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Besançon / Service National Universel : Un tremplin vers l’engagement citoyen pour la jeunesse

Publié le 18 Jui. 2025 à 14:06
Tags: jeunesse | service national universel |
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Besançon /  Service National Universel : Un tremplin vers l’engagement citoyen pour la jeunesse

Depuis lundi, le lycée Jules Haag de Besançon accueille  un stage de cohésion du Service National Universel (SNU). 115 jeunes garçons et filles, originaires de Bourgogne Franche-Comté, âgés entre 15 et 17 ans,, participent à ce séjour. Ils sont tous volontaires. Cette année, cette initiative s’inscrit pleinement dans le cadre du stage de seconde, qui se déroule actuellement. La rédaction a rencontré Samuel Rouzet, Directeur de l"inspection acadélmique du Doubs, Moulay Jamaa, chef de centre SNU à Besançon, ainsi que trois  jeunes volontaires, Noah, Elisabeth et Victorien, un jeune en situation de handicap. Tous participaient, pour la première fois, à une cérémonie patriotique, organisée au monument aux morts des Glacis, à l’occasion des commémorations liées à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle.

Le rôle central de l’Éducation nationale

Le SNU est bien plus qu’un simple séjour : il s’inscrit dans une logique éducative pilotée en grande partie par l’Éducation nationale. « Le séjour de cohésion est un prolongement naturel des projets engagés dès la classe de seconde », explique Samuel Rouzet, directeur de l’inspection académique du Doubs.  Ce séjour, qui dure une douzaine de jours, mobilise de nombreux partenaires sur des thématiques proposées par le ministère : citoyenneté, développement durable, mémoire, défense ou encore sport. Les jeunes y bénéficient aussi de formations pratiques, comme les premiers secours.

L'interview de la rédaction : Samuel Rouzet, directeur de l'inspection académique du Doubs 

 

SNU

Un cadre structurant et une pédagogie pensée

Pour Moulay Jamaa, chef de centre depuis 2022, le SNU n’est ni une initiation militaire, ni un service obligatoire : « On vise la cohésion, pas l'uniforme. L’idée est d’éveiller chez les jeunes un esprit d’engagement, dans le bénévolat, les associations ou même au service de leur mairie Â».   Les 115 jeunes sont répartis en "maisonnées" de 14 encadrés par un tuteur titulaire du BAFA, ils vivent au quotidien une organisation rigoureuse, rythmée par des temps collectifs, des activités de réflexion et de formation. « C’est un projet pédagogique à part entière, avec des objectifs partagés entre l’État, les familles et les jeunes eux-mêmes. »

L'interview de la rédaction : Moulay Jamaa, chef de centre SNU Ã  Besançon 

Paroles de jeunes : « On apprend à se dépasser »

Pour Noah (16 ans), le choix du SNU a été motivé par la curiosité et l’envie de sortir de sa zone de confort. « C’est une expérience qu’on ne vivra pas deux fois. Je voulais me tester dans un cadre nouveau, plus strict, mais aussi très enrichissant Â». Elisabeth  souligne l'importance des valeurs inculquées : « On apprend le respect, la solidarité, et on comprend mieux ce que veut dire faire partie d'une communauté. ». Victorien, jeune en situation de handicap,  ne cache pas son plaisir et sa fierté d’être présent. Il y voit ‘une mission accomplie Â». l’adolescent dit « avoir osé Â» et trouvé toute sa place au sein de ce collectif. « Ici, on est tous frères Â» ajoute-t-il. Et de terminer : « Avant, j’étais très timide. Ici, j’ai appris à oser, à m’ouvrir. On est tous égaux, on s’entraide, on se respecte. Ce séjour m’a transformé» Beaucoup de ces ados prolongeront leur expérience par une mission d’intérêt général ou un engagement dans une association. Certains envisagent de passer le BAFA, d’autres souhaitent s’impliquer dans des causes comme le don du sang ou le sport associatif.

Les interviews de la rédaction : Victorien,Noah et Elisabeth 

Un idéal encore en construction

Si l’universalité du SNU reste un objectif ambitieux — seule une fraction des 750 000 jeunes concernés chaque année y participe actuellement — les équipes, les encadrants et les jeunes croient à son potentiel de transformation sociale. Comme le conclut Moulay Jamaa, « Ce programme sème des graines. Il faut du temps pour que ça pousse, mais les fruits seront là. Ce sont ces jeunes qui feront la France de demain. ». Difficile de savoir quel sera l’avenir de ce dispositif. Tant Emmanuel Macron, et encore plus en cette période de difficultés budgétaires, n'est jamais parvenu à lui donner la dimension souhaitée.

Dernière modification le mercredi, 18 juin 2025 15:03