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Le Département du Doubs a lancé ce lundi ses travaux sur le budget 2026. Objectif annoncé : garder une gestion solide tout en continuant à investir pour le territoire, malgré des recettes incertaines et des charges imposées par l’État. Le vote du budget primitif interviendra à la mi-décembre.

Des dépenses maîtrisées depuis plusieurs années

Depuis trois ans, le Doubs surveille de près ses dépenses de fonctionnement (salaires, services, aides sociales…). Il dépense moins par habitant que la moyenne des autres départements. Résultat : « le Doubs a mieux résisté que beaucoup d’autres à la baisse de l’épargne publique ». Quand certains départements sont en difficulté financière, le Doubs garde des marges de manœuvre, nous indique-t-on.

Des recettes instables : TVA gelée, impôts immobiliers incertains

Le Département dépend en grande partie d’une part de TVA, gelée en 2025 par l’État, des droits de mutation (DMTO), c’est-à-dire les taxes payées lors d’une vente immobilière, très sensibles au marché, et des dotations de l’État, qui peuvent évoluer chaque année. Ces éléments rendent difficile la construction d’un budget fiable à long terme.

Des coûts imposés et mal compensés par l’État

Certaines dépenses ont augmenté fortement depuis 2022, notamment le RSA ou d’autres prestations sociales revalorisées au niveau national. Sur 96 millions d’euros de dépenses supplémentaires, l’État n’a compensé qu’environ un tiers. Le reste est donc payé par le Département.

Investir pour le territoire : collèges, routes, accompagnement des communes

Malgré les contraintes, le Département souhaite continuer à investir fortement, par exemple pour rénover les collèges, sécuriser les routes, soutenir les communes dans leurs projets, entretenir les bâtiments publics et agir pour l’attractivité du territoire. Après une année record en 2024 (95 M€ investis), le but est de revenir à 90 M€ de dépenses d’investissement dès 2027.

Un peu plus d’emprunt, mais une dette maîtrisée

Pour financer ces projets, le Département va augmenter un peu son recours à l’emprunt.
La dette pourrait atteindre 348 M€ en 2028, mais restera dans des niveaux jugés raisonnables. Sa capacité de désendettement (temps théorique pour rembourser sa dette) sera d’environ 8,5 années, ce qui reste un bon indicateur de santé financière.

Ce lundi matin, la présidente du Département du Doubs, Christine Bouquin, a ouvert la séance de l’assemblée départementale par un discours d’une rare intensité politique. Devant les élus réunis pour examiner les orientations budgétaires dans le cadre de la décision modificative n°2 du budget 2025, elle a dressé un constat ferme : les départements arrivent à un point de rupture budgétaire.

Un cri d’alerte partagé par toutes les sensibilités politiques

S’appuyant sur les conclusions du récent congrès de l’Association des Départements de France à Albi, la présidente a rappelé des chiffres « devenus intenables ». Depuis 2022, 8,5 milliards d’euros de recettes ont été retirés aux départements, tandis que 6 milliards de charges supplémentaires leur ont été transférés — sans compensation. Au total, près de 15 milliards manquent à l’équilibre budgétaire départemental. Résultat : 54 départements sont aujourd’hui dans le rouge. Un constat partagé : « La vérité des territoires ne ment pas », a insisté Christine Bouquin. « Dans cette période de fragmentation nationale, l’unité départementale demeure l’un des derniers lieux où la République respire à plein". 

Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin 

« La France des moins » contre « la France des mieux »

Au cœur de son propos, une position clairement assumée : refuser la “France des moins”, celle des coupes et des renoncements, pour défendre une “France des mieux”, qui investit, soutient et protège. « Mieux pour les enfants, mieux pour les personnes âgées, mieux pour les personnes en situation de handicap, mieux pour nos communes. » La présidente a salué les ouvertures esquissées par le Premier ministre — doublement du fonds de sauvegarde à 600 millions d’euros, étude d’une affectation d’une part de la CSG aux départements, réflexion sur la contractualisation. Mais elle a immédiatement prévenu : « Rien n’est acquis. Ces annonces ne suffisent pas encore à enrayer la dérive vers la France des moins. »

Une trajectoire budgétaire maintenue

Malgré une hausse préoccupante du RSA, conséquence directe d’une conjoncture économique incertaine, « le Département du Doubs maintient le cap ». Christine Bouquin a défendu une décision modificative “maîtrisée, sincère et transparente”, puis annoncé que le budget 2026 serait voté dès décembre, comme en 2024. Une manière de revendiquer un choix politique clair : « la visibilité et la stabilité, là où l’incertitude domine à l’échelle nationale ».

Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin 

Fidélité aux engagements : inclusion, investissement, agriculture

Christine Bouquin a détaillé ce qu’elle appelle la fidélité du Doubs à ses engagements, dans tous les champs de compétence départementaux : inclusion, monde associatif (vigilance face aux inquiétudes liées au projet de loi de finances, soutien réaffirmé aux structures locales), investissement public ( modernisation des collèges, sécurisation du réseau routier, appui aux communes rurales, équipements sportifs), agriculture : soutien réaffirmé aux éleveurs et filières locales, en présence de représentants du monde agricole et services publics et attractivité.

À travers ces exemples, la présidente défend une vision : « celle d’un département qui ne renonce pas à ses missions fondamentales, même en contexte budgétaire dégradé ».

En conclusion, un message clair s’impose

Pour Christine Bouquin, « les départements restent le pilier des solidarités humaines et territoriales , là où se jouent chaque jour l’éducation, l’accompagnement du handicap, la protection de l’enfance, les réseaux de soins, l’économie de proximité ».

Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin 

Une proposition venue de l'opposition de gauche 

Lors de la dernière séance du Conseil départemental du Doubs, la question de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur s’est invitée au débat. Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition (canton de Bethoncourt), a pris la parole pour proposer que l’assemblée adopte une motion s’opposant à la signature de cet accord. L’élue a justifié sa demande par les conséquences redoutées sur l’agriculture locale : « Nous savons que le Mercosur mettra en difficulté nos exploitants agricoles, notamment nos filières d’appellation d’origine protégée. Nous devons collectivement dire que nous refusons la signature de cet accord qui favorise une production de moindre qualité et menace notre environnement. »

L'interview de la rédaction : Magali Duvernois 

Une réponse de la présidente Christine Bouquin

En réponse, la présidente du Département, Christine Bouquin, a rappelé que les départements de France s’étaient déjà positionnés collectivement. Réunis en bureau, les présidents départementaux ont en effet adopté à l’unanimité une motion dénonçant la version finalisée de l’accord UE-Mercosur. « Avec des termes très forts, nous avons demandé au président de la République de dénoncer la scission de l’accord, qui prive la France de son droit de veto, de saisir la Cour de justice de l’Union européenne, et de garantir la protection de l’élevage français ainsi que la souveraineté alimentaire. Cette motion a été portée au niveau national, ce qui lui donne un poids collectif », a-t-elle indiqué.

Une préoccupation partagée

Si la proposition de Magali Duvernois n’a pas donné lieu à un vote spécifique dans l’hémicycle départemental, le sujet a montré une convergence des préoccupations entre majorité et opposition. Les élus du Doubs se rejoignent sur la nécessité de défendre les filières agricoles locales et de s’opposer à des accords internationaux jugés dangereux pour l’équilibre des territoires ruraux.

Ce lundi matin, en séance plénière départementale, Raphaël Krucien, le chef de file du Groupe d’opposition « Doubs social, écologique et solidaire » au Conseil Départemental du Doubs, est revenu sur le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), portant sur la gestion de l’Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) de la Saline Royale d’Arc-et-Senans. « Si la qualité du site patrimonial et de ses activités culturelles est unanimement reconnue, c’est bien la question du projet MusiCampus et de son imbrication juridique et financière qui cristallise les inquiétudes ». Le refus de la Présidente Christine Bouquin d’engager un débat en assemblée a été contesté par son opposition. Rappelons que Musicampus est une société créée pour porter la Saline royale Academy, un projet de formation musicale de haut niveau basé à Arc-et-Senans.

