Alors que l’exécutif a fait sa rentrée des classes ce mercredi, Plein Air a choisi de décliner une série d’interviews sur la rentrée politique en Franche-Comté, et notamment dans le secteur bisontin. Pour ce premier rendez-vous, notre rédaction a donné la parole à Ludovic Fagaut (LR), vice-président du Conseil Départemental du Doubs et chef de l’opposition de droite et du collectif « Besançon Maintenant ».
La petite pause estivale est toujours nécessaire pour mieux affronter les échéances à venir ?
Cette pause est toujours importante, notamment pour se retrouver en famille. Le reste de l’année, on est bien engagé et bien pris. Néanmoins, on reste toujours actif et connecté à ce qui se passe sur notre ville de Besançon parce qu’on l’aime et qu’on veut son développement. Même pendant les journées de vacances, on est resté vraiment attentif. Néanmoins, cela fait toujours du bien de se retrouver en famille et vivre des choses que l’on n’a pas le temps de faire par ailleurs. C’est toujours important.
On a vu que vous aviez su couper votre séjour pour reprendre votre casquette de Vice-Président du Conseil Départemental, lorsque la collectivité s’est positionnée sur une éventuelle aide financière au FC Sochaux Montbéliard ?
C’est le lot de tout mandat. Quand il y a des décisions importantes à prendre, il faut savoir faire fi de ses quelques jours de vacances. J’ai repris le train de mon lieu de vacances pour revenir sur Besançon pour participer à la réunion de travail avec le FC Sochaux Montbéliard, avec Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez, qui nous présentaient le projet de reprise. Dans la foulée, une commission permanente s’est tenue pour voter l’engagement, à hauteur d’un million d’euros, pour contribuer à sauver le club. Avec la Présidente, nous n’avons pas hésité un seul instant à le faire. Cela fait partie du mandat d’élu. Quand on se présente à une élection, on sait aussi à quoi s’attendre. Il faut assumer ce rôle-là. Je le fais sans hésitation.
Comment envisagez-vous cette nouvelle saison 2023-2024 ?
Elle sera à l’image des années précédentes. Nous serons toujours au plus proche des habitants, qu’il s’agisse des Bisontins ou des habitants du Doubs. Avec les élus de « Besançon Maintenant », nous sommes très proches de ce qui se passe, quartier par quartier. Nous sommes attentifs à l’évolution de notre ville. Quand il faut savoir prendre les décisions qui vont dans le sens du développement du territoire, nous savons voter favorablement avec la majorité. Néanmoins, quand il y a des sujets qui ne sont pas en adéquation avec la volonté de faciliter la vie des gens, nous le faisons savoir et nous apportons des contre-propositions au sein du Conseil Municipal. C’est vraiment un travail de proximité que nous allons continuer à faire. Nous serons au plus proche des gens pour relayer la voix des Bisontins qui, pour un grand nombre, sont en colère par rapport aux décisions qui sont prises par cette majorité.
Serez-vous toujours le premier opposant à Anne Vignot ?
Je serai en tout cas en face de Mme Vignot quand les éléments ne seront pas favorables au développement de notre territoire. Quand Anne Vignot, avec cette majorité, s’engage à réhabiliter les bâtiments, notamment scolaires, c’est normal que l’on soit à leur côté pour soutenir cette démarche-là. Par contre quand il y a certains éléments qui vont à contre sens de la vie des Bisontins, comme la fermeture de certaines rues, les changements de direction, comme la rue Veille, nous serons en opposition. Concernant ce dernier point, il s’agit d’un véritable gaspillage de l’argent public. Cette décision a coûté plus de 320.000 euros à la collectivité. Anne Vignot, au-delà de son engagement, fait valoir son idéologie politique. Ce n'est pas comme cela que l’on doit diriger une collectivité. Il me semble.
Cette saison 2023 a-t-elle une saveur encore plus particulière à trois ans du prochain scrutin municipal ?
