Choix du secteur :
Se connecter :
 

Le FC Sochaux Montbéliard disputera ce vendredi son premier match amical. Les Lionceaux seront opposés à l’équipe de l’UNFP. Il s’agit d’un collectif qui regroupe des joueurs sans contrat. Un premier match en guise de préparation mais surtout une première étape pour les sochaliens en quête de repères après la reprise de l’entraînement il y a quelques semaines sous la houlette de leur nouveau coach Olivier Guégan.

Cette équipe qui se prépare à la manière d’un groupe professionnel depuis deux semaines est entraîné par Patrice Beaumelle, ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire et ancien adjoint d’Hervé Renard. On retrouve plusieurs joueurs ayant foulé les pelouses de Ligue 1 comme Ali Ahamada, Ihsan Sacko, Mathieu Dossevi ou encore Delvin Ndinga. Mais ce rendez-vous est plus symbolique qu’autre chose. Il s’agit du premier match amical de l’été pour les Lionceaux. Le temps de jeu devrait être largement réparti entre tous les joueurs afin de ne prendre aucun risque avant le stage à Aix-les-Bains qui débutera ce dimanche. Un premier test pour le groupe d’Olivier Guégan, qui intervient après des grosses semaines de travail foncier et de remise en forme.

Saad Agouzoul, défenseur central gaucher de 24 ans, s’est engagé pour trois saisons avec le FCSM ce vendredi 1er juillet, après avoir satisfait à la visite médicale d'usage. L’International U23 marocain évoluait jusqu’alors au LOSC Lille.

Saad Agouzoul est né 10 août 1997 à Marrakech, au Maroc. Il intègre à l'âge de 13 ans les rangs du Kawkab Athlétique Club de Marrakech, avec lequel il effectue ses débuts professionnels en 2016/2017.

Le défenseur central gaucher dispute 17 matches et inscrit deux buts la saison suivante dans l'élite marocaine. Les performances remarquées du grand défenseur central (1m91 pour 75 kg) lui permettent cette même saison de devenir international U23 marocain. Saad Agouzoul confirme lors de l’exercice 2018/2019 en disputant 29 rencontres de championnat marocain et, alors que le KACM est relégué, il est transféré en juillet 2019 au LOSC Lille. 

À 22 ans, Saad Agouzoul découvre le football européen et évolue durant une saison avec la réserve lilloise avant de rejoindre en prêt le Royal Excel Mouscron pour l'exercice 2020/2021. En Belgique, le défenseur central gaucher réalise une saison pleine avec 33 matches, agrémentés d'un but et d'une passe décisive, malgré les difficultés mouscronnoises en Jupiler Pro League belge. De retour au LOSC avec qui il était lié jusqu'au 30 juin 2024, Saad Agouzoul a évolué en réserve la saison dernière.

Ce lundi matin sous une pluie battante, le FC Sochaux-Montbéliard ouvrait ses portes au grand public pour la reprise de l’entraînement. Une trentaine de passionnés sont venus assister à la séance malgré les conditions météo difficiles. Sous l’égide de leur nouvel entraîneur, Olivier Guégan, ancien coach de Valenciennes FC, tout le groupe sochalien, hormis quatre joueurs, a chaussé les crampons. Le nouveau coach est resté longuement dans le rond central, en observant attentivement ses joueurs. Après un long footing, le groupe s’est divisé en deux afin d’effectuer deux exercices différents, sous la houlette des préparateurs physiques.

 

 

Des supporters encore sceptiques

Les quelques curieux qui ont bravé les intempéries ce matin pour se donner rendez-vous aux abords du stade Bonal étaient encore sceptiques concernant l’arrivée d’Olivier Guégan. Ils s’attendaient à un « plus gros nom », concordant avec les rumeurs qui circulaient dans la presse. Toutefois, les supporters souhaitent « laisser sa chance et du temps » à l’ancien coach de Valenciennes. « On a l’effectif pour » souligne Paul, fidèle supporter du FCSM. « Le groupe est bien plus qualitatif que celui qu’avait Guégan au VAFC. Nous faisons confiance au groupe. Maintenant, il faut que la mayonnaise prenne rapidement, parce que la saison va être différente, il n’y a que deux montées cette année. Mais nous avons toutes nos chances », poursuit-il.

