Maintenir une riche activité socioculturelle sur le territoire bisontin. Tel est l’objectif de la majorité de gauche du conseil municipal de Besançon. Pour cela, malgré les incertitudes politiques et financières nationales, la cité prévoit de maintenir encore ses tarifs aux usagers, liés aux services et à l’action sociale, qu’elle pratique sur le territoire. Les élus seront invités à voter ces propositions et cette mesure, avant de se positionner sur le prochain budget en mars prochain. Excepté une hausse de 2%, liée au coût de la vie, la politique tarifaire restera la même. Anne Vignot et son équipe ne veulent pas « faire payer aux Bisontins, la crise actuelle ».
Concrètement, sans le soutien de la ville de Besançon, les coûts payés par les habitants seraient bien plus importants. La cité ne perçoit que 11 millions de recettes, alors que les dépenses de fonctionnement atteignent 157 millions en 2024. Par exemple, alors que le coût réel d’une entrée à la piscine Lafayette est d’environ 5 euros, il est estimé, réellement, à environ 15 euros. Il en est de même pour les crèches, le périscolaire, l’éducation ou l’accès aux bibliothèques, qui est entièrement gratuite. La cité comtoise en fait une priorité. Elle veut une société juste et que « chacun accède à un maximum de services et que l’accès à ses équipements ne soit pas réduit pour des raisons financières ».
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin, l'élu en charge des finances
Suppression de la taxe d’habitation
La Ville regrette la suppression intégrale de la taxe d’habitation. Selon elle, même si elle a été compensée par l’état, la décision qui en a découlé est à l’origine des difficultés du moment. Elle n’associe plus la population aux dépenses publiques. « Pour nous, l’impôt est un lien direct avec l’habitant. Sa suppression a été une erreur, qui coûte très chère. Je pense qu’il faut réfléchir à une imposition solidaire à l’échelle locale » explique Anthony Poulin, l’élu en charge des finances à la Ville de Besançon.
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin, l'élu en charge des finances
Les maisons de quartier associatives dans le rouge
C’est l’une des grandes interrogations du moment. A tel point qu’une réflexion est menée, avec les concernés, pour trouver des solutions durables. Les structures sociales associatives bisontines, au nombre de quatre, comme dans une grande partie du pays, connaissent des difficultés financières, qui pourraient, à plus ou moins long terme, remettre en cause leur existence. Ce qui n’est pas envisageable pour la Ville de Besançon, très attachée aux services qu’elles apportent. Néanmoins, des solutions doivent être trouvées au plus vite et les remises en cause sont nécessaires. Les raisons sont multiples : augmentation des charges et des salaires, baisse du nombre d’adhérents, crise du bénévolat et augmentation des demandes, liées notamment à l’usage du numérique. Chaque année, la Ville octroie 6,5 millions d’euros au monde associatif bisontin. Dernièrement, la cité et ces interlocuteurs ont renouvelé leur partenariat, via l’élaboration de conventions cadre, sur la période 2025-2029.
L'interview de la rédaction : Carine Michel, en charge de la vie associative et de la vie des quartiers