L'interview de la rédaction :Raphaël Krucien 

 

Un rapport sévère sur la gouvernance

Le rapport, qui a suscité des réactions, examine la situation de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) qui gère la Saline royale d’Arc-et-Senans. Dans le document de la Cour des Comptes, il est pointé « des irrégularités et risques juridiques et financiers liés à la structuration du projet MusiCampus, porté en parallèle par une société anonyme ». L’élu Raphaël Krucien a souligné la gravité des constats, qualifiés d’« accablants » et « inquiétants pour l’avenir de la Saline ».

Des documents réclamés mais absents

Pour compléter sa colère, le groupe d’opposition rappelle qu’il avait sollicité, dès 2023, la communication de pièces essentielles pour comprendre le projet : « études de conception de la salle multimodale et des masterclass, marchés publics de 2021 et leurs avenants, étude de faisabilité hôtelière, ainsi que l’évaluation économique des retombées touristiques » et qu’il ne les a pas reçus.  « Nous ne les avons jamais eus », a regretté M. Krucien, dénonçant un manque de transparence.

Un soutien affiché à la Saline, mais pas à MusiCampus

Tout en réaffirmant son attachement à la Saline et à son rayonnement culturel et touristique, l’élu critique tient à  distinguer ce patrimoine de prestige du projet MusiCampus. « Nous ne sommes pas des anti-Saline », a-t-il insisté, saluant les succès d’exposition et la fréquentation croissante. En revanche, la construction juridique et financière de MusiCampus est jugée trop fragile, reposant en grande partie sur le budget de fonctionnement de l’EPCC et sur les subventions départementales.

Une présidence sur la défensive

Face aux critiques, Christine Bouquin, la présidente de l’Assemblée, a maintenu sa ligne : pas de débat approfondi en séance plénière, mais un renvoi au conseil d’administration de l’EPCC. Elle a récusé plusieurs arguments de l’opposition et refusé d’ouvrir la discussion sur les documents réclamés.

Devant l’Assemblée départementale, Christine Bouquin, la présidente du Département du Doubs, a livré une allocution dense et résolument tournée vers l’avenir. Dans un contexte national et international marqué par l’instabilité, elle a défendu une ligne claire : « faire du Doubs un territoire stable mais en mouvement, capable d’apporter des solutions concrètes à ses habitants ».

Un été riche en réalisations locales

La patronne du département a dressé un tour d’horizon des projets menés ces derniers mois :

  • Infrastructures éducatives : rénovation d’écoles à Montbéliard, ouverture d’établissements inclusifs, modernisation d’espaces publics,… .
  • Vie locale : inauguration de salles communales, gymnases et maisons de santé.
  • Tour de France : « l’arrivée à Pontarlier a offert une vitrine internationale au territoire, mobilisant élus, bénévoles et habitants ».
  • Tourisme : fréquentation en hausse au Pavillon des sciences (+139 %), succès des expositions du pôle Courbet et 18 000 téléchargements de l’application ExploreDoub

L'interview de la rédaction :Christine Bouquin 

Solidarité et jeunesse au cœur des priorités

Un moment fort de l’allocution a été consacré à la protection de l’enfance, endeuillée cet été par le suicide d’un jeune placé. Mme Bouquin a rappelé le soutien immédiat aux équipes et annoncé une enquête administrative en cours. Mais elle a aussi mis en avant des réussites : 60 jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance ont obtenu leur diplôme cette année. La rentrée scolaire des 26 000 collégiens a été saluée, avec notamment une restauration scolaire améliorée (30 % de produits locaux, gaspillage divisé par deux).

