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Les chiffres ont été annoncés ce lundi par le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux. L’année 2023 a vu une hausse de 57 % des homicides et tentatives d'homicides, avec un total de 315 faits liés au trafic de stupéfiants comptabilisés en France depuis le début de l’année 2023 en zone police. Selon le directeur général de la police nationale, 451 victimes de ces actes ont été dénombrées pendant cette période, dont 30 % ont moins de 20 ans.

Dimanche dernier, lors du match de clôture de la 10ème journée de championnat de Ligue 1, un triste spectacle s’est déroulé dans les rues de Marseille. Quelques individus s’en sont violemment pris au bus transportant les joueurs et le staff de l’Olympique Lyonnais, blessant sévèrement Fabio Grosso, le coach de l’équipe rhodanienne. Des agissements qui desservent le football amateur, en ternissant l’image du sport le plus populaire au monde.

 

« Tout ce qui se passe au niveau professionnel, surtout dans la violence, dessert le football amateur. C'est bien ça qui nous ennuie. Bon, nous n’avons pas ces débordements, nous n’avons pas des rassemblements avec autant de spectateurs, et on a quand même 95% de nos matches qui se font dans la sympathie et la bonne humeur, avec une buvette et une 3ème mi-temps agréable. Mais nous ne pouvons tolérer ces actes, qui nous desservent, de la même manière que lorsque les joueurs professionnels contestent l’arbitrage. C'est regrettable Â» indique Daniel Rolet, président du district de football du Doubs-Territoire de Belfort. Le football professionnel, le sport le plus joué et le plus suivi au monde, doit être doté d’une certaine exemplarité. Il doit servir de modèle et d’inspiration, pour tous ces jeunes et moins jeunes joueurs, qui foulent les terrains pour donner le meilleur d’eux-mêmes, prendre du plaisir, vivre leur passion, dans un cadre leur permettant de s’épanouir, en toute sécurité. Il en est de même pour les arbitres, qui trop souvent, restent la cible des joueurs ou du public. « Dans le foot amateur, si on demande aux jeunes de faire de l'arbitrage à la touche dès les U13, c’est justement pour qu'ils apprennent à admettre que l'arbitre il peut faire des erreurs, qu’il a besoin d'être épaulé, de ne pas être un acteur seul au milieu des 22 joueurs. C'est dès le jeune âge qu'il faut leur apprendre qu'il y a des règles. Le gros problème, c'est que souvent, la plupart des joueurs qui contestent les décisions ne connaissent pas les règles Â» explique Daniel Rolet.

 

Sensibiliser dès le plus jeune âge

Le foot doit rester une fête. Le plaisir de jouer ensemble. Un événement chaleureux, convivial, encore plus au niveau amateur. « Et c'est ce qu'on prône. On fait beaucoup d'éducatif dans nos clubs, des programmes éducatifs fédérales, qui apprennent le civisme, la politesse, l'environnement. C'est tout le contraire de ce qu’on a pu voir dimanche dernier Â» souligne le président du district de football du Doubs-Territoire de Belfort. Il ne pense d’ailleurs pas qu’il y ait une recrudescence de ces violences, mais qu’elles ont malheureusement toujours existées. Et si l’année dernière Daniel Rolet a été épargné par ces agissements, ce n’est pas le cas cette saison. « On a eu un problème avec un arbitre molesté par des joueurs. C'est déjà un de trop. Bon, j’ai 350 matchs arbitrés par week-end, donc il faut aussi relativiser et ne pas non plus généraliser la violence. Bien sûr, quand il n’y a pas d'acte de ce genre on trouve que c'est normal, mais ça devrait toujours être le cas. Et personne ne doit toucher ni aux joueurs, ni à l’arbitre Â». Le président du district de football du Doubs-Territoire de Belfort pointe aussi la responsabilité des spectateurs. « Parfois, ils ne sont pas exempts de reproches. Souvent même, ils enveniment la situation. Parce qu'on veut soutenir son équipe à tout prix, mais ce n'est pas être dans le chauvinisme et dans l'exagération. Le foot doit rester une fête, c'est pour ça que je dirige dans le Doubs et le Territoire de Belfort. Si ce n'était pas le cas, ça ne m’intéresserait pas, c’est clair et net. Il faut qu'on puisse boire une bière ou un jus de fruit tranquillement après un match, il faut pouvoir se parler après un match, ce que malheureusement les gens ne savent parfois pas toujours faire Â».