On sera attentif et pragmatique. On sera vraiment dans la lignée de notre engagement en matière de développement économique, d’attractivité touristique, … . Besançon a des atouts à faire valoir. Nous serons également présents en matière sécuritaire. La sécurité est la première des libertés. Les Bisontins se doivent d’être protégés au sein de notre ville. Ce qui n’est pas forcément le cas. Non pas, du fait de la police nationale ou de la police municipale, mais en raison de la non prise de décision de la majorité actuelle. On sera vraiment attentif. Vous dites trois ans avant la prochaine élection municipale, moi je dis 2 ans et demi. Les prochaines élections auront lieu en mars 2026. On espère alors donner une autre orientation à notre ville à l’horizon de mars 2026.
Que retenez-vous de la précédente saison ?
Ce qui me marque depuis le début de ce mandat, c’est cette obstination de la part de cette majorité à vouloir constamment contraindre les habitants et à leur faire croire qu’ils ont participé à la construction et au développement de la ville. Cela a été un leurre pendant ces trois premières années. On veut leur fait croire qu’ils participent, mais en fin de compte, on fait à l’encontre de ce qu’ils veulent. En fin de compte, la majorité décide ce qui est bon pour elle.
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Il y a trois ans jour pour jour, le 28 juin 2020, Anne Vignot succédait à Jean-Louis Fousseret à la tête de la Ville de Besançon. Ce mercredi, son 1er opposant Ludovic Fagaut a dressé le bilan de la maire écologiste bisontine à mi-mandat. Absence d’ouverture, de co-construction, manque d’innovation et de perspectives, dépenses injustifiées, le chef de file de la liste « Besançon Maintenant » ne mâche pas ses mots pour tirer à boulets rouges sur la mandature de la maire bisontine.
Pour appuyer ses propos, Ludovic Fagaut avance trois domaines dans lesquels les mesures prises par Anne Vignot et son équipe sont jugées « insatisfaisantes ». L’élu bisontin regrette que les 150 propositions formulées et les 600 questions posées, durant ces trois ans de gestion, soient restées sans réponse. « Il n’y a pas les sachants d’un côté et les ignares de l’autre » ajoute-t-il. Avant de déplorer, l’attitude d’Anne Vignot, « qui ne respecte pas l’opposition ». « Anne Vignot ne cesse de nous couper la parole. Elle a choisi de retirer les propos préliminaires en début de conseil municipal. Elle s’est même permise de changer le règlement intérieur pour ne plus répondre aux questions qui lui sont posées » ajoute-t-il.
Environnement, économie et sécurité
En matière d’environnement, Ludovic Fagaut dénonce « une politique punitive ». « L’environnement n’appartient à personne » déclare-t-il. Et de continuer : « l’industrie n’est pas l’ennemi de la civilisation ». Il pointe « une absence totale d’innovation », tout en rappelant les différentes propositions formulées par son équipe lors de la campagne des dernières élections municipales en la matière.
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
La politique économique est également décriée. M. Fagaut relate « l’agacement » de certains entrepreneurs, qui se sentent « abandonnés ». Il rappelle les propos tenus par Anthony Poulin, l’élu en charge de l’économie, « qui préfère voire l’artificialisation des sols hors les murs de la ville de Besançon », « empêchant la création de richesses sur le territoire bisontin ». Les autres attaques portent sur l’absence d’engagement pour le centre-ville de Besançon et le site Saint-Jacques. Ludovic Fagaut veut en faire « une entrée majeure du cœur de ville », en s’appuyant notamment sur une politique large en matière de logements, le développement de start-up et les constructions d’un auditorium de 2500 places et d’un grand espace multimodal sportif. Il s’insurge également contre « les 10 millions supplémentaires de masse salariale qui apparaissent dans le budget, l’arrivée de 300 migrants par an sur le territoire bisontin , l’utilisation de la pive pour six élus et les 60.000 euros qu’a coûté la statue en hommage à Colette, implantée à proximité de la gare Viotte ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
La sécurité. Le groupe « Besançon Maintenant » pointe « le désengagement total » de Benoît Cypriani, l’élu actuel en charge de la sécurité. Selon M. Fagaut, la majorité a « abandonné la ville aux délinquants ». Il prône « l’armement aux policiers municipaux » et le lien insuffisant avec « les associations locales et les structures sociales de la ville ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
« Besançon Maintenant » veut remettre la ville de Besançon « à l’endroit ». Les dix élus demandent « une politique innovante qui ne soit pas basée sur la contrainte ».