 

Un nouveau staff technique

Le groupe a effectué de très nombreux tours de terrain, sous la houlette de Sébastien Lopez-Guia. Le nouveau préparateur physique de 46 ans œuvrait depuis deux saisons auprès des féminines du PSG (avec qui il a été champion de France et deux fois demi-finaliste de la Ligue des Champions) après avoir officié auprès de l’équipe nationale d’Haïti, du Gazélec FC Ajaccio, de l’AS Monaco ou du Neuchâtel Xamax. Il était accompagné d’Emmanuel Vallance, responsable performance, qui a travaillé au FC Metz et à l’OGC Nice avant de rejoindre le staff sochalien d’Albert Cartier en 2016/2017. Puis c’est au Gazélec FC Ajaccio, aux Chamois Niortais, au Valenciennes FC aux côtés d’Olivier Guégan, et récemment la Fédération Écossaise de Football, qu’il a officié.

Dans ce nouveau staff, on note aussi la présence de deux entraîneurs adjoints. Le premier, Jérôme Monier, ancien milieu de terrain ayant disputé 13 saisons au haut niveau, portant entre autres couleurs celles du Stade de Reims, du Valenciennes FC et de l’ESTAC Troyes. Il a été l’adjoint de Serge Romano, Faruk Hadzibegic, Patrice Carteron, Michel Der Zakarian ou encore Olivier Guégan, travaillant au CS Sedan Ardennes, au Dijon FCO, au Stade de Reims ou auprès de l’équipe nationale du Mali. Éric Guérit, lui aussi entraîneur adjoint, ancien milieu de terrain, a disputé plus de 250 matches dans l’élite, notamment avec l’OGC Nice, les Girondins de Bordeaux, l’AS Monaco ou l’AS Cannes avant de diriger la réserve du LOSC, Angers SCO et l’AS Angoulême Charente. Plus récemment, celui qui a été appelé en équipe de France en 1988 a été recruteur au Stade Rennais et aux Girondins de Bordeaux. D’autres informations ne devraient pas tarder au sujet de l’entraîneur des gardiens, actuellement en « transit ».

 

Supporters du FCSM : 

 

À la suite d'une réunion avec la société ID Verde, qui conduit le chantier de la nouvelle pelouse hybride du Stade Bonal, le FC Sochaux-Montbéliard a été alerté du risque très important de détérioration du terrain en cas d'utilisation prématurée, en raison de l’évolution qu’a connue la pousse du gazon. La décision a été prise d'une délocalisation de la rencontre de la 2e journée de Ligue 2 BKT entre le FCSM et le Havre AC qui doit se jouer le samedi 31 juillet à 19h. La Ligue de Football professionnel impose le choix d'un stade répondant aux normes de la Ligue 2 BKT, et le FCSM a retenu l'option la moins éloignée : le Stade Gaston Gérard de Dijon. Face à cette situation et les conséquences pratiques qui en découlent, le FC Sochaux-Montbéliard va contacter très vite ses abonnés et ses partenaires afin de leur proposer les différentes options envisageables, qui devront tenir compte de délais d'organisation très courts et de la programmation du match lors d'un un week-end de chassé-croisé estival.

Le jeune espoir du FC Sochaux Montbéliard Malcolm Viltard a signé ce jeudi son premier contrat professionnel avec les lionceaux. MIlieu de terrain de 18 ans, Malcolm Viltard s’entraine déjà avec l’équipe première depuis quelques temps. Il a l’an passé été désigné « Joueur Clairefontaine de la saison ». Il est désormais lié au club jusqu’en 2024.

Nouvelle recrue pour le FC Sochaux-Montbéliard. Le club franc-comtois s’est attaché les services de l’ailier Maxime Do Couto. Ce dernier, ancien international U19 avec les Bleus, évoluait depuis 3 saison en Ukraine. Libre de tout contrat cet été, il s’est enagagé avec les lionceaux pour trois saisons dont une en option.

