Choix du secteur :
Se connecter :

Besançon : Trois semaines d’action et de sensibilisation pour lutter contre les violences faites aux femmes

Publié le 18 Nov. 2021 à 07:11
Tags: société |
Lecture: min
Besançon : Trois semaines d’action et de sensibilisation pour lutter contre les violences faites aux femmes Mobilisation à Besançon

Dans le cadre de la journée nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le mouvement associatif s’organise et propose un programme d’actions pour sensibiliser le grand public et les pouvoirs publics à cette cause. Ateliers débat, théâtre, marche, projections de films, stage d’autodéfense,… les rendez-vous sont nombreux.

Même si l’on juge que les moyens sont encore insuffisants, les responsables bénévoles de l’association « solidarité femmes » reconnaissent qu’une prise de conscience est née. Cependant, plus que jamais, « la lutte est toujours d’actualité ». Le nombre de places d’hébergement et les moyens humains et financiers pour accompagner les victimes sont insuffisants. L’association aimerait également pouvoir multiplier les actions éducatives auprès des jeunes, mais les finances manquent. Certes, le plan triennal, signé en 2019, a permis quelques avancées, « mais il faut encore aller plus loin » explique Christine Perrot de l’association Solidarité Femmes. Le travail en commun mené avec la police et la justice, la signature d’une convention avec le CHU pour permettre aux victimes de pouvoir porter plainte à l’hôpital, la création d’une permanence de l’association bisontine au sein du centre hospitalier, la nomination d’un référent, en l’occurrence une policière, au sein du commissariat bisontin, la mise en place d’un code  couleur au guichet du commissariat pour faciliter la prise en charge et assurer un maximum de confidentialité sont autant d’initiatives qui améliorent la prise en charge.

Des obstacles à surmonter

Néanmoins, la société doit encore progresser. Le monde associatif engagé dans ce combat demande une véritable politique volontariste en la matière, en déployant « un milliard d’euros » pour impulser de vrais changements et donner les moyens nécessaires pour lutter davantage contre ces violences. Depuis le début de l’année, 101 féminicides par conjoint ont été recensés en France. En 2019, 65% des victimes avaient saisi la police et la justice. 80% de ces appels à l’aide n’avaient pas donné de suites. Le bilan est alarmant. Le nombre de femmes et d’enfants morts, tués sous les coups de leurs agresseurs, progresse.

Pour les associations, la peur doit changer de camp. Une nouvelle fois encore, la date du 25 novembre permettra de médiatiser davantage ce combat et ses besoins. Il est toujours bon de rappeler l’existence du 39-19. Cette plateforme téléphonique est à la disposition des victimes pour obtenir de l’aide.  

L'interview de la rédaction / Eva Bronnenkant, co-présidente de l'association Solidarité Femmes

Dernière modification le jeudi, 18 novembre 2021 08:25