L'interview de la rédaction :Christine Bouquin 

Une stabilité budgétaire rare

Dans un contexte de contraintes financières, la collectivité revendique sa capacité à maintenir ses soutiens : 163 000 € pour l’aide alimentaire, 545 000 € pour le spectacle vivant, 635 000 € pour les clubs sportifs, 24 325 € pour la lecture publique. « Quand d’autres ferment le robinet, nous, nous gardons le cap », a résumé la présidente.

Investissements structurants et vision d’avenir

L’allocution a mis en avant de nouveaux investissements : 682 000 € pour des opérations de sécurité routière, 2,5 millions € pour 34 projets dans le cadre des contrats P@C ( Projet d’Aménagement Concerté). Un soutien également à des initiatives structurantes, comme le plan Synergie Campus à Besançon ou des projets solidaires tels que la blanchisserie du Refuge.

L'interview de la rédaction :Christine Bouquin 

Défis nationaux et appel à « débloquer » les collectivités

En conclusion, Christine Bouquin a plaidé pour donner davantage de libertés aux territoires : « Après le temps du ‘bloquons tout’, il est urgent d’ouvrir le temps du ‘débloquons tout’. » Dans un monde troublé, le message se veut clair : le Département du Doubs veut conjuguer fidélité aux racines et audace de l’avenir. « Il existe un territoire qui croit en lui-même, en ses habitants, en l’avenir », a affirmé la présidente, plaçant le Doubs comme un modèle de stabilité et de mouvement au service de ses citoyens.

 

C’est une atmosphère à la fois studieuse et pleine d’enthousiasme qui régnait ce mercredi dans l’hémicycle du Conseil départemental du Doubs. Le temps d’une assemblée plénière, ce ne sont pas les élus habituels qui ont siégé, mais 68 collégiens de 5e et 4e issus des bassins de Besançon, Montbéliard et Pontarlier. Réunis dans le cadre du Conseil départemental des jeunes, ces élèves ont présenté leurs projets de terrain, débattu de sujets de société et incarné pleinement leur rôle de jeunes citoyens engagés.

L'interview de la rédaction : Christine Bouquin, présidente du département du Doubs 

CONSEIL DEPARTEMENTAL JEUNE

Des projets à deux niveaux : territoire et établissements

Depuis un an, les jeunes élus travaillent sur deux types de projets : d’une part, des projets territoriaux menés à l’échelle des trois bassins (Besançon, Montbéliard, Pontarlier), avec pour thématiques la marque territoriale du Doubs ou encore le lien intergénérationnel avec les personnes âgées. D’autre part, chaque collégien mène un projet au sein de son établissement, avec un soutien financier du Département. Ces initiatives scolaires, élaborées en lien avec les équipes pédagogiques, visent à améliorer la vie quotidienne des élèves : bancs de l’amitié pour lutter contre l’isolement, revégétalisassions des cours de récréation pour répondre aux enjeux climatiques ou encore projets de sensibilisation environnementale. Par ailleurs, une convention a été signée avec l’opérateur Orange, dans le cadre d’un partenariat autour de l’économie circulaire. Les collèges sont invités à participer à un challenge de collecte de vieux téléphones, tablettes, câbles et accessoires électroniques, afin de favoriser leur recyclage. « Ce sont des projets très concrets, qui touchent au quotidien des élèves », salue Christine Bouquin, présidente du Département. « Ils sont le reflet d’une génération attentive, solidaire et déjà très consciente des enjeux sociétaux. »

L'interview de la rédaction :  Lili Bichet, présidente du Conseil départemental des jeunes. Héline Cartier, sa Vice-présidente 

Une démocratie jeune, mais bien en place

À la tribune, c’est Lili, présidente du Conseil départemental des jeunes, qui a dirigé les échanges, accompagnée de sa Vice-présidente Héline. À tour de rôle, les représentants de chaque bassin ont pris la parole pour exposer leurs travaux. « On apprend à prendre des responsabilités, à écouter les autres, à porter la voix de son territoire », explique Héline, également présidente du bassin de Pontarlier. Une fois les projets exposés, l’assemblée s’est plongée dans un débat de fond sur les réseaux sociaux et leur encadrement légal.

