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Après les violences urbaines de juin dernier, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur a annoncé jeudi l’expulsion des logements sociaux des délinquants condamnés par la justice en France. Des instructions ont été données en ce sens aux préfets. Son objectif que « les personnes délinquantes ne puissent pas bénéficier de la solidarité nationale Â».

Aly Yugo, le conseiller départemental bisontin lance un appel pour ce soir et demain pour créer un mouvement parents-enfants-citoyens. Déjà présent à Planoise lors des dernières émeutes, l’élu demande à celles et ceux qui le souhaitent de venir nombreux sur les quatre zones de Planoise. Les citoyens volontaires doivent se rendre à partir 22h30, vêtus d'un tee-shirt blanc, sur le parking Intermarché. "Nous veillerons tous ensemble à ce que les festivités se passent dans les meilleures conditions de respect et solidarité citoyenne" relate le communiqué de presse.

Réunis en commission permanente ce vendredi 7 juillet, à Besançon,  les élus régionaux se sont prononcés en faveur d’un mécanisme d’aide pour soutenir les professionnels dont l’outil de travail a été dégradé lors des épisodes de violences urbaines survenues ces derniers jours.

Les commerçants et artisans ayant déclaré un sinistre à leur assurance consécutivement à ces événements, pourront solliciter auprès de la Région une aide sous la forme d’avances remboursables, pour faciliter les réparations à hauteur de 50% des investissements nécessaires, dans la limite de 50 000 euros.

Le dossier de demande est disponible sur la plateforme de demandes en ligne de la Région : https://subventions.bourgognefranchecomte.fr

La Préfecture du Doubs indique dans un communiqué de presse que les entreprises, dont l’activité a été affectée par les violences urbaines, peuvent mettre en place une activité partielle. Dans ce cas, ces dernières sont invitées à contacter la DDETSPP ( Direction Départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations), via l’adresse mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Ces entreprises disposent d’un délai de 30 jours, à compter du placement des salariés en activité partielle, pour déposer leurs demandes d’autorisation. A ce titre, les salariés placés en activité partielle percevront une indemnité d’activité partielle égale à 60% de leur rémunération antérieure brute. Les employeurs pourront percevoir une allocation d’activité partielle égale à 36% de la rémunération antérieure brute des salariés placés.

Suite aux évènements de violences urbaines qui se sont déroulés les 28 et 29 juin derniers dans le Doubs, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, a pris des mesures réglementaires de restriction ou d’interdiction, « visant à prévenir tout incident ou trouble à l’ordre public en garantissant la sécurité de tous Â».

Ainsi, la détention et le transport d’armes toutes catégories confondues, de munitions et d’objets pouvant constituer une arme par destination au sens de l’article 132-75 du code pénal, sont interdits jusqu’au jeudi 13 juillet à 6h00, sauf pour les personnes habilitées dans l’exercice de leur mission.

Le transport de produits combustibles et/ou corrosifs, carburants et gaz inflammable, dans tout récipient tel que bidon ou jerrican est interdit jusqu’au jeudi 13 juillet à 6h00.

La vente d’artifices de divertissement et d’engins pyrotechniques des catégories C1, C2, C3, F1, F2, F3 est interdite jusqu’au au mardi 11 juillet à 6h00.

L’utilisation d’artifices de divertissement et d’engins pyrotechniques des catégories C1, C2, C3, F1, F2 et F3 est interdite jusqu’au au mardi 11 juillet à 6h00.

Des mesures de mesures restrictives seront également prises pour la fête nationale. Les infractions au présent arrêté seront poursuivies conformément aux lois et règlement en vigueur. L’arrêté préfectoral est consultable sur www.doubs.gouv.fr

La parole du Bisontin chef d’entreprise Khaled Cid est intéressante. Son militantisme et ses engagements sont bien connus à Besançon. Comme une très grande partie des Bisontins, il dénonce, à son tour, les violences, exactions et agressions qui sont commises. Il regrette que les émeutiers agissent sans réfléchir aux conséquences de leurs actes. « Ils ne se rendent pas compte que cela  porte préjudice à eux et  leur famille Â».

Pour M. Cid, il est important de retisser du lien avec les quartiers. Selon lui, cela passe notamment par une présence humaine plus forte . « Il n’y a plus de grand frère dans les quartiers. Il n’y a plus de médiateur. Il faut multiplier les adultes relais Â» explique-t-il. Et de poursuivre : « Il faut répondre aux attentes de ces jeunes qui se sentent abandonnés Â». Le Bisontin estime que ces adultes en devenir  Â« vivent dans la société française, mais qu’ils se sentent mis de côté ». « Ils connaissent les codes. Ils savent tout ce que la République française offre en termes d’assistance, mais aussi ses règles et la répression qu’elle applique. Néanmoins, ils s’y sentent  Ã  l’écart. Ils se voient comme les rebus de la République Â» analyse-t-il. Et de conclure : « Aujourd’hui, ils ne voient pas d’espoir. Ils ne voient aucune perspective, aucun avenir possible ».  

Du pain béni pour le Rassemblement National ?

Khaled Cid sait que toute cette violence va profiter au Rassemblement National. « Ce parti  se nourrit exclusivement du chaos. C’est dans ses moments, qu’il prospère. Ils vont profiter de cette situation Â».  Â« On va cibler l’immigration et l’assistanat. Tous les arguments vont être repris. Le parti de Marine Le Pen va être mis en valeur. Ces débordements donnent justification à toutes ces personnes qui ont des mauvaises idées ou connaissent mal les quartiers Â».

L'interview de la rédaction : Khaled Cid

De nouveaux débordements ont été constatés vendredi soir à Besançon, en marge des violences urbaines survenues pour la quatrième nuit consécutive partout en France, après le décès de Nahel à Nanterre. Selon la ville de Besançon, la situation a plutôt été calme. Et ce, grâce à un renforcement des moyens de sécurité.

Plusieurs tentatives ont été avortées grâce à la mobilisation de la police nationale.  Six feux de conteneurs à poubelles ont été constatés à Planoise, les Clairs Soleils et Saint-Claude. Des abris bus ont été cassés.  On notera également que les vitres de la médiathèque Aimé Césaire ont été brisées.  Des éclats de verre ont été découverts. Une situation qui oblige la Ville à fermer le site aujourd’hui pour nettoyer les lieux.nah

Dans le cadre de la révolte faisant suite au décès du jeune Nahel (17 ans), tué par un policier à Nanterre, des violences urbaines ont éclaté en Franche-Comté la nuit dernière. Des faits ont été enregistrés à Belfort, Montbéliard, Valentigney et Audincourt, et dans une moindre mesure à Besançon et Pontarlier. La préfecture du Doubs explique que des mises à feu auraient pu se propager à des bâtiments d’habitation.  Des faits qui sont clairement condamnés par le Préfet du Doubs, qui apporte également son soutien aux fonctionnaires de police, militaires de la gendarmerie et sapeurs-pompiers du Doubs mobilisés.