Choix du secteur :
Se connecter :

Mise en examen de Goodyear dans une affaire d’éclatement de pneus : de lourdes accusations portées par la justice

Publié le 14 Mai. 2025 à 20:05
Tags: justice |
Lecture: min
Mise en examen de Goodyear dans une affaire d’éclatement de pneus : de lourdes accusations portées par la justice

La société GOODYEAR se retrouve au cœur d'une information judiciaire aux implications graves. Dans le cadre d’une enquête ouverte pour des faits d’homicides involontaires, blessures involontaires, tromperie et pratiques commerciales trompeuses, le magistrat instructeur du tribunal judiciaire de Besançon a procédé à la mise en examen de deux entités du groupe.

Le 13 mai, la société Goodyear Operations, basée au Luxembourg, a été mise en examen pour six chefs d’accusation liés à l’éclatement de pneus de modèles LHSII et LHSII+ :

  • Pratiques commerciales trompeuses survenues dans le Doubs et sur l’ensemble du territoire national entre le 19 juillet 2014 et le 1er juillet 2016 ;
  • Tromperie sur la qualité substantielle de la marchandise durant la période du 19 mars 2014 au 1er juillet 2016 ;
  • Blessures involontaires à Ecquevilly (Yvelines) le 25 avril 2016 ;
  • Trois cas d’homicides involontaires survenus respectivement à Ecquevilly le 25 avril 2016, à Blussans (Doubs) le 25 juillet 2014, et à Roye (Somme) le 17 juillet 2014.

Ce jeudi, la société Goodyear France a également été mise en examen pour pratiques commerciales trompeuses et tromperie sur la qualité des produits sur la même période, ainsi que pour homicide involontaire à Roye. En revanche, pour les faits survenus à Ecquevilly et à Blussans, l'entité française a été placée sous le statut de témoin assisté, une position intermédiaire entre témoin et mis en examen.

Plusieurs accidents mortels

Ces accusations découlent de plusieurs accidents mortels impliquant l’éclatement de pneus LHSII et LHSII+, utilisés sur des poids lourds. Les faits se sont produits sur différentes zones du territoire national. GOODYEAR Opérations et Goodyear France contestent fermement les faits qui leur sont reprochés. Par la voix de leurs représentants légaux, les deux sociétés affirment coopérer avec la justice et entendent démontrer leur bonne foi dans cette procédure en cours.