L'interview de la rédaction / Ludivic Fagaut
Ludovic Fagaut, président du groupe « Besançon Maintenant », accompagné de l’ensemble des élus organisent une réunion publique à la maison de quartier de Saint-Ferjeux ce jeudi 30 mars à 19h. Cette réunion est ouverte à tous et l’entrée est libre.
Les élus aborderont au cours de cette réunion publique les thématiques importantes qui concernent le quartier notamment la sécurité, le stationnement et la circulation... Cette réunion permettra à la population d’échanger avec les élus, de poser leurs questions et de faire part de leurs préoccupations. Ainsi, tous les habitants des quartiers Saint-Ferjeux, Rosemont, secteur Clémenceau Butte... sont invités à faire le déplacement.
Dans un communiqué de presse, l’opposition municipale de droite « Besançon Maintenant » dénonce le projet de la Ville de Besançon de développer la vidéo-verbalisation au profit de la vidéo-protection. Ludovic Fagaut pointe une décision prise « sans concertation, sans aucune consultation publique, ni débat ». « Comment comprendre que la priorité soit donnée à la mise en place de la vidéo-verbalisation plutôt qu’à la sécurité des citoyens et la résolution des crimes et délits que permet la vidéo-protection ? ’ s’emporte M. Fagaut.
L’élu bisontin demande que cesse « cette politique écologique punitive envers les automobilistes ». Il est rappelé que la vidéo-verbalisation détecte et sanctionne : le non-respect des feux tricolores et du panneau STOP, des distances de sécurité, du non-port de la ceinture de sécurité, de l’utilisation du téléphone portable, des bandes d’arrêt d’urgence, la vitesse,… . « C’est purement et simplement l’application de l’idéologie anti-voiture à Besançon » ajoute le responsable politique. Et de conclure : « Il y a un déni de réalité sur ce qui se passe. Pour nous la priorité aujourd’hui est bien de protéger l’ensemble des Bisontins, quartier par quartier. La vidéo-protection n’est plus à démontrer au niveau de son efficacité ».
L'interview de la rédaction / Ludovic Fagaut
Dans un souci de répondre aux inquiétudes exprimées par des habitants du quartier de Planoise, via un communiqué de presse, Ludovic Fagaut et son groupe « Besançon Maintenant » proposent à Anne Vignot, la maire écologiste bisontine, d’organiser le prochain conseil municipal à l’espace Nelson Mandela, la structure sociale municipale du quartier. Pour le collectif, « Une telle initiative est indispensable pour ne pas laisser un sentiment d’abandon s’installer chez les habitants à la suite des divers événements tragiques de ces dernières semaines ».
La municipalité a annoncé l’extinction de l’éclairage public de 23h à 5h dans certains quartiers de la cité comtoise. Une décision qui a fait bondir Ludovic Fagaut et ses soutiens. En effet, ces derniers craignent que cela rende encore plus difficile l’identification des auteurs de faits de violences.
« Eteindre l’éclairage public peut renforcer le sentiment d’insécurité qui est déjà bien ancré partout en ville comme en témoignent les épisodes de violences de ce week-end où des tiers ont eu lieu […] Dans les quartiers dont la municipalité souhaite éteindre l’éclairage, l’insécurité est tout aussi présente […] Ces quartiers ne doivent pas devenir des zones de non droit »
Besançon Maintenant souhaite le renforcement de la vidéo de protection sur tous les quartiers, notamment celui de Planoise, ainsi que le concept de détection de mouvement pour éclairer et rendre sécurisant les espaces publics. Le parti de Ludovic Fagaut « dit oui à la réflexion sur les économies d’énergies, mais non à une réaction de principe, sans perspectives, qui aggraverait encore l’insécurité dans la ville ».
L’opposition municipale de droite « Besançon Maintenant » annonce la sortie de sa revue à destination des Bisontines et des Bisontins. 30.000 revues, financées par les soins du collectif, ont été imprimées. A travers cette démarche, Ludovic Fagaut et ses collègues ont souhaité faire le point, à mi-mandat, sur leur activité et leurs propositions dans les domaines de la sécurité, les mobilités, les zones d’activité économiques, le tourisme et la vie associative.
Premier opposant d’Anne Vignot, l’élu bisontin LR Ludovic Fagaut a fait sa rentrée politique ce mardi 4 octobre. Il avait donné rendez-vous aux membres du groupe « Besançon Maintenant » et ses soutiens à la salle Courbet. Une centaine de personnes avait fait le déplacement.