 

Le 17 avril dernier un homme de 29 ans a été roué de coups à la maison d’arrêt de Besançon. Une quinzaine d’autres détenus se sont adressés à lui alors qu’il était en promenade et l’ont ensuite violemment agressé. Une plainte a été déposée par la victime. Les caméras de vidéosurveillance ont permis d’identifier les différents auteurs. Un examen médico-légal de la victime a révélé plusieurs lésions faciales et notamment une fracture du plancher de l’orbite gauche. Les deux principaux auteurs de cette agression ont été placés en garde à vue le 23 mai à 10h30.Selon eux, ils auraient été recrutés pour pratiquer ces violences sous peine d’être eux-mêmes frappés.

Ce lundi 20 mars s’ouvrait à Besançon le procès du clan "Picardie", regroupant des acteurs du trafic de drogue dans le quartier de Planoise. Il s’agit de la deuxième bande impliquée dans les violences survenues dans ce quartier bisontin ces dernières années, gravitant essentiellement autour du trafic de stupéfiants. Le premier clan, dit « de la Tour Â» a été jugé en juin, conduisant notamment à des peines de 10 ans d’emprisonnement pour les leaders de cette association de malfaiteurs. La bande rivale répondait cette semaine de ses actes devant le tribunal, pour trafic de drogue, association de malfaiteurs et violences aggravées avec armes.

Sur les neuf prévenus soupçonnés d'être des membres actifs du clan "Picardie" et de s'adonner au trafic de stupéfiants, six sont présents à cette audience. Alexandra Chaumet, la procureure pour le ministère public, a prononcé ses réquisitions ce mercredi matin. En détaillant les rôles présumés de chaque prévenu : la tête pensante et donneur d'ordre Mohamed M., les bras droits Melk G. et Elias B., et les six autres qui auraient effectué la logistique ou géré les différents points de deal en menant de violentes actions de représailles. L'ensemble des prévenus, sauf un qui admet avoir conduit un scooter lors d'une fusillade, nient être impliqués dans les violences. Le minisitère public a requis les peines de :

 

- 15 ans d'emprisonnement pour le chef présumé du clan "Picardie" Mohamed M.

- 10 ans d'emprisonnement pour ses bras-droits présumés Melk G. et Elias B.

- 9 ans d'emprisonnement pour Nadjib Z., gérant présumé de points de deal

- 5 ans d'emprisonnement pour Samir O., gérant présumé de points de deal

- 4 ans d'emprisonnement pour Samy K., en fuite, et Mamadouba T., soupçonné d'être le collecteur d'argent et de drogue

- 3 ans d'emprisonnement pour Ousmane L., dont le rôle hiérarchique est moins élevé selon le ministère public

- 1 an d'emprisonnement pour Bassir B., qui aurait joué selon la justice un rôle moins important que les autres prévénus dans l'organisation du trafic de drogue du clan "Picardie"

 

Ce mercredi le préfet du Doubs et les autorités locales établissaient le bilan de la délinquance dans le Doubs en 2022. Si les agressions « crapuleuses Â» et les cambriolages sont en baisse, les plaintes pour violences intrafamiliales ont augmentés tout comme les procédures liées au trafic de drogue.

La crise sanitaire de 2020 et 2021, incarnée notamment par deux périodes de confinements, plusieurs couvre-feux, le recours renforcé au télétravail et des déplacements limités a évidemment eu des répercussions « positives Â» sur le bilan de la délinquance dans le département. L’année 2022 marque le retour aux tendances observées lors des années précédant la crise sanitaire, faisant de 2019 l’année de référence pour comparer les résultats obtenus.

Concernant les atteintes à l'intégrité physique dans le département du Doubs, on peut constater une baisse des violences crapuleuses, avec 250 faits en 2022, contre 269 en 2021, et 355 en 2019. Les vols avec armes sont en recul de 28 % depuis 2021, avec 41 faits contre 57. L’inquiétude concerne l’explosion des violences intrafamiliales rapportées aux autorités, avec une hausse de 43 % en un an, pour 3.081 faits contre 2.148 en 2021. « Je n’ai pas l’impression que les hommes soient plus violents qu’avant dans la sphère privée, mais les femmes déposent beaucoup plus de plaintes Â» souligne le procureur de la République de Besançon. Des propos soutenus par Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, indiquant que la délinquance dans la sphère privée est beaucoup plus forte, en tout cas beaucoup plus révélée qu’en 2019. Un élan favorisé selon lui par une libération de la parole ou encore les efforts consentis par les policiers et les gendarmes pour mieux accueillir les victimes.