Ex-international tricolore et pièce maitresse du FCSM de 2008 à 2012, Marvin Martin nous fait l’honneur d’être le deuxième invité de l’Euro de Plein Air. L’Ultimo Diez, qui joue depuis 2 saisons à Chambly, est revenu à notre micro sur sa carrière et sur l’Euro actuel. Entretien.

Marvin bonjour. Parlons dans un premier temps de tes débuts dans le foot. Comment es-tu « tombé » dans ce sport ?

Bonjour, c’est un peu tout. Les potes, j’ai une famille qui a toujours aimé ça aussi, tout ça réunit fait que j’ai baigné dedans on va dire.

Tu avais déjà des idoles ?

Oui, mon idole ça a toujours été Zidane. Après, il y a eu l’époque Xavi-Iniesta aussi que j’ai beaucoup aimé, ça jouait vraiment au football.

À l’âge de 8 ans, tu pars jouer à Montrouge. C’est un club amateur d’Ile-de-France assez connu pour avoir sorti de nombreux joueurs pros. Raconte nous un petit peu cette époque.

Ça se passait super bien. On a toujours eu une bonne équipe. Moi notamment, je jouais avec Hatem (Ben Arfa). On a gagné le championnat des Hauts-de-Seine, la Coupe de Paris… C’est vraiment des souvenirs inoubliables. On avait un super coach Daniel Ravaudey, et c’est vrai que cette période nous a marqué parce que c’était des super compétitions pour les jeunes, c’était vraiment le plaisir du football avant tout.

En 2002 tu pars de ton Ile-de-France natale pour la Franche-Comté et le centre de formation de Sochaux. J’imagine que ça ne doit pas être simple à 14 ans de quitter sa famille du jour au lendemain pour un endroit qu’on ne connait pas.

Au début ouais. Je ne vais pas dire que c’est dur parce que tu sais pourquoi tu pars, et même à cet âge là, je savais que je voulais devenir footballeur. Mais c’est vrai qu’être loin de sa famille, de ses amis, ce n’est jamais évident. Avec les gars du centre, on se serre les coudes, et puis le fait qu’on soit la pour notre passion facilite les choses.

6 ans plus tard, en 2008, tu fais ta première apparition chez les pros en rentrant au Vélodrome. J’imagine qu’il y a pire comme baptême du feu ?

(Rires) Oui, c’est clair ! C’est un souvenir exceptionnel dans un super stade. Pour une première, on ne peut pas rêver mieux, à part gagner le match peut-être.

C’est le début de ta carrière sochalienne qui durera 4 ans. Ce qui revient le plus souvent c’est évidemment la saison 2010/2011. Quels souvenirs en gardes-tu ?

FCSMMartin

C’était extraordinaire. C’est une saison où on était tous au top, avec un groupe qui vivait super bien. Nous, les jeunes, étions bien encadrés par les anciens. Lorsqu’il y a une aussi bonne alchimie dans un vestiaire, tu le ressens aussi sur le terrain. 

Comment tu expliques que cette saison se soit si bien passée ?

On sortait de plusieurs saisons compliquées, où il fallait maintenir le club. Je pense que ça nous a forgé. Il y a aussi l’approche tactique du coach. Il a tout fait pour nous mettre dans les meilleures conditions possibles. Quand on voit l’effectif et comment on jouait, c’était extrêmement offensif, et tous les coachs n’auraient pas pris ce risque là. 

Au bout de cette saison, tu découvres l’Équipe de France. Comment tu réagis en l’apprenant ?

On était au restaurant avec Ryad (Boudebouz), et toute l’équipe. On a fait un repas, il y avait même les journalistes qui étaient venus filmer, et je l’ai appris en direct à la télévision. Y’a pas de mots pour décrire ce que j’ai ressenti. Il y avait certes un peu de pression, mais c’était surtout de la joie, de la fierté, un moment extraordinaire.

On parlait de ton baptême de feu en Ligue 1 au Vélodrome, je pense que ton baptême de feu chez les Bleus, c’est pas mal non plus !

