« Ceci est un test du dispositif d’alerte ; n’appelez pas les services de secours. En cas d’alerte réelle, vous auriez reçu le message suivant…. » tel est le message d’alerte que les habitants de quatre communes du Haut-Doubs ont prioritairement reçu ce matin, en marge de l’exercice de risque industriel concernant le barrage du Châtelot à Villers-le-Lac. Grâce au dispositif FR-ALERT, la population des quatre premières communes, qui pourraient être concernées par la vague de submersion, provoquée par une fissure au niveau du barrage, a été informée. Il s’agit des territoires de Villers-le-Lac, Fournet-Blancheroche, Indevillers et Charquemont. Pour faire extrêmement simple, les opérateurs de téléphonie mobile sont partenaires de ce dispositif. Dès que les messages sont envoyés par une autoprité, ils sont automatiquement reçus par les téléphones portables. Si leur réception ne pose aucun problème dans les territoires urbains, elle peut être plus difficile dans certaines contrées rurales. D’où l’intérêt d’un test grandeur nature.
L'interview de la rédaction : Saadia Tamelikecht, directrice de cabinet du Préfet du Doubs
Une opération menée tous les 10 ans
Cet exercice d’entraînement s’est tenu à distance. Sur le territoire bisontin, une cellule de crise a été mise en place. Plusieurs services ont été mobilisés Ainsi, le centre opérationnel départemental a regroupé : l’armée, la gendarmerie, la police nationale, la Direction Départementale des Territoires, le Samu, les sapeurs-pompiers, la Dreal, Enedis, SNCF, … . Saadia Tamelikecht, directrice de cabinet du Préfet du Doubs, reconnaît qu’un tel scénario « a une probabilité extrêmement mineure de se produire ». Un effectif de 25.000 personnes a été identifié, de part et d’autre de la frontière, jusqu’à Montbéliard. Cette opération a été menée avec les autorités suisses et l’ensemble des forces de la zone de défense de l’Est de la France, qui englobe 18 départements.
L'interview de la rédaction : Saadia Tamelikecht, directrice de cabinet du Préfet du Doubs