Choix du secteur :
Se connecter :
 

La ville de Besançon et le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie viennent d’acquérir une huile sur toile de François Boucher, intitulée « le Mérite de tout pays Â». La cité bisontine évoque une toile « très rare par son format et ses dimensions Â». Cette acquisition a été obtenue lors d’une vente aux enchères pour un montant de 115.000 euros. Le fonds du patrimoine et le fonds régional d’aide aux musées ont été sollicités,  ainsi que les amis du musée,  pour le financement de cette Å“uvre.

Dans le cadre de la célébration du 150e anniversaire de la première exposition impressionniste initiée par le musée d’Orsay, le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon accueillera du 11 mars au 27 août prochain, le fragment central du « Déjeuner sur l’herbe Â», l’œuvre  de Claude Monet. Rappelons que le tableau a été découpé en trois fragments par l’artiste en 1884. Le troisième morceau est aujourd’hui disparu.

Le Musée des Beaux-Arts de Besançon fête le 5ème anniversaire de sa réouverte et le succès de sa rénovation. Pour célébrer cet événement, il organise ce jeudi soir, une boum de 18h à minuit, ouverte à toutes et à tous. Au programme, de nombreuses animations sont prévues. Le public pourra participer à grand quizz du musée, à un blind-test ou encore des mimes en lien avec des œuvres d’art. Le tout ambiancé par un DJ Set sur un dancefloor enflammé. Des cocktails inspirés des œuvres seront réalisés par la mixologue Solène Futelot et permettront de se rafraîchir, et de la restauration sera disponible sur place.

Ce samedi, les musées du centre-ville de Besançon, les Musées des Beaux-Arts et d’Archéologie et du Temps, participent à la nuit européenne des musées. Cet évènement, organisé par le ministère de la Culture, s’est fixé comme objectif de s’adresser au plus grand nombre, afin que tous les publics viennent découvrir ces lieux et toute la richesse culturelle qu’ils concentrent.  

Pour l’occasion, les deux établissements proposent plusieurs rendez-vous qui devraient séduire les visiteurs. Onze visites, thématiques ou plus traditionnelles, seront proposées au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. Il y en aura douze au musée du Temps. En plus, deux ateliers en continu rythmeront la soirée. Au musée des Beaux-Arts, il sera possible de s’initier à la mosaïque romaine de 19h30 à 22h, et de composer une œuvre avec les deux médiatrices culturelles présentes. Au musée du Temps, c’est la marqueterie qui sera mise à l’honneur. Là aussi, les participants, petits ou grands, pourront repartir avec leur création.

Des visites thématiques et accessibles

Tout le monde, quelque soit ses connaissances, y trouvera son compte. Les organisateurs ont souhaité mettre en place des visites thématiques, qui répondront à toutes les attentes. Personnes valides, en situation de handicap, connaisseurs, ou non, jeunes ou moins jeunes, les approches répondront à la diversité des publics. Une démarche intellectuelle qui s’inscrit pleinement dans les valeurs défendues par la nuit européenne des musées. Visite guidée des sculptures de l’établissement, visites guidée et sensorielle, des collections archéologiques, pour explorer les émotions, … . Les propositions ne manquent pas.

Pensez à réserver votre place. Pour ce faire et obtenir de plus amples informations : www.mbaabesancon.fr

L'interview de la rédaction : Nicolas Bousquet, chef du service développement culturel des musées de Besançon

 M. Léonard Gianadda, généreux donateur Suisse et grand amateur d’art, a fait l’honneur d’offrir à Besançon, ville natale de Victor Hugo, une sculpture monumentale de l’auteur humaniste réalisé par Rodin, l’un des plus prestigieux sculpteurs au monde. La statue de bronze noir de 2,50 m a été inaugurée ce jeudi 1er décembre au musée des Beaux-Arts de Besançon. Cette statue de 250 kilos représente l’auteur des Misérables debout, avec le visage d’un vieil homme et un corps jeune et musclé.

Ce grand modèle de Victor Hugo, initialement sans tête, a été redécouvert dans les réserves du musée Rodin à Meudon en 2019. Il n’avait jusqu’alors jamais été édité en bronze, que ce soit du vivant de Rodin ou depuis lors par le musée éponyme, ce qui rend sa fonte inédite. Aujourd’hui, à 88ans, Leonard Gianadda fait toujours partie du conseil d’administration du musée Rodin et de son comité d'acquisition. C’est lorsqu'il apprend en 2021 qu’un moule en plâtre représentant Victor Hugo par Rodin est retrouvé lors d'une mise à jour de l’inventaire du musée Rodin, qu’il décide à ses frais de faire réaliser trois bronzes. Numérotés I, II, III. Le numéro II sera destiné à Besançon.

 

DSC_6143.JPG

 

La ville de Besançon avait pris contact avec le musée Rodin dans les années 90, en prévision du bicentenaire de la naissance de Victor Hugo. La cité comtoise voulait acquérir un exemplaire d'une sculpture de "Monument à Victor Hugo", ce qui ne s’était pas fait pour des raisons financières.