(Rires) Ouais c’est clair ! C’est mon plus beau souvenir. Il y a une fierté, un truc en plus, quand tu joues pour ton pays. Marquer deux buts comme ça dans une rencontre où on perdait 1-0, c’est un moment gravé à vie dans ma mémoire.

Un an plus tard tu es sélectionné pour l’Euro. Raconte nous le quotidien lorsqu’on vit une grande compétition comme celle là de l’intérieur.

C’est que des moments de kiff. Il y a la préparation où ça reste encore à peu près normal, mais quand ça commence, tu vois tout ce qui se passe à l’extérieur. L’engouement, l’ambiance dans et autour des stades, c’est vraiment magnifique, ça a un gout à part. Je n’en ai que des bons souvenirs, avec tous ces pays, tous ces supporters, c’était vraiment incroyable.

" Contre l’Allemagne, Pogba a été impressionnant, mais comme toute l’équipe"

L’Euro 2012, c’est aussi l’occasion de se mesurer aux plus grands joueurs. Est-ce qu’un joueur en particulier t’a marqué ?

C’est plus une équipe, l’Espagne. À cette époque là, c’était vraiment la meilleure équipe du monde. On les rencontre en 1/4 et c’est dommage parce qu’ils étaient imprenables. Ils jouaient sans attaquant pourtant, c’était Cesc Fabregas devant, mais c’était juste trop fort.

Dans cette liste des Bleus en 2012, il y a déjà un certain Karim Benzema. 9 ans plus tard, il vient de faire son retour en Équipe de France. Comment tu l’as senti pendant ce premier match face à l’Allemagne, et pendant les rencontres de préparation ?

Très bien, comme à son habitude. C’est un joueur extraordinaire, on sent que les autres ont envie de jouer avec lui, le cherche sur le terrain. Il sent le football, il joue avec tout le monde.

Plus globalement sur les Bleus, quel est ton ressenti ?

L’Équipe de France actuellement, c’est incroyable. Je pense que quand tu es d’une autre sélection et que tu t’apprêtes à jouer la France, t’as un peu peur, parce qu’il y a des joueurs extraordinaires, et ça va à 10 000km/h. Ils sont forts dans tous les points, sur chaque ligne, et avec Karim en plus, c’est presque injouable.

Sur l’Euro actuel. Est-ce que des équipes t’ont impressionné ?

L’Italie, je pense que c’est très très costaud, ils ont encore gagné 3-0 contre la Suisse. La Belgique aussi, même s’ils avaient quelques joueurs absents, vont monter en régime.

Si je te demande un pronostic pour la victoire finale, et pour le titre de meilleur joueur, tu me réponds ?

La France déjà, c’est certain ! Après pour le joueur, c’est difficile. Contre l’Allemagne, Pogba a été impressionnant, mais comme toute l’équipe. Rabiot a aussi fait un gros match, Kanté comme à son habitude. J’aimerai bien que ce soit Karim (Benzema), mais ça peut être Kylian (Mbappe), Griezmann qui fait énormément d’efforts… Même un remplaçant peut l’être tellement les Bleus sont forts.

Une dernière question plus personnelle, sur ton avenir. Tu es en fin de contrat avec Chambly, est-ce que tu sais déjà ce qui se passera pour toi la saison prochaine ?

J’aimerai bien continuer avec un bon projet. J’ai envie d’apporter mon expérience, de prendre du plaisir surtout. Je ne suis pas du tout dans l’optique financier, je veux retrouver un groupe comme à Reims où j’ai vécu deux saisons magnifiques. Je ne sais pas si j’aurais cette chance là, mais je l’espère.

Pourquoi ne pas passer un coup de fil à Omar Daf pour un retour à Bonal ?

(Rires) Ouais, ce serait magnifique ! On verra bien.

Le FCSM officialise le départ de deux de ses joueurs. Romain Sans (22 ans) et Natanael Ntolla Thio (21 ans) tous deux formés au club, évolueront en National la saison prochaine. Les deux jeunes joueurs au faible temps de jeu en Ligue 2 rejoignent Châteauroux, relégué à l’issue de cette saison 2020/2021.

