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Les syndicats FSU-SNUIpp, CGT éduc, Sud éducation appellent à une journée de grève et de mobilisations le mardi 10 septembre. Il est expliqué que «  cette journée est un appel à défendre un système éducatif de qualité, respectueuse des droits des enseignants, des AESH, et des élèves Â».

Le syndicat donne rendez-vous aux personnels de l’éducation à 11h30 devant la direction de l’Inspection Académique. Les enseignants sont invités à apporter les livrets d’évaluations nationales « pour montrer leur opposition à ces évaluations Â» qui, selon les organisations syndicales, « ne correspondent pas aux difficultés réelles des élèves Â».

Dans un contexte politique et social compliqué, l’intersyndicale bisontine annonce qu’elle prévoit de nouvelles mobilisations pour dénoncer « la politique d’austérité qui s’annonce Â», notamment à l’Education nationale.  Elle se réunira de nouveau le 12 septembre, à Besançon, à la Maison des syndicats.

Depuis lundi, jour de rentrée des classes, l’association Solmiré se mobilise pour que la loi s’applique et que 51 mineurs isolés, qu’elle considère ainsi, contrairement au Conseil Départemental du Doubs, qui exerce une  responsabilité politique en la matière, puissent être scolarisés à leur tour. Ce mercredi matin, la rencontre avec l’inspecteur académique n’a rien donné. L’autorité reste campée sur ses positions. Une décision identique avait été donnée lors d’une précédente mobilisation au printemps dernier.

L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur, porte-parole de l'association Solmiré

 

Face à ce blocage et à l’absence de réponse de la rectrice au courrier dernièrement envoyé, le collectif et ses soutiens ont décidé de faire appel à la justice pour que cette dernière s’applique. D’autant plus, comme le souligne Noëlle Ledeur, porte-parole de l’association Solmiré, « la dernière décision du juge des enfants, qui a reconnu la minorité à certains de ces jeunes, n’est toujours pas appliquée Â».

S’intégrer malgré tout

L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur, porte-parole de l'association Solmiré

 

Malgré cette situation, ces jeunes garçons et filles ne baissent pas les bras. Grâce à l’action d’associations et de leurs bénévoles, ils apprennent la langue française. Certains ont réussi à conforter leurs apprentissages, de telle sorte qu’ils maîtrisent aujourd’hui l’écrit et l’oral. D’autres, pour se rendre utiles, vont également donner des coups de main aux associations humanitaires bisontines. Cependant, cette situation ne peut pas durer et Solmiré et ses bénévoles exigent une application de la loi. Le collectif rappelle que sur le sol français, les mineurs doivent être scolarisés jusqu’au 16 ans et se voir proposer une formation au-delà.

Dans le cadre de l’opération « Ma classe aux jeux Â». Plus de 2.800 élèves de l’académie de Besançon assistent en cette fin de semaine aux Jeux Paralympiques de Paris. Ils sont scolarisés du CM1 à la terminale. Un appel à candidatures avait été lancé en septembre 2023. Un projet pédagogique avait été déposé par les écoles et les établissements intéressés auprès du ministère de l’Education nationale. Dans l’académie de Besançon, cela correspond à 61 structures scolaires. Soit 23 écoles, 34 collèges, 3 lycées, 1 EREA ont pu en bénéficier.

Alors que la France est toujours à la recherche d’un Premier ministre et d’un gouvernement, la rentrée scolaire s’est effectuée. Dans l’académie de Besançon, les syndicats de l’Education nationale soulignent que les personnels ont répondu présent pour « l’intérêt des élèves et du service public Â». Néanmoins, des difficultés sont rencontrées pour la mise en place de certaines mesures phares, comme « les groupes de besoin Â» en 6è et en 5è. Par ailleurs, les difficultés de recrutement demeurent, avec des absences notoires dans certains établissements scolaires. A Champagnole, il manque un professeur en STI. Au lycée Jean-Michel de Lons-le-Saunier, manquent un enseignant en éco-gestion et un professeur de mathématiques. Il est également constaté un recours de plus en plus important aux contractuels. Ils étaient environ 600 l’an dernier, dans le second degré, dans l’académie,  contre déjà 775 cette année.

D’autres interrogations demeurent. Elles portent notamment sur l’organisation du Diplôme National du Brevet et son éventuelle obtention  pour le passage en seconde. Il apparaît des effectifs par classe très chargés. Selon les syndicats, « 35 est la règle en lycée, 28 en collège Â». Enfin, les représentants syndicaux pointent un budget en berne dans l’académie, avec des impacts inévitables sur le terrain.

Près de 3.000 billets ont été distribués aux établissements scolaires de l’académie de Besançon, permettant ainsi à de nombreux jeunes de participer aux Jeux Paralympiques de Paris. Rappelons que cette 17è édition se déroule jusqu’au 8 septembre prochain. 22 sports et 549 épreuves sont au programme. 4.400 parathlètes, dont 236 Français, sont présents.