Pour l’occasion, il avait invité le co-fondateur de la société bisontine Hyvilo pour échanger sur la thématique « ville de demain, ville intelligente » et aborder les sujets de la mobilité, de l’adaptation climatique et de la smart city. « Aujourd’hui, la ville connectée, la ville intelligente a tout son rôle à jouer en matière de sécurité, d’adaptation au changement climatique, de gestion des flux de circulation et des places de stationnement » explique M. Fagaut.
Une autre politique à mener
A mi-mandat, Ludovic Fagaut est plus que jamais très critique sur la politique menée par l’écologiste Anne Vignot et la majorité municipale de gauche au conseil municipal de Besançon. « Être Maire d’une commune, ce n’est pas être Maire d’une franche de la population » commente-t-il. Et de poursuivre : « C’est être maire de tout un ensemble, de tous les quartiers. Il faut répondre à toutes les problématiques, à tous les enjeux ». L’élu de droite dénonce également « un déni de démocratie » de la part de la Maire, qui « s’obstine à ne pas prendre en compte les propositions » formulées par son opposition. « On a l’impression que l’on a les sachants d’un côté et les ignares de l’autre. On ne lâchera pas notre engagement. Nous sommes convaincus que le territoire bisontin peut-être tout autre que ce que l’on nous propose, avec cette décroissance en cours » poursuit-il.
« Pas d’écologie punitive »
Il n’y pas de doute, ce sont bien deux politiques différentes qui s’affrontent à Besançon. A ce sujet, Ludovic Fagaut pointe « la politique écologique punitive » mise en place depuis l’arrivée aux responsabilités d’Anne Vignot et de son équipe. « On est en train de déstructurer Besançon et d’en faire un bunker vert. Nous ne laisserons pas faire ».
La sécurité
La sécurité reste également plus que jamais au cœur des débats. « On a en face de nous des élus qui sont dans le laisser-faire, dans un véritable laxisme et déni du quotidien» assure-t-il. L’élu bisontin rappelle les mesures qu’il préconise ; le recrutement, la formation et l’armement des policiers municipaux ou encore le déploiement de la vidéoprotection ». « Besançon Maintenant » estime qu’il faut également développer une politique s’appuyant sur le milieu associatif local et les bailleurs sociaux.
En conclusion, Ludovic Fagaut rappelle que « Besançon Maintenant » a formulé 150 propositions depuis cette nouvelle mandature et qu’aucune n’a été reprise. Sécurité, pouvoir d’achat, écologie, social,… autant de sujets que l’opposition veut défendre et faire savoir auprès de ses concitoyens. En attendant 2026….
L'interview de la rédaction / Ludovic Fagaut
Alors que le syndicat mixte du Marais de Saône et du bassin versant de la source d’Arcier s’apprête à renouveler son plan de gestion, celui qui fixera les enjeux et les projets liés à la préservation de l’eau et de la biodiversité sur ce territoire pour la période 2022/2030, il organise une réunion publique le mercredi 12 octobre, à 20h, à la salle socio-culturelle de Morre.
A cette occasion, Ludovic Fagaut et son comité, composé d’élus, de partenaires techniques et institutionnels et des techniciens de la structure feront le point sur les travaux qui ont été précédemment réalisés et ceux qui arriveront pour poursuivre la mission de préservation de cette zone humide de 8 km2, située sur le versant de la source d’Arcier, qui alimente , à hauteur de 45%, la ville de Besançon en eau potable.
Le Syndicat évolue
Depuis le 1er janvier 2020, le syndicat s’étend sur 14 communes. Dernièrement, pour des raisons liées à leur situation géographique, et dans un esprit de pertinence territoriale, les villages de Bouclans et Naisey-les-Granges, localisés sur le secteur de la Communauté de Communes des Portes du Haut-Doubs, ont rejoint le syndicat grand bisontin. Grâce à un budget annuel de 370.000 euros, 150.000 euros sont investis pour financer des opérations concrètes pour la restauration et la conservation de ces espaces précieux en cette période où la préservation de l’eau est un véritable enjeu.
L'interview de la rédaction / Ludovic Fagaut