 

Léonard Gianadda : 

 

DSC_6135.JPG

 

C’est grâce aux recherches menées par les équipes de conservation du musée Rodin, que le moule aujourd’hui réalisé a pu être reconstitué. En effet, l’étude des archives a mis en lumière le réemploi de la tête de Victor Hugo, pour plusieurs de ses sculptures. Le moule de la tête a ainsi été retrouvé dans le moule de la version assise de Victor Hugo. Or, il est avéré que celle-ci s’adaptait parfaitement aux deux versions. La fonte, réalisée par la fonderie Coubertin, révèle un bronze puissant, revêtant une patine sombre, montrant toute la vigueur du poète bisontin et sa force créatrice. L’artiste a choisi de l’exposer nu et non entouré d’attributs tels qu’une plume à la main, car comme le signifie Rodin lui-même, « on ne revêt pas un dieu d’une redingote Â». Un pas en avant, Rodin présente un poète déterminé, concentré, avec une démarche semblable à celle de « l’Homme qui marche Â», qu’aucun événement ne pourrait venir entraver.

 

Hugues Herpin, chef de service au musée Rodin : 

 

 

Grâce au soutien de plusieurs souscripteurs, la Ville de Besançon a pu acquérir par voie de préemption une Å“uvre exceptionnelle de Simon Vouet, « Les anges portant la colonne de la Passion Â», qui vient enrichir les collections du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. L’établissement bisontin renforce ainsi son fonds d’œuvres de Simon Vouet, artiste majeur de la première moitié du 17è siècle, riche de trois peintures et vingt-quatre dessins, et réaffirme sa place parmi les grandes collections publiques en France.

En 2021, La ville de Besançon met à l’honneur « Les Bisontines Â». C’est-à-dire toutes les femmes qui ont été et qui sont protagonistes de la culture artistique, littéraire, musicale et patrimoniale de la cité. Elles seront célébrées à travers une programmation variée. Au Musée des Beaux-Arts se tient jusqu’au 19 septembre l’exposition de Juliette Roche. Une rétrospective qui vise à faire découvrir une artiste femme ayant participé à plusieurs avant-gardes artistiques du XXème siècle.

 

Mettre à l’honneur « Les Bisontines Â»

 

Cela fait partie des grands axes du mandat d’Anne Vignot, et des ambitions qu’elle veut transmettre à la ville de Besançon. Selon la maire, il est nécessaire de lutter contre les préjugés et de promouvoir les femmes dans tous les secteurs, et celui de la culture en particulier. La Ville de Besançon est d’ailleurs partie d'un constat du ministère de la Culture qui évalue le niveau d'égalité des femmes et des hommes dans les différents domaines culturels en France. Un constat relevé aussi par l’Observatoire des inégalités, pointant des résultats qui peuvent paraître alarmants. Par exemple, dans le monde de la musique, seulement 14% des artistes programmés sont des femmes. Leur part au sein des professionnels de la culture reste minoritaire encore aujourd'hui et leurs revenus, issus de la création ou du travail salarié, demeurent inférieurs à ceux des hommes. Moins programmées dans les lieux de diffusion, moins audibles dans les médias et avec des Å“uvres qui souffrent souvent d'un défaut de visibilité, les femmes sont aujourd'hui encore reléguées à un rôle secondaire. « Nous n’allons pas provoquer de révolution culturelle du jour au lendemain Â» souligne Aline Chassagne, adjointe à la maire, déléguée à la culture, au patrimoine historique et musées, et équipements culturels. « Mais c’est une progression qui doit venir petit à petit Â» poursuit-elle. Une volonté et des ambitions portées par la ville de Besançon et par Anne Vignot, qui a toujours affiché son engagement dans la cause féminine. Parmi ses adjointes, Élise Aebischer est en charge notamment de l'égalité femmes-hommes au sein de l'administration de la Ville, ce qui n'avait pas jamais existé jusqu'à l'année dernière à Besançon.

 

 

Parmi les temps forts :

 

L'exposition Juliette Roche, l'Insolite au musée des beaux-arts et d'archéologie qui s'achèvera le 19 septembre 2021 avec une programmation dense se terminant par les journées du "matrimoine". Le week-end "Les Bisontines à la maison Colette" les 2 et 3 octobre organisé par la Ville de Besançon, le Bastion et La Rodia permettra au public d'assister à des concerts de Komorebi et Leopoldine HH, conférences et à une pièce de théâtre inédite "Colette et ses amies" avec Jeanne Balibar dans le rôle de Colette, Hélène Babu, Julie Brochen et Marie Desgranges du metteur en scène Jacques Neefs.

L'orchestre Victor Hugo Franche-Comté donnera carte blanche le 18 novembre au Théâtre Ledoux à Dina Gilbert, jeune cheffe d'orchestre surdouée du Grand Ballet canadien de Montréal.

La Maison Victor Hugo proposera l'exposition Ni courtisane ni ménagère consacrée à Victor Hugo et au droit des femmes du 22 septembre au 24 janvier.

Des conférences se dérouleront dans plusieurs lieux, dont le musée des beaux-arts, les 18 et 19 septembre, à la Maison Colette le 2 octobre, à la médiathèque Nelson Mandela le 22 octobre ou encore à la bibliothèque d'étude et de conservation le 26 novembre.

 

Aline Chassagne, adjointe à la maire, déléguée à la culture, au patrimoine historique et musées, et équipements culturels :