 

Le débat sur l’âge minimum face à une loi inapplicable

Dernier point à l’ordre du jour : faut-il restreindre l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans ? Une question brûlante, alors que la loi de 2023 sur la majorité numérique, censée imposer un contrôle parental obligatoire pour les moins de 15 ans, n’est jamais entrée en application, en raison de doutes sur sa compatibilité avec le droit européen. Sur ce sujet sensible, les jeunes élus ont exprimé une maturité saisissante. « Je suis une grande consommatrice de YouTube, mais je n’ai pas Instagram ou TikTok. Je trouve que c’est une plateforme très ouverte, mais il faut rester vigilant », témoigne Zélie, 13 ans. D'autres, comme Hissem, rappellent les risques : « J’ai été victime de cyberharcèlement. C’est une réalité qu’on ne peut pas ignorer. » Leurs positions sont nuancées. Beaucoup dénoncent les comportements toxiques, tout en défendant la liberté d’expression et la richesse de certaines plateformes. « Ce n’est pas juste que ceux qui ne font rien de mal soient pénalisés à cause de quelques personnes malveillantes », résume Paul, un autre jeune élu. Un regard lucide sur un univers numérique à double tranchant.

L'interview de la rédaction : réactions de jeunes

Une jeunesse qui inspire confiance

Pour la présidente Christine Bouquin, cette session confirme l’intérêt de "Cap Jeunesses", la nouvelle politique jeunesse départementale : « Ces jeunes ont du recul, du respect, des idées. Ils débattent, ils construisent. Je repars pleine d’espoir. » Avec deux assemblées plénières par an, le Conseil départemental des jeunes s’affirme comme un outil d’éducation civique et d’expérimentation démocratique, mais surtout, comme un révélateur de talents et de consciences chez les adolescents du Doubs.

Ce mercredi, à Frambouhans, les autorités locales et les représentants de l’État ont signé le Plan départemental pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées (PDLHPD) 2024–2028. Ce programme vise à garantir à tous les habitants du Doubs un accès durable à un logement digne, en renforçant l’action publique contre la précarité.

Ce plan est le fruit d’une coopération étroite entre le Département, la préfecture et de nombreux partenaires sociaux et institutionnels, poursuivant une dynamique engagée depuis 2018. En six ans, plus de 18 600 ménages ont déjà bénéficié d’un accompagnement dans le cadre de cette politique, selon les chiffres officiels communiqués lors de la signature.

En cohérence avec les priorités nationales fixées par la Stratégie du logement d’abord, ce nouveau plan 2024–2028 ambitionne de mieux coordonner les dispositifs d’hébergement, d’insertion et d’accès au logement, tout en s’adaptant aux spécificités locales du territoire doubiste.

Hier, au Conseil Départemental du Doubs, les options budgétaires choisies par la majorité pour faire face au manque cruel de moyens financiers, suite aux impacts de la loi de finance de l’état sur les budgets des collectivités locales, ont été fortement décriées par l’opposition de gauche. L’éducation spécialisée est dans le viseur des élus de droite, qui ont également décidé de rogner sur les investissements sur le bâti des collèges du département. Une réduction de 3,7 millions d’euros a été actée, entraînant le maintien d’une seule opération sur les sept initialement prévues. Seules les actions programmées au collège de Sancey-le-Grand sont maintenues. Les autres investissements, concernant des établissements du Pays de Montbéliard, à Doubs, au collège Grenier de Pontarlier et à Pouilley-les-Vignes, sont reportés.

Christine Bouquin a précisé qu’un nouveau calendrier sera établi. Par ailleurs, la Cheffe du département n’a pas caché que le Département travaille, d’ores et déjà, sur la baisse des effectifs scolaires annoncés, qui aura des conséquences sur les choix organisationnels à venir.

