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Alors que les tarifs se sont stabilisés depuis plusieurs mois et que la crise énergétique est passée, les factures d’électricité vont bondir dès le 1er février prochain. L’Etat va progressivement réintroduire les taxes. Il devrait s’agir d’une hausse de 10 % pour tous les Français. Pour cela, l’Etat va réintroduire l’une des principales taxes : la TICFE, la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a promis que cette hausse ne dépasserait pas les 10 %.


Les prix de l’électricité vont-ils encore augmenter ? Jeudi, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie a évoqué des prévisions de hausse des tarifs réglementés de l’électricité, « entre 10% et 20% » en 2024. La décision finale reviendra au gouvernement. Face au mécontentement, Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances, s’est empressé d’affirmer « qu’une augmentation des tarifs de l’électricité est exclue ». Affaire à suivre.

Le collège Diderot à Besançon annonçait ce mardi la dernière journée de fabrication d’une éolienne par des élèves allophones, encadrés par l’association « Il y a de l’électricité dans l’air ». Cette éolienne partira le 14 juillet à Dakar au Sénégal, puis jusqu’aux îles de Fafaco, dans un milieu isolé et sans électricité dans les écoles. Elle sera combinée à deux panneaux photovoltaïques installés sur le toit. Une initiative qui a pour objectif de promouvoir l’apprentissage de la technologie et des énergies renouvelables. Ces très jeunes élèves, venus d’horizons différents, ont travaillé avec passion et détermination tout au long de l’année scolaire pour réaliser ce projet.

 

Ce mardi 13 juin, les élèves de l’UPE2A (l’Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Arrivants) présentaient leur éolienne élaborée tout au long de l’année scolaire ainsi que sa mise en marche pour la première fois. Les élèves allophones ont présenté fièrement leur travail aux enseignants, aux parents et à la presse présents lors de cet évènement. Située dans une région isolée du Sénégal, plus précisément à Mar Fafaco, cette éolienne fabriquée par les élèves aura un impact significatif sur la vie quotidienne des écoliers et la communauté éducative locale. En fournissant de l’électricité propre et durable, elle contribuera à améliorer les conditions de vie des habitants et à ouvrir de nouvelles perspectives pour le co-développement, puisque des stages de formation destinés à certains d’entre eux sont prévus sur place, en marge de l’installation de l’éolienne. L’éolienne partira le 14 juillet à Dakar, puis jusqu’aux Îles de Fafaco, dans un milieu isolé, sans électricité dans les écoles.

 

« Ce projet a mis en valeur l’entraide, la solidarité et la cohésion, en étant d’horizons différents, d’origines différents, de culture différentes et de langues différentes. C’est ce qui nous a touché » Boutcha Barzani, enseignant en sciences et technologie au collège Diderot

« Ça fait déjà deux fois que je visite cette école, et il y a effectivement un besoin d’électricité, pour l’éclairage et la vidéo-projection » indique Boutcha Barzani, enseignant en sciences et technologie au collège Diderot et à l’initiative de ce projet. « Cette éolienne est petite mais génère pas mal d’énergie ! Elle sera aussi combinée à deux panneaux photovoltaïques qu’on va installer sur un toit de l’école. Ces énergies seront stockées dans deux grosses batteries, qui permettront d’alimenter en électricité à petite dose. On ne cherche pas à créer un besoin, on interdira par exemple l’installation de frigo, climatisation, etc. On reste dans le besoin immédiat de l’école » poursuit l’enseignant. Ces élèves au parcours atypique, des primo-arrivants, allophones, se sont investis avec passion et détermination tout au long de l’année scolaire. « On a réfléchi à quelque chose qui pouvait les lier, les mettre en commun. Et ce projet a permis de créer une symbiose, une entente. Les élèves ne parlent pas la même langue, mais ils travaillent ensemble et communiquent entre eux. C’est ce qui est extraordinaire ».  

 

 

Boutcha Barzani, enseignant en sciences et technologie au collège Diderot :

 

 

 


Dans un contexte de crise énergétique, la consommation brute d’électricité a diminué de 8% en 2022 par rapport à 2021 en Bourgogne-Franche-Comté pour atteindre 19,6 TWh en 2022 contre 21,3TWh en 2021. Soit un retrait de 2,5%. Durant l’hiver dernier, cette baisse est plus significative puisqu’elle s’élève à 13%. La consommation de l’année dernière est également inférieure à celle de l’année 2020, première année de covid-19. Cette baisse de consommation régionale est notamment visible dans le secteur de la grande industrie, avec une baisse de 9% par rapport à 2021, en particulier sur les secteurs de la chimie et parachimie et de la construction automobile, retrouvant le taux historiquement bas de 2020, en pleine pandémie.

