La décision a fait grand bruit. Hier, une réunion s’est tenue, en présence des forces de l’ordre, avec les socioprofessionnels du secteur qui, pour certains, n’ont pas caché leur colère et leur opposition à la décision prise par le syndicat mixte du Mont d’Or, qui a souhaité procéder à la suspension de cinq remontées mécaniques sur le territoire de Piquemiette à Métabief. Philippe Alpy, le président du Syndicat Mixte du Mont d’Or, donne quelques informations financières importantes, qui laissent penser que le Conseil Départemental du Doubs, le presque quasiment financeur, ne peut plus se permettre de combler les déficits. Au titre de l’énergie, avec des dépenses liées notamment à la production de neige de culture, la collectivité « a été sollicitée, en 2022/2023, à hauteur de 1,2 millions d’euros, et 2,8 millions d’euros pour la dernière saison ». « On est arrivé à la limite de l’exercice » explique Philippe Alpy, garant de la bonne utilisation de l’argent public. Tout comme Christine Bouquin, la Présidente de la collectivité locale. L’élu du Haut-Doubs rappelle également que l’autre financeur, la communauté de communes des lacs et montagnes du Haut-Doubs, a refusé d’augmenter sa participation financière.
L'interview de la rédaction : Philippe Alpy
« Une démarche responsable »
S’il entend la colère d’une partie des socioprofessionnels du secteur, Philippe Alpy assure que d’autres, sous couvert de l’anonymat, lui ont témoigné leur soutien. Pour le conseiller départemental du Doubs, cette décision permet de maintenir Métabief sur la carte des stations de ski de moyenne montagne et d’envisager « une démarche durable et responsable ». Selon lui, ce périmètre, nouvellement défini, « permet de produire du bon ski à Métabief », en limitant les dépenses, tout en pérennisant la station et le syndicat, qui en a la charge et la gestion.
L'interview de la rédaction : Philippe Alpy
Un coup de chapeau aux équipes du syndicat
Si certains dénoncent la lourdeur de cette instance, Philippe Alpy, bien au contraire, la défend et met en exergue « l’engagement » de ses équipes, au service d’un territoire, de la montagne et de son avenir. Selon lui, son collectif a pris la mesure des enjeux et ne cessent de s’interroger sur le meilleur chemin à prendre pour que le développement de la station de Métabief se conjugue avec la transition écologique, qu’il est devenue impensable d’occulter.
L'interview de la rédaction : Philippe Alpy