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Emmanuel Macron a promulgué la loi immigration vendredi soir. Les nombreux points supprimés par le Conseil Constitutionnel ont été modifiés. Le nouveau texte comprend 86 articles. Dès samedi, il a été publié au journal officiel. Les premières instructions d’application ont été transmises aux préfets.

La décision était très attendue. Le Conseil constitutionnel et ses neuf sages ont censuré largement le projet de loi immigration, 32 articles du texte font l’objet d’une censure totale ou partielle. Les mesures durcies par la droite, comme le durcissement de l’accès aux prestations sociales, le regroupement familial et l’instauration d’une « caution retour » pour les étudiants étrangers ne passent pas.

Il en est de même pour l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement. Le Conseil constitutionnel a expliqué que « ce sont 40% de la loi qui sont censurés par la décision et 60% de la loi pourraient être promulgués par le président de la République ».

Un rassemblement contre la loi immigration est annoncé pour ce week-end à Pontarlier. Le rendez-vous est fixé ce dimanche 21 janvier, à 11h, sur la Place d’Arçon. Cette action est organisée par la Cimade, la CGT et la CFDT. A Paris, la marche citoyenne partira à 14h du parvis des droits de l'homme, au Trocadéro, jusqu'à la place de la Concorde. Rappelons que le conseil constitutionnel se positionnera le 25 janvier prochain sur le contenu de ce texte.

Un nouveau rassemblement contre la loi immigration est annoncé pour le week-end prochain à Besançon. Le rendez-vous est fixé ce dimanche 21 janvier, à 10h30, sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. Entre 400 et 500 personnes avaient fait le déplacement,  dimanche dernier, au centre-ville de Besançon pour s’opposer à cette loi. Rappelons que le conseil constitutionnel se positionnera le 25 janvier prochain sur le contenu de ce texte.

Besançon participe également à la journée de mobilisation nationale contre la loi immigration. Il est clairement demandé son retrait. Le rendez-vous est fixé ce dimanche, à 14h30, sur la place Pasteur. Nationalement, ce sont 440 organisations qui appellent à la mobilisation. Localement, une trentaine de sections locales relaient cet appel.

Lors des vœux de l’institution à Emmanuel Macron, Laurent Fabius,  le Président du Conseil constitutionnel,  a indiqué que l’instance se prononcera le 25 janvier sur la loi immigration adoptée mi-décembre. Rappelons que le conseil constitutionnel a fait l’objet de quatre saisines après l’adoption, par le Parlement, de ce texte.

Dans le cadre de l’appel national de la marche des solidarités, le collectif du triangle d'or, association regroupant des organisations syndicales, politiques et militantes, ainsi que des associations et des citoyens engagés, appelle à un rassemblement pour le retrait de la loi immigration. Le rendez-vous est fixé ce dimanche 14 janvier à Arbois, Place Notre-Dame.

Ils sont acteurs, écrivains, journalistes, mais aussi représentants syndicaux ou associatifs… Au total, 201 personnalités appellent à manifester le 21 janvier contre la promulgation de la loi immigration. Cette initiative est née au lendemain du vote de cette loi à l’Assemblée nationale le 19 décembre dernier. Un texte rédigé par ces 201 personnalités a été publié par L’Humanité et Mediapart ce dimanche dans une tribune. Il dénonce un « tournant dangereux de notre République ». Parmi ces personnalités, les secrétaires générales de la CGT et de la CFDT, Sophie Binet et Marylise Léon. Mais aussi Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, Manuel Bompard, le coordinateur de la France insoumise, Jacques Toubon l’ancien ministre de Jacques Chirac et ex-défenseur des droits, et d’autres représentants politiques comme Marine Tondelier (Les Écologistes) ou encore Olivier Faure (PS). Des responsables associatifs, des universitaires, des personnalités des trois grandes religions monothéistes, ou des artistes comme Josiane Balasko ou Marina Foïs appellent également à ce rassemblement.

Dans un communiqué de presse, le groupe d’opposition de droite au conseil municipal « Besançon Maintenant » exprime « sa profonde indignation devant l'utilisation du Musée de la Résistance et de la Déportation par Madame le Maire et sa majorité à des fins politiques ». Rappelons qu’Anne Vignot et sa majorité ont choisi, hier soir, ce site pour dénoncer la loi immigration, votée au sein du parlement. « Nous regrettons l'instrumentalisation de notre patrimoine, que nous percevons comme une offense envers nos héros de la Résistance et la mémoire de nos déportés. Il s'agit là d'une faute extrêmement grave » explique Ludovic Fagaut et son équipe.

Et de terminer : « nous demandons à cette équipe municipale de se recentrer sur Besançon et s’excuser auprès des familles de déportés et de résistants pour cette manipulation d’affichage politique. Il est essentiel de préserver l'intégrité de notre patrimoine sans compromission politique ».

La députée jurassienne Danielle Brulebois, représentant la majorité présidentielle, explique, dans un communiqué de presse, les raisons qui l’ont poussées à soutenir la loi immigration. Selon la parlementaire : « Il s'agit d'un texte utile, d’un texte de fermeté, dans l’intérêt des Français qui permettra de mieux les protéger et de mieux intégrer ceux qui sont admis au séjour ». Et de conclure : Le Sénat et l'Assemblée ont trouvé un compromis, moins bon que le texte initial, mais tout à fait acceptable. Ce texte éloigne ceux qui menacent notre pays et intègre mieux les autres ».