Une nouvelle rentrée des classes se dessine. A compter de lundi, 197.233 écoliers, collégiens lycéens et étudiants retrouveront le chemin des classes. Ce qui représente 1.682 élèves de moins dans le 1er degré et 1209 adolescents de moins dans le second degré. Dans les écoles publiques de l’académie, c’est dans le département du Doubs que la baisse est la plus notoire (-758 jeunes), contre 231 élèves en moins dans le Jura.
L'interview de la rédaction, Nathalie Albert Moretti
15.000 enseignants
On dénombre 15.000 enseignants dans l’académie de Besançon. 30 équivalents temps plein restent encore à pourvoir dans le second degré. Malgré la très forte déprise démographique, « le taux d’encadrement reste le même » nous assure-t-on. Selon le rectorat de Besançon, « tous les postes en français et mathématiques sont pourvus ». Les difficultés de recrutement concernent plus particulièrement certaines spécialités et compétences techniques. C’est la raison pour laquelle des recrutements sont effectués auprès du monde professionnel, de l’industrie notamment.
L'interview de la rédaction, Nathalie Albert Moretti
Les priorités de l’Education nationale
Malgré une ministre de l’Education nationale démissionnaire aux commandes, les institutions font leur travail et remplissent pleinement leur mission. Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté et de l’académie de Besançon, motive l’ambition que l’école, dans sa définition la plus large, «joue pleinement son rôle d’ascenseur social ». « C’est un véritable sujet de préoccupation que des élèves restent sur le bord de la route » explique-t-elle. La lutte contre l’autocensure, des mentorats pour lutter contre les déterminismes sociaux et territoriaux, la diversification de l’offre éducatif dans les établissements scolaires, le développement des Territoires Educatifs Ruraux, pour réduire « le sentiment d’oubli », l’accès à la culture… sont autant de décisions et de mesures qui verront le jour. La protection des personnels et la lutte contre le harcèlement, avec la nomination d’un référent dans chaque département, le renforcement de la sécurité dans les établissements scolaires et la défense des valeurs de la République font également partie des enjeux à venir.
L'interview de la rédaction, Nathalie Albert Moretti
Les décisions attendues
Malgré le flou existant, en raison d’un nouveau gouvernement qui tarde à se mettre en place, plusieurs mesures vont concrètement être déclinées cette saison. Dans le premier degré, il est prévu la poursuite du dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, la continuité de la scolarisation, en très petite section des enfants de deux ans dans les quartiers prioritaires, le soutien à la scolarisation des enfants handicapés, avec le recrutement de 25 AESH supplémentaires et d’unités d’enseignement autisme. Dans le second degré, la mise en place des groupes de besoin en français et en mathématiques en 6è et en 5è et la création de classes « prépa-seconde » à titre expérimental, notamment au lycée Louis Pergaud à Besançon et Friant à Poligny, ont été évoquées. On notera que six collèges de l’académie de Besançon se lancent dans le dispositif ‘pause numérique », qui permet d’interdire l’usage du téléphone portable dans les établissements scolaires. Trois collèges sont concernés dans le Jura à Bletterans, Tavaux et Saint-Laurent-en Grandvaux. Morvillars, Rougemont et Voujeaucourt se lanceront dans cette aventure également. Concernant le port de l’uniforme à l’école, un seul collège s’est lancé dans la démarche. Il s’agit du collège Vauban de Belfort.