« Augmentation des violences dans la sphère privée, violences sexuelles, violences sur conjoint, violences intrafamiliales. Est-ce que c'est une nouvelle délinquance que nous observons, où est-ce une délinquance révélée ? C'est délicat de le dire. En tout cas c'est un fait dominant, il faut donc répondre à cette délinquance Â» Jean-François Colombet, préfet du Doubs.

Concernant les atteintes aux biens, on constate une chute des cambriolages par rapport à 2019 avec une réduction de près de 30 % par rapport aux années pré-Covid. Cependant, on observe une augmentation des vols dans les véhicules de plus de 22 %, avec 1.102 faits en 2019 pour 1.384 faits en 2022. « Avons-nous perdu les bonnes habitudes d'avant la pandémie ? Faut-il sensibiliser à nouveau les utilisateurs à surveiller ce qu’ils mettent à l'intérieur de leur véhicule ? L'explosion des vols à la roulotte elle est avérée. On a beaucoup plus de faits Â» souligne le préfet du Doubs. Enfin, les vols de carburant, notamment sur les aires d’autoroute se multiplient, en partie à cause de la hausse de prix.

 

Côté routes du Doubs, pour l’année 2022, 364 accidents ont été recensés sur le département, entraînant le décès de 25 personnes, 450 blessés dont 170 hospitalisés. La vitesse et l’alcool en sont les causes principales. Il est aussi constaté une hausse des accidents impliquant es cyclistes ou de trottinettes.

 

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Aux côtés de Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, Yves Cellier, directeur de la direction départementale de la sécurité publique, Bruno Ligiot, directeur régional de douanes de Franche-Comté ainsi que le colonel Frédérik Sauge-Merle, commandant en second du groupement de gendarmerie départemental du Doubs.

 

Concernant l'ultra violence, elle se manifeste dans des cercles bien identifiés, dans des cercles de délinquants, conduisant à de nombreuses victimes. Des affaires qui sont cependant de plus en plus clarifiées. « J’observe que le taux d'élucidation en police ou gendarmerie a progressé. On élucide plus facilement et de façon plus importante. Et je crois que le travail de la police judiciaire de la section de recherche sous l'autorité du parquet, nous permet de progresser et de conduire devant le juge de plus en plus fréquemment et solidement les auteurs de cette délinquance Â» indique Jean-François Colombet. Le nombre d’homicides ou de tentatives d’homicides est légèrement en retrait par rapport à 2021, avec 35 faits contre 38. Il reste cependant plus élevé qu’en 2019, où 25 faits avaient été relevés. Â« Ce qui m'importe, c'est que les effectifs des policiers et les gendarmes soient mobilisés sur le terrain, soit pour empêcher la commission des faits, soit pour révéler ces infractions, de façon à ce qu'une procédure soit ouverte et que les auteurs puissent être traduits devant les juges Â» souligne le préfet du Doubs.

 

Les infractions liées au trafic de drogue sont en hausse de 5,5 % par rapport à 2021, avec 1712 mis en cause en 2022 contre 1622 en 2021. « Ce qui augmente, c’est le nombre de procédures, révélées par l'activité des policiers et des gendarmes. Les forces de sécurité intérieure sont très présentes sur ce sujet stupéfiant, dont on sait qu'il gangrène une partie de notre territoire, en particulier sur la plaque bisontine Â» détaille Jean-François Colombet. En 2022, l’action de la sécurité publique a conduit à l’interpellation sur le quartier de Planoise de 635 individus, la saisie de 21,4kg de cannabis, 4kg d’héroïne, 3kg de cocaïne, 61.580€ et 44 armes à feu.