Le Conseil Départemental du Doubs doit-il revoir l’argent qu’il octroie au monde économique, via les EPCI , autrement dit les anciennes Communauté de Communes ? Doit-il être plus vigilant sur  la manière dont ces deniers publics sont  gérés ? C’est toute la problématique qu’a lancée hier le socialiste Raphaël Krucien à la majorité départementale. Selon lui, alors qu’une dizaine d’emplois sont  menacés dans l’éducation spécialisée dans le département du Doubs, la collectivité ferait preuve d’une grande largesse auprès de certaines entreprises qui, pourtant, selon lui, n’en n’auraient pas besoin.

Il fustigeait l’argent public accordé à certaines sociétés locales, dont l’une d’elles aurait « rendu millionnaire son actionnaire unique ». Ainsi, « les 50.000 euros accordés à un affineur de comté, les 14.500 euros consentis à un agent immobilier mortuacien et 50.000 euros à un sous-traitant du luxe » sont pointés par l’élu de gauche. Christine Bouquin s’est défendue en expliquant que cette réserve était accordée aux collectivités locales, qui la redistribue ensuite.

 

 

Hier, le Musée Courbet d’Ornans installait « La Truite », une des œuvres majeures de l’artiste franc-comtois, dans ses murs. Une Huile sur toile, prêtée par le musée d’Orsay, dans le cadre d’un partenariat avec le Conseil Départemental du Doubs. Ces actions culturelles  permettent de mettre à disposition, chaque année, 100 œuvres du musée parisien, dans les musées des collectivités territoriales. La présence de l’œuvre de Gustave Courbet s’inscrit dans le cadre de l’opération « 100 œuvres qui racontent le climat », déclinée en 2025.

benjamin coudral la truite

 

L'interview de la rédaction : Christine Bouquin, présidente du Conseil Départemental du Doubs

Comme le soulignent  Sylvain Amic,  directeur de musées d’Orsay et de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing,  et Christine Bouquin, présidente du Conseil Départemental du Doubs, l'œuvre, en plus de tout l’intérêt qu’elle porte artistiquement, permettra d’aborder des sujets contemporains, liés au climat, à la biodiversité et à la nature. Dans ce cadre-là, des rencontres, prévues dans et hors les murs du musée, sont prévues avec diverses populations, que sont les collégiens, les lycéens, les agriculteurs, les associations et les collectivités. Comme le rappelle Sylvain Amic : « le musée d’Orsay est une matrice du monde contemporain, où les préoccupations actuelles se retrouvent dans les collections ». Dans un contexte où les opinions se mêlent aux informations, où les faits deviennent des opinions comme les autres, la parole scientifique est d’une importance capitale. « Le musée est un lieu de référence et de confiance pour le public, offrant des informations vérifiées et produites par des experts académiques » explique le directeur.

L'interview  de la rédaction : Sylvain Amic, directeur de musées d’Orsay et de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing

L'interview  de la rédaction : Sylvain Amic, directeur de musées d’Orsay et de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing

Rendre accessible la culture

la truite officiel

                                                                                                                Benjamin Foudral, Christine Bouquin et Sylvain Amic

Une nouvelle fois encore, le musée Courbet d’Ornans joue un rôle essentiel dans la diffusion de la culture en milieu rural. Grâce à ses équipes et à la volonté des élus départementaux, il rend accessible la culture et donne accès à sa richesse au plus grand nombre. L’arrivée  de ce prêt exceptionnel se conjugue également à d’autres évènements et expositions. Deux temps forts viendront compléter cette offre culturelle durant toute la période estivale, du 28 juin au 19 octobre, avec Eva Jospin à l’atelier Courbet à Ornans et l’exposition « Paysages de marche, dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir, Cézanne et les autres ».

L'interview de la rédaction; Benjamin Foudral, conservateur du Musée Courbet d'Ornans

L'interview de la rédaction; Benjamin Foudral, conservateur du Musée Courbet d'Ornans

 

« La Truite » de Gustave Courbet est visible à Ornans, jusqu’au mois d’octobre, dans le parcours permanent du musée.