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"Itinéraire d'un avocat hors norme", le troisième ouvrage de l'avocat bisontin Randall Schwerdorffer

Publié le 02 Nov. 2023 à 11:11
Tags: randall schwerdorffer | livre | affaires criminelles |
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"Itinéraire d'un avocat hors norme", le troisième ouvrage de l'avocat bisontin Randall Schwerdorffer Randall Schwerdorffer, l'année dernière lors du salon Livre dans la Boucle

L’avocat bisontin Randall Schwerdorffer publiait son troisième ouvrage mercredi dernier. Intitulé « Itinéraire d’un avocat hors norme », ce livre revient sur dix affaires criminelles qui ont secoué la région, et parfois même la France entière. On y retrouve l’assassinat d’Aurélia Varlet, la disparition de Narumi Kurosaki ou encore la célèbre affaire Jonathan Daval. La rédaction s’est entretenue avec l’avocat bisontin, qui nous explique les raisons qui l’ont poussé à écrire ce livre.

 

Bonjour Me Schwerdorffer. Le 25 octobre dernier sortait votre nouvel ouvrage « Itinéraire d’un avocat hors norme ». Quelles sont les raisons qui vous ont amené à écrire ce troisième livre, et comment le présenteriez-vous ?

"Les raisons sont multiples. D’abord le plaisir d’écrire et de partager l’expérience que sont les affaires criminelles. Il y a beaucoup de choses à tirer de chaque affaire criminelle, beaucoup d’enseignements. J’ai même un détenu qui m’a dit il n’y a pas longtemps : « Si j’avais lu votre premier livre, je n’aurais peut-être pas tué ma compagne ». Vous voyez, comme quoi ça provoque des réflexions. Et c’est passionnant. Deuxièmement, c’est aussi l’occasion de faire un constat de ce qui se passe dans les tribunaux. Sur la façon dont les affaires sont jugées. C’est l’occasion de dénoncer certaines choses, notamment certaines dérives sociétales. Et enfin, l’occasion de donner la parole à d’autres avocats, qui comptent beaucoup au niveau régional, qui sont très compétents, mais qu’on ne voit jamais sur les plateaux de télévision."

 

Vous parlez sans doute de Me Bruno Nicolle, qui a réalisé une préface, ainsi que Me Jean-Marc Florand, à la postface ?

"Exactement. Pour avoir leur vision du métier, pour avoir parfois leur analyse. Mais également d’autres confrères à qui on a posé des questions, et qui ont répondu en toute liberté, en donnant leur avis, et ce sont des confrères avec qui je travaille, donc que je connais. Ce sont des vrais professionnels de la Cour d’Assises. Parfois sur les plateaux télés on voit des gens parler d’affaires criminelles mais qui ne savent même pas ce que c’est. Là, on a des gens plongés du soir au matin dans des affaires criminelles."

 

Dans votre livre, on retrouve de très nombreuses affaires criminelles justement. C’était important pour vous, des les relater en apportant votre expérience et votre vécu ?

Oui. C’est important, parce que toutes ces affaires ont été suivies dans la presse au niveau régional, voire certaines au niveau national. Et je ne donne pas l’éclairage du journaliste. Je donne l’éclairage de l’avocat de la défense, avec mon analyse d’avocat de la défense, avec du recul sur l’affaire et le procès.

 

Les premiers chapitres de ce livre sont consacrés à différents types de crimes. Il est important, aujourd’hui, se savoir bien faire la distinction ?

Pour nous, beaucoup d’avocats pénalistes, on considère qu’on doit continuer à distinguer les mobiles qui conduisent une personne à passer à l’acte criminel. Que ce soit une femme ou un homme. On est très conscients qu’aujourd’hui, dans la société, on refuse cette discussion. Il y a une espèce de censure sur certaine discussion qu’on peut avoir. On veut tout englober dans le terme féminicide. Sans aucune analyse particulière, et c’est grotesque. Parce qu’il y a plusieurs types de mobiles qui conduisent au crime. Récemment, on a plaidé dans une affaire où on était partie civile. Un homme a tué sa femme en simulant un suicide, pour percevoir l’assurance vie, et pour mettre à sa place sa maîtresse. Ici, le mobile est crapuleux, il est extrêmement lourd. Ce n’est pas du tout le même mobile qu’un crime pulsionnel. On pense qu’il est vraiment fondamental de distinguer ces mobiles, et de ne pas tout englober dans un seul mobile générique.

 

L’éditeur Franck Spengler vous a accompagné dans l’écriture de ce livre, en rédigeant votre interview en avant-propos. Pourquoi ce choix ?

C’est son propre choix. La Maison Hugo, c’est beaucoup de livres aujourd’hui en lien avec la justice. Notamment un livre remarquable qui est sorti concernant les procureurs de la République qui s’expriment, sous couvert d’anonymat. Et dans mon livre, l’idée de mon éditeur était de commencer par mon interview, en expliquant pourquoi ce livre, pourquoi ce titre, qui d’ailleurs ne me convenait pas au début. C’est une interview vérité, qui était intéressante.

 

Où et comment se procurer cet ouvrage ?

Il est actuellement en rupture de stock, mais en réimpression. Il était édité à 8000 exemplaires et tout est parti. Aujourd’hui, mon éditeur m’a fait savoir qu’il était réimprimé, et que d’ici une petite semaine, ça devrait aller mieux. On pourra se le procurer un peu partout.

 

Dernière modification le jeudi, 02 novembre 2023 11:34