Enfin autre constat des plus intéressants. Le développement des énergies renouvelables se poursuit, avec une forte progression de l’énergie solaire. Soit une hausse pour cette dernière de 63%. Précisons également que le parc éolien représente 39% des capacités de production d’énergie régionale. A ce sujet, RTE indique qu’il investira près de 650 millions d’euros d’ici 5 ans pour la transition écologique en Bourgogne-Franche-Comté.

Pour permettre aux entreprises, et notamment aux TPE et PME, de sortir la tête de l’eau, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, la préfecture du Doubs mobilise les services de l’état et les chambres consulaires pour renforcer l’accompagnement et le soutien à ces structures qui rencontrent d’importantes difficultés. C’est notamment la raison pour laquelle, l’état et ses partenaires se mobilisent pour « faire savoir » et « aller vers » ces interlocuteurs. Les documents ont également été simplifiés pour gagner en efficacité.

Comme l’a rappelé Jean-François Colombet, le Préfet du Doubs, « personne ne doit être abandonnée ». Le dispositif mis en place par l’état, et présenté en préfecture, concerne les entreprises de moins de 10 salariés, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions d’euros et le compteur électrique d’une puissance inférieure ou équivalent à 36 kilovoltampère (kVA). Les responsables de ces structures ont jusqu’au 31 mars 2023 au plus tard ou un mois après la prise d’effet  leur contrat, si elle est postérieure au 28 février 2023, pour se faire connaître.

Trois dispositifs à connaître

Concrètement, pour les TPE ne bénéficiant pas du tarif réglementé et qui ont renouvelé leur contrat d’électricité au second semestre 2022, l’Etat a fixé un plafond du prix du mégawatt/heure à une moyenne de 280 euros le MWH sur l’année 2023. Il suffit de  remplir un dossier* simplifié pour déposer une demande.  Deux autres dispositifs cumulables sont également proposés : l’amortisseur électricité  et le guichet unique d’aide gaz/électricité. L’objectif affiché est que ces entreprises retrouvent un coût lié à l’électricité proche de l’année 2021.

D’autres initiatives

Les chambres de métiers et de l’artisanat du Doubs, de commerces et d’industrie Saône-Doubs et d’agriculture Doubs-Territoire de Belfort ont développé leurs propres outils d’accompagnement. Tout comme la Direction Départementale des Services Publics du Doubs qui assurera des permanences dans les 28 maisons France Services du département du 23 au 27 janvier. Par ailleurs, trois  réunions d’information seront organisées dans chacun des trois arrondissements du Doubs :  Le 19 janvier à Besançon, à partir de 18h, à la Chambre de commerce et d’industrie, avenue Villarceau. Le 20 janvier à Pontarlier, à partir de 18h, à la salle Morand, rue Morand. Le 23 janvier, à Montbéliard, à partir de 18h, à la Chambre de commerce et d’industrie, rue Jean Bauhin. Pour obtenir de plus amples informations, il est également possible de composer le 0.806.000.245

*Précisons que la demande d’aide simplifiée doit être réalisée sur l’espace professionnel impôts.gouv.fr, via la messagerie sécurisée, rubrique « je demande une aide ».

L'interview de la rédaction : Manuela Morgadinho, présidente de la Chambre de métiers et de l’artisanat du Doubs

La ligne 225.000 volts reliant les postes électriques de Champagnole, dans le Jura, et de Saône, dans le Doubs, est un axe important, notamment pour l’alimentation des agglomérations de Pontarlier et de Besançon. Construite dans les années 1940, cette ligne présentait des signes de vieillissement. Afin de conserver sa qualité de service, RTE, le réseau de transport d’électricité, a décidé de rénover 137 pylônes existants et d’en remplacer 16, ainsi que l’intégralité des câbles électriques.

 

137 pylônes et 52km de câble

 

Le tracé de la ligne reste inchangé : il traverse 25 communes du Doubs et du Jura et des zones naturelles sensibles. Les travaux préparatoires ont démarré au mois de mars, notamment avec la réalisation des pistes d’accès. Le renforcement des fondations et la rénovation des 137 pylônes existants sont terminés. Il s’agit désormais d’installer les nouveaux pylônes et de démonter les anciens. L’opération se déroule en 4 étapes : décrochage des câbles, démontage du pylône, levage du nouveau pylône, puis accrochage des câbles. Ces travaux, ainsi que l’installation des nouveaux câbles se déroulent de septembre à novembre.

 

Préserver l’aspect environnemental

 

Un écologue est associé depuis le début du projet. Ses recommandations ont contribué à adapter les modalités du chantier aux exigences de protection environnementale. L’ensemble des matériaux sont revalorisés par une entreprise locale de recyclage. La dernière étape se poursuivra jusqu’en mai 2022 et consistera à restituer l’ensemble des zones d’accès et de travaux à leur usage premier. La remise en service de la ligne est prévue pour fin novembre 2021. Ce projet représente un investissement de 26 millions d’euros.

 

Interview de Sylvain Lebeau, directeur RTE Est :  

 

En images : Changement d'un pylône sur la commune de Fertans :