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Journée nationale du don d’organes et de tissus : mettre fin au manque d’information

Publié le 23 Jui. 2022 à 11:06
Tags: Santé | chu besancon |
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Journée nationale du don d’organes et de tissus : mettre fin au manque d’information

Hier, mardi 22 juin, correspondait à la journée nationale du don d’organes et de tissus. Dans ce cadre, un stand s’est tenu tout au long de la matinée au CHU de Besançon organisé par le service de prélèvements d’organes de l’hôpital et par l’agence de la biomédecine. Le but de cette journée et de ce stand était de pallier le cruel manque d’information sur le sujet qui a des conséquences directes sur les décisions de don et donc sur la vie des plus de 26 000 personnes en attente d’une greffe d’organes en France.

Un enjeu : baisser le taux d’opposition due au manque d’information

Les infirmières du stand installées dans le hall du CHU de 9h à 13h indiquent que dans les sondages réalisés, plus de 85% de la population française se dit favorable au don. Un chiffre qui, de plus, est en hausse d’année en année. Cependant, dans la réalité médicale, ce pourcentage ne se retrouve pas puisque le taux d’opposition au don d’organes lors de la mort de proches est de plus de 30%. Selon Florine et Elise, deux infirmières au service de la coordination des prélèvements d’organes et de tissus au CHU, ce taux pourrait baisser simplement par une meilleure information puisque de nombreuses familles ne sont pas au courant de la décision sur cette question de leur proche défunt et lors d’un deuil, prendre une telle décision est toujours particulièrement complexe. De plus, elles observent que certaines personnes pratiquent une sorte de « pré autopsie Â» sur leur corps en estimant qu’ils sont trop vieux ou malades et que leurs organes ne seraient d’aucune utilité. Elles rappellent donc que c’est aux médecins de prendre cette décision et que tout ce qu’a à penser n’importe quel citoyen est s’il est favorable à donner ses organes, tout ou parti.

Le consentement présumé expliqué

Cependant, même si le don est primordial et qu’il permet de sauver, améliorer et prolonger de nombreuses vies, ces infirmières rappellent que le refus de donner est un droit. Ce droit en revanche doit être manifesté, depuis la loi de 1974 qui « n’a pas changé Â» rappelle Elise, la disposition du « consentement présumé Â» est appliquée. Si l’on s’oppose au don, on peut donc le faire savoir de trois manières. Tout d’abord, la solution la plus simple est de le confier à ses proches qui pourront ainsi être les transmetteurs de cette décision lors du décès. Ensuite, il est aussi possible de rédiger une lettre « en forme de testament, que l’on glisse par exemple dans son portefeuille Â» qui pourrait faire savoir notre position sur la question. Enfin, depuis 2017 est disponible un registre national des refus sur internet qui est systématiquement vérifié après la mort et où l’on peut renseigner si l’on veut s’opposer à tout don ou seulement à certaines parties du corps.

Tout au long de la matinée, afin d’informer, de sensibiliser et de lever les tabous sur cette question, des vidéos étaient diffusées sur le stand qui montraient des témoignages de receveurs mais aussi de proches de donneurs, émus mais satisfaits de cette expérience. On invite donc tous nos lecteurs à se poser cette question primordiale du don et à en informer ses proches.

 

L'interview de la rédaction / Florine et Elise