Le FCSM tient sa deuxième recrue estivale.  Après Ismaïl Aaneba, arrivé libre de Strasbourg il y a quelques jours, le club sochalien enregistre la venue de Valentin Henry. Le latéral droit de 27 ans qui jouait la saison dernière à Rodez, a paraphé un contrat le liant aux lionceaux jusqu’en 2023.

Architecte du Sochaux ultra-offensif de 2010/2011, Francis Gillot revient aujourd’hui sur ses débuts en tant que coach, sur son passage sochalien, ainsi que sur le métier d'entraîneur aujourd’hui. Entretien.

Francis Gillot bonjour. C’est à Sochaux que vous débutez votre carrière d'entraîneur avec les jeunes en 1996. Après une pige réussie au RC Lens, vous revenez chez les lionceaux en 2008 pour cette fois entraîner les professionnels. Comment se passe ce retour ?

Bonjour. Oui je connaissais bien Sochaux pour y avoir entraîné les jeunes entre 1996 et 2003. Je reviens 5 ans plus tard par le biais de la famille Peugeot qui voulait que je prenne les rênes de l’équipe en janvier quand l’équipe tournait mal.

C’est une arrivée dans un contexte difficile, comment avez-vous appréhendé les choses ?

C’est vrai que lorsque j’arrive, l’équipe a 5-6 points de retard sur le premier non relégable. C’était un vrai challenge pour moi de sauver ce club. On a travaillé et on a fini par maintenir cette équipe en Ligue 1 à l’issue de la saison.

Ensuite, c’est une montée crescendo jusqu’à cette saison 2010/2011 où vous terminez 5èmes. Pourtant l’équipe et vous par la même occasion êtes souvent critiqués.

Quand on prend globalement ce qui s’est passé lors de mon passage à Sochaux, les gens n’étaient jamais contents. On peut faire n’importe quoi, il n’y a pas de satisfaction, même au sein du club. Donc on apprend à faire abstraction de ça. Déjà quand j’arrive, il n’y en a pas beaucoup qui mettent leur salaire sur le maintien du FCSM.

Pendant ces trois années à Sochaux, vous lancez beaucoup de jeunes joueurs dans le grand bain de la Ligue 1. C’est quelque chose qui a toujours fait partie de votre philosophie d'entraîneur ?

Oui, on a lancé beaucoup de jeunes comme Boudebouz ou Martin. Je ne vais pas tous les citer, j’en oublierai. Ce sont des jeunes qui avaient beaucoup de talent, mais qui étaient aussi très inexpérimentés. Il a fallu deux saisons pour les préparer. À partir du moment où ils ont acquis cette petite expérience, on fait une saison presque inespérée pour Sochaux, en terminant 5èmes, et en se qualifiant en Coupe d’Europe.

Pour rester sur cette éclosion de jeunes joueurs, le premier nom qui vient à l’esprit est évidemment Marvin Martin, qui deviendra ensuite international. Est-ce que de l’intérieur, vous sentiez qu’il pouvait jouer à un si haut niveau ?

Je n’ai pas été surpris. Il avait énormément de talent, il suffisait de le mettre dans les meilleures conditions possibles. J’ai pris beaucoup de plaisir à coacher cette saison car on avait une équipe très joueuse avec beaucoup de joueurs offensifs. Marvin était derrière deux attaquants avec Maurice-Belay à gauche et Ryad Boudebouz à droite. Il s’est régalé parce qu’avec son profil de passeur, il avait beaucoup de mouvement autour de lui.

Après son départ, ça s’est beaucoup moins bien passé. Comment l’expliquez-vous ?

À Lille, je pense qu’il a moins bien réussi parce qu’il avait beaucoup moins de joueurs offensifs autour de lui. Le système le mettait bien moins en valeur qu’à Sochaux.

Un autre jeune fait son apparition lors de cette saison 2010/2011, c’est Pierrick Cros, propulsé titulaire dans les cages suite à la blessure de Teddy Richert.