 

Et puis, du côté de la douane en Franche-Comté, les forces de l’ordre soulignent une année 2022 « exceptionnelle Â». Tout d’abord, l’interpellation d’Hakim Hambli, recherché depuis 2002, le frère de Sofiane Hambli, un des plus gros trafiquant de drogue français. Le trafic de produits stupéfiants a bien occupé les services, avec 5,7 tonnes de cannabis saisis en 2022. Bruno Ligiot, le directeur des douanes de Franche-Comté, souligne deux saisies significatives en l’espace de trois jours : 20kg d’héroïne et 10kg d’héroïne, destiné à alimenter le quartier de Planoise à Besançon, connu pour être une place tournante du trafic de stupéfiants. Enfin, le directeur des douanes de Franche-Comté attire l’attention sur l’explosion du trafic de tabac, avec 11 tonnes saisies l’année dernière sur la région.

 

Selon des informations de nos confrères de l’Est Républicain, confirmés par le parquet de Besançon, un homme entre la vie et la mort a été retrouvé nu et lardé de plusieurs coups de couteau, en pleine nuit, ce jeudi 27 octobre, dans la forêt de Chailluz. Blessé au visage par arme blanche, l’homme a été transféré vers le CHU de Besançon où son pronostic vital est engagé. La police judiciaire de Besançon est chargée de l'enquête. L’individu âgé de 22 ans, de nationalité albanaise, condamné une seule fois pour rébellion, n’était pas connu de la police.  

Situation tendue la nuit dernière entre défenseurs du loup, journalistes, et éleveurs à Chaux-Neuve. Une opération montée par l'Office français de la biodiversité avait pour but de tuer un ou plusieurs loups. Six militants se sont rendus sur les lieux, au-dessus du tremplin de Chaux-Neuve, pour empêcher l'abattage. Dans un pré où une carcasse de vache a été abandonnée, avec l'espoir d'attirer le canidé pour mieux le tirer, les défenseurs du loup ont parfumé à l’eau de Cologne cette carcasse pour faire fuir la meute. Les louvetiers se sont alors retirés avant que des agriculteurs n’arrivent. C’est ensuite que la situation a dégénéré. Une tractopelle a effectué plusieurs allers-retours afin de déverser plus d'un mètre de fumier pour bloquer le véhicule des journalistes, avant d’agresser verbalement et de donner des coups de poing en direction de leur caméra. Un journaliste s’est fait attraper par le col, son micro a été arraché et cassé, une mini-caméra subtilisée et son portable piétiné. Une situation très tendue pendant une vingtaine de minutes, le temps que les gendarmes interviennent pour éviter que les défenseurs du loup et les journalistes ne soient pris à partie physiquement par les agriculteurs en colère.

La direction de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a condamné avec la plus grande fermeté cette agression. Elle va porter plainte.

 

Ce jeudi 11 août vers 1h, une patrouille de police intervenait dans le quartier Battant à Besançon où un groupe de jeunes gens avaient eu un différend avec un individu alcoolisé. Sur place, il s’avérait que le mis en cause avait importuné une jeune femme dans un bar. Son ami se serait interposé et l’individu âgé de 32 ans aurait lancé des verres au visage du jeune homme, le blessant légèrement au niveau de la clavicule. Il aurait ensuite donné un coup dans le bras de la jeune fille. Lors de la palpation de sécurité, 45 grammes de résine de cannabis ont été retrouvé sur lui. Après avoir nié les faits, l’individu a fini par reconnaître qu’il aurait frappé la jeune fille mais ne se souvenait pas très bien de ce qu’il avait fait étant alcoolisé. Les victimes n’ont pas été encore entendues et ne sont pas joignables aussi bien par téléphone qu’en se rendant à leurs domiciles. L'homme de 32 ans a été placé en garde à vue.

Aujourd’hui, un homme a été placé en garde à vue pour des faits du 7 janvier, dénoncés par son ex-conjointe. Celle-ci affirmait que son ex-mari n’était pas assez attentif à sa fille lorsqu’elle était en garde chez lui. L’enfant a confirmé, se plaignant de « moments d’incompréhension Â» avec son père, et indiquant ne plus vouloir y aller. Elle aurait reçu une gifle parce qu’elle n’aurait pas voulu ranger sa chambre. L’homme a été entendu, soulignant « des moments d’énervement Â». Un rappel à la loi a été prononcé pour les violences sans ITT, et un classement sans suite pour le reste de l’affaire, à cause du manque d’éléments.