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Sénatoriales dans le Jura : rencontre avec Sylvie Vermeillet

Publié le 06 Sep. 2023 à 16:09
Tags: Politique | senatoriales | sylvie vermeillet |
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Sénatoriales dans le Jura : rencontre avec Sylvie Vermeillet Sylvie Vermeillet, sénatrice du Jura

Les élections sénatoriales se dérouleront le 24 septembre prochain. En Franche-Comté, le Jura, fait partie des départements où un scrutin sera organisé. Les candidats ont jusqu’à vendredi pour déposer leur candidature en préfecture. La centriste Sylvie Vermeillet sollicite un deuxième mandat de six ans auprès des grands électeurs jurassiens. Interview.

Pourquoi sollicitez-vous un nouveau mandat ?

Je suis aujourd’hui forte de l’expérience que j’ai vécue ces six dernières années au sein de cette haute assemblée. Il y a trois ans, je suis devenue  vice-présidente de la commission des finances du Sénat. C’est un atout indéniable pour pouvoir être très opérationnelle et très efficace dans un nouveau mandat.

Comment concevez-vous votre rôle de sénatrice ?  Il conjugue responsabilités nationales et locales ?

Le territoire d’un sénateur est très vaste puisqu’il évolue sur un département tout entier. A la différence des députés qui se partagent le département en plusieurs circonscriptions. Un sénateur fait beaucoup de kilomètres pour aller à la rencontre de l’ensemble de ses communes. Dans le Jura, ce sont 494 communes. On se partage entre une présence du mardi au jeudi à Paris et le reste du temps sur le territoire.  Ma fonction ne consiste pas à dénoncer des problèmes, mais de trouver des solutions. Les Maires n’attendent pas seulement  que l’on porte leur parole à Paris, ils attendent que l’on trouve des solutions à leurs difficultés.

Sommes-nous d’accord, si je vous situe au centre-droit de l’échiquier politique ?

Tout à fait. C’est mon positionnement. Je suis  modérée. Je suis quelqu’un d’ouvert d’esprit. J’entends et j’écoute. Gérard Larcher, le président du sénat, a une maxime : « jamais non par principe. Jamais oui par discipline Â». Cela me va très bien. Cela veut dire que l’on n’obéit pas à des logiques partisanes au Sénat. On écoute. On travaille de manière très approfondie. Ensuite, on se détermine sur un vote. D’où mon positionnement centre-droit qui me convient très bien et qui me permet d’écouter chacun.

Comment faites-vous campagne ? Rappelons que cette élection est particulière dans son mode de scrutin.

J’ai commencé tôt. Dès fin juin,  j’ai organisé des réunions sur l’ensemble du territoire. J’ai déjà organisé une trentaine de réunions sur tous les ex-cantons jurassiens pour être au plus près des grands électeurs.

Le contexte est-il différent qu’en 2017 ?

Oui. Certains candidats revendiquent des enjeux très politiques par exemple. Alors que je suis sur du pragmatisme. Je conçois ma fonction en étant très à l’écoute des maires, en écoutant leur problème. Je crois au travail de fourmi. Je prends chaque dossier et j’essaie de trouver une réponse à chaque fois. Effectivement, je suis loin des enjeux politiques que certains voudraient faire jouer au Sénat. Le Sénat reste une assemblée politique. C’est clair. Mais pas de la même manière que l’Assemblée nationale.

Vous regrettez la candidature de Clément Pernot ?

Pas du tout. Je suis très attachée à la démocratie. Il fait sa campagne. Il fait ses propositions. Le 24 septembre, ce sera un instant de vérité pour chacun d’entre-nous Si c’est l’offre de Clément Pernot qui convient, on s’y adaptera. Je vois qu’il y a beaucoup de candidatures. Je trouve très bien que les grands électeurs aient un panel de candidats qui soit le plus large possible.

Il ne faut pas oublier la ruralité ?

La ruralité a besoin de parlementaires qui portent sa voix.  Les élus sont force de propositions. Chaque fois que l’on peut réduire les écarts entre l’urbain et le rural, il faut le faire. Sans forcément les opposer. C’est une réalité financière. L’état consacre plus de moyens aux villes qu’aux campagnes. Il faut que les parlementaires arrivent à réduire ces écarts. Sans bouleverser les grands équilibres. La ruralité a besoin d’être entendue aussi sur la complexité des démarches administratives qui s’alourdissent. Les maires le dénoncent beaucoup. Tout est très compliqué. Il faut à chaque fois des bureaux d’étude, des cabinets, … Alors qu’il y a une vingtaine d’années, pas mal de choses pouvaient se faire au niveau de la commune. Il y a une espèce de complexification des pratiques administratives qui à tendance à exaspérer.

L'interview de la rédaction ?

Dernière modification le mercredi, 06 septembre 2023 17:17