultiplier la typologie des logements. Nous réduisons également l’étalement et la fuite des familles vers les villages environnants ». Anne Vignot espère avoir trouver la bonne alchimie « entre société humaine et milieu naturel’.
Un coût d’aménagement multiplié par 2
Alors que le montant du coût consenti pour l’aménagement des lieux s’élevait à 9 millions d’euros dans le projet initial, il atteint 18 millions désormais. Une augmentation que Mme Vignot explique par l’obligation de reconstituer le milieu naturel qui avait été précédemment détérioré par le chantier lancé sans doute précipitamment par l’ancien majorité municipale, le dédommagement de certains partenaires et la construction d’un parking silo. Anne Vignot est confiante pour l’avenir. « Nous répondons aux différentes réserves émises par la justice » explique-t-elle. Concernant l’occupation illégale des lieux par des opposants à ce projet d’écoquartier, la Maire de Besançon indique qu’elle fera appliquer la loi et la décision des élus. Autrement dit, les militants devront évacuer la zad des Vaîtes.
L'interview de la rédaction / Anne Vignot