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La Maison Colette à Besançon : un patrimoine réinventé au service de l’art

Publié le 19 Mai. 2025 à 14:05
Tags: culture | Ville de Besançon |
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La Maison Colette à Besançon : un patrimoine réinventé au service de l’art Rencontre entre Mme Vignot, Maire de Besançon, et Jean-Aldric Collinot, Vice-Président du Fonds Médicis pour l'Art Contemporain.

Soucieux de redonner vie et rayonnement à la Maison Colette, ancienne demeure de l’écrivaine, située dans le quartier des Montboucons, la Ville de Besançon travaille actuellement avec la fondation Médicis, basée à Paris, sur une résidence d’artistes. Inscrite dans l’imaginaire collectif bisontin, cette propriété du XVIIIᵉ siècle, entourée d’un parc de neuf hectares, cristallise à la fois l’attachement des habitants et les défis de la conservation du patrimoine culturel. Les motivations de la municipalité sont claires : « valoriser un site merveilleux, symbole de créativité et d’émancipation féminine », rappelle Anne Vignot, Maire de Besançon. L’objectif est double : préserver l’authenticité du lieu tout en l’ouvrant au public, de façon pérenne et gratuite.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot, Maire de Besançon

MAISON COLETTE MAISON

La fondation « Médicis »

L'interview de la rédaction : Jean-Aldric Collinot, vice-président de la Fondation Médicis pour l’art contemporain

Après concertation, la ville a entamé des discussions avec la Fondation Médicis pour l’art contemporain, représentée par Jean-Aldric Collinot, son vice-président. Il confesse avoir eu un coup de cœur dès sa première visite. Le projet est ambitieux. C’est la raison pour laquelle, il reste encore au conditionnel. Une décision sera prise d’ici la fin de l’année. Le coût de l’investissement pourrait s’élever à plus d’un million d’euros, principalement en raison des travaux de mise aux normes des arrivées d’eau, d’électricité et la stabilisation du parc. Le financement sera assuré à 100 % par le mécénat privé. L’initiative prévoit la création d’un espace d’exposition, d’une résidence d’artistes, située dans la dépendance du château, et d’un jardin de sculptures monumentales , avec l’ambition d’y installer une dizaine d’oeuvres.  Le financeur veut ouvrir l’endroit aux artistes locaux et régionaux. L’objectif étant d’éviter à tout prix « l’image d’une fondation parisienne imposant ses choix ». L’implication des acteurs locaux semble être une priorité.

 L'interview de la rédaction : Jean-Aldric Collinot, vice-président de la Fondation Médicis pour l’art contemporain

Modalité juridique et modèle économique

La Maison Colette restera propriété municipale, protégée par un bail emphytéotique. Ce montage juridique (20, 40 ou 99 ans) permet à la fondation d’investir et de gérer l’exploitation, tout en garantissant le retour de l’immeuble à la ville à la fin du bail. Cet arrangement offre deux avantages : une sécurité patrimoniale et l’attraction d’investisseurs privés.

La réhabilitation de la Maison Colette entend conjuguer mémoire et modernité, en faisant résonner la voix d’une femme d’exception avec les enjeux culturels d’aujourd’hui. Les premières décisions prises jettent les bases d’un projet ambitieux, qui, s’il se confirme, écrira une nouvelle page de l’histoire culturelle bisontine.

L'interview de la rédaction : Marie-Laure Bessy, directrice du patrimoine historique de la Ville de Besançon.

Dernière modification le lundi, 19 mai 2025 14:45