Cette blessure de Teddy, c’était la tuile. C’est quelqu’un sur qui je comptais beaucoup, qui apportait énormément dans le vestiaire aussi. C’est un des gardiens qui m’a le plus impressionné dans ma carrière d'entraîneur. Quand il se blesse, je décide dans un premier temps d’installer Matthieu Dreyer, qui était aussi un jeune du club. Après plusieurs matchs, le staff et moi décidons finalement de mettre Pierrick Cros, qui avait beaucoup de détermination. Ça s’est plutôt bien passé par la suite, les victoires ont permis à chacun d’engranger beaucoup de confiance.

Si vous deviez retenir un moment, ou un match de cette saison, lequel serait-ce ?

C’est dur, il y a eu beaucoup de matchs aboutis. Je pense que c’est la rencontre à Bordeaux, où on gagne 4-0. Je me souviens en tant que joueur ou entraîneur, c’est un endroit où c’était toujours très dur de s’imposer. Là, on gagne 4-0 et on peut en mettre 5 ou 6. Ce jour-là, on s’est dit qu’on pouvait battre n’importe qui et aller au bout de ce rêve, qui était de gagner une place en Coupe d’Europe pour la saison prochaine.

Après cette saison, vous partez justement à Bordeaux. Vous sentiez que c’était le bon moment pour partir de Sochaux ?

Non, pas du tout. Je serai bien resté à Sochaux, je m’y sentais bien. Le problème, c’est que les dirigeants voulaient profiter de cette belle saison pour vendre certains joueurs, alors que je voulais qu’on se renforce pour aller encore plus haut. C’est dommage parce que je me régalais vraiment avec cette équipe, mais ça ne m’intéressait pas de continuer avec des moins bons joueurs.

Aujourd’hui vous êtes à la DTN. Est-ce que ça vous manque d'entraîner ?

Après 10 ans passés en Ligue 1, j’avais fait le tour. Je voulais me poser un petit peu parce que c’est un métier très difficile. J’avais envie de me ressourcer donc j’ai arrêté malgré le fait que j’avais toujours des propositions. Ça me manque un peu, mais pas suffisamment pour être demandeur dans un club.

On vous connaît comme un coach offensif, qui aime jouer. C’est quelque chose qu’on voit moins ces dernières années. N’y a t-il pas une forme de pragmatisme du résultat qui prend le pas sur la manière ?

Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce constat. Je pense qu’il y a un cliché dans le football de l'entraîneur français défensif. C’est une étiquette qu’on donne à tort et à travers sans véritables preuves. Je n’ai jamais entendu un entraîneur dire qu’il ne faut pas attaquer. Quand je vois des équipes comme Lens ou Lille, je ne trouve pas que ce sont des équipes défensives.

Il y a tout de même certains entraîneurs qui privilégient une solidité défensive au jeu débridé qui pouvait être le vôtre par exemple. N’est-ce pas dû au fait qu’aujourd’hui, on laisse peu de temps aux entraineurs, et que la pression du résultat ne cesse d’augmenter ?

Oui, c’est un argument que je peux entendre. Maintenant, le meilleur moyen de gagner, ça reste de bien jouer au football. Le but, ce n’est pas d’être offensif ou défensif, c’est de proposer du beau football en inculquant de bons principes de jeu. Tous les entraîneurs essayent de le faire, la différence c’est juste que certains en sont capables, d’autres non.

Pour conclure, vous parliez de principes de jeu, quelles sont les équipes qui vous séduisent ces derniers mois ?

J’aime beaucoup ce que propose Lens. Franck Haise était en formation avec nous l’année passée. Il a réussi à véritablement bâtir une équipe avec ces deux joueurs de côtés, deux attaquants, et Gaël Kakuta juste derrière. L’année passée, le Brest de Olivier Dall’Oglio était aussi très sympa à regarder. Malheureusement on s’aperçoit qu’ils ont plus de mal ces derniers mois. Ils ne sont pas passés loin de descendre en Ligue 2, il suffit d’un blessé ou d’un attaquant avec un peu moins de confiance, et on se retrouve très vite en difficulté. Globalement, le championnat a été passionnant avec cette course pour le titre mais pas que. Il y a Montpellier avec Téji Savanier que j’apprécie beaucoup. J’ai vu une volonté de jouer dans toutes les équipes cette saison.