Une nouvelle rentrée des classes se dessine. A compter de lundi, 197.233 écoliers, collégiens lycéens et étudiants retrouveront le chemin des classes. Ce qui représente 1.682 élèves de moins dans le 1er degré et 1209 adolescents de moins dans le second degré. Dans les écoles publiques de l’académie, c’est dans le département du Doubs que la baisse est la plus notoire (-758 jeunes), contre 231 élèves en moins dans le Jura.

L'interview de la rédaction, Nathalie Albert Moretti

15.000 enseignants

On dénombre 15.000 enseignants dans l’académie de Besançon. 30 équivalents temps plein restent encore à pourvoir dans le second degré. Malgré la très forte déprise démographique, « le taux d’encadrement reste le même Â» nous assure-t-on. Selon le rectorat de Besançon, « tous les postes en français et mathématiques sont pourvus Â». Les difficultés de recrutement concernent plus particulièrement certaines spécialités et compétences techniques. C’est la raison pour laquelle des recrutements sont effectués auprès du monde professionnel, de l’industrie notamment.

L'interview de la rédaction, Nathalie Albert Moretti

Les priorités de l’Education nationale

Malgré une ministre de l’Education nationale démissionnaire aux commandes, les institutions font leur travail et remplissent pleinement leur mission. Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté et de l’académie de Besançon,  motive l’ambition que l’école, dans sa définition la plus large, «joue pleinement son rôle d’ascenseur social Â». « C’est un véritable sujet de préoccupation que des élèves restent sur le bord de la route Â» explique-t-elle. La lutte contre l’autocensure, des mentorats pour lutter contre les déterminismes sociaux et territoriaux, la diversification de l’offre éducatif dans les établissements scolaires, le développement des Territoires Educatifs Ruraux, pour réduire « le sentiment d’oubli Â», l’accès à la culture… sont autant de décisions et de mesures qui verront le jour. La protection des personnels et la lutte contre le harcèlement, avec la nomination  d’un référent dans chaque département, le renforcement de la sécurité dans les établissements scolaires et la défense des valeurs de la République font également partie des enjeux à venir.

L'interview de la rédaction, Nathalie Albert Moretti

 

Les décisions attendues

Malgré le flou existant, en raison d’un nouveau gouvernement qui tarde à se mettre en place, plusieurs mesures vont concrètement être déclinées cette saison. Dans le premier degré, il est prévu la poursuite du dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, la continuité de la scolarisation, en très petite section des enfants de deux ans dans les quartiers prioritaires, le soutien à la scolarisation des enfants handicapés, avec le recrutement de 25 AESH supplémentaires et d’unités d’enseignement autisme. Dans le second degré, la mise en place des groupes de besoin en français et en mathématiques en 6è et en 5è et la création de classes « prépa-seconde Â» à titre expérimental, notamment au lycée Louis Pergaud à Besançon et Friant à Poligny,  ont été évoquées. On notera que six collèges de l’académie de Besançon se lancent dans le dispositif ‘pause numérique Â», qui permet d’interdire l’usage du téléphone portable dans les établissements scolaires. Trois collèges sont concernés dans le Jura à Bletterans, Tavaux et Saint-Laurent-en Grandvaux. Morvillars, Rougemont  et Voujeaucourt se lanceront dans cette aventure également. Concernant le port de l’uniforme à l’école, un seul collège s’est lancé dans la démarche. Il s’agit du collège Vauban de Belfort.  

Le taux de réussite au Diplôme National du Brevet, toute séries confondues, pour l’académie de Besançon, s’élève à 85,4% pour la session 2024. Ce taux baisse de 2,8 points par rapport à 2023. Concernant la série générale, ce sont les jeunes jurassiens qui ont le mieux réussi en Franche-Comté, avec un taux de 90,3%. Il est de 85,7 % dans le département du Doubs.

Les résultats provisoires du baccalauréat dans l’académie de Besançon sont connus. Le taux de réussite des élèves admis à l’issue du premier groupe, toutes séries de baccalauréat confondues, s’élève à 86,2 % à la session 2024. Ce taux est en hausse de 0,9 point par rapport à la session de 2023. Les taux de réussite aux baccalauréats général et technologique restent stables avec respectivement, 91,3 % et 77,1 %. Le baccalauréat professionnel voit son taux de réussite augmenter de 4 points avec 83,4 % d’élèves admis à l’issue du 1er groupe.

Ce matin, à 8h00, au lycée Louis Pergaud de Besançon, Nathalie Albert Moretti, Rectrice de la région académique de Bourgogne-Franche-Comté et de l’académie de Besançon, donnera le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat 2024. Ce matin, ce sont les élèves de première qui vont plancher sur les épreuves anticipées de français. L’examen se poursuivra, mardi prochain, avec la traditionnelle épreuve de philosophie.