Le tribunal de commerce de Lyon a examiné ce mardi l’avenir du groupe industriel ACI, placé en redressement judiciaire. La décision est attendue pour le 16 décembre. La firme et son dirigeant bénéficient d’un sursis d’une semaine. Ce jugement concerne également les filiales du groupe, dont Fralsen à Besançon, qui emploie 68 personnes, ainsi que SV Industries et Vissal, toutes implantées à Saint-Vit dans le Grand Besançon.
Le ministre de l’Économie Roland Lescure a promis que l’État examinerait chaque filiale individuellement pour tenter de trouver des repreneurs. En attendant, l’incertitude demeure pour les quelque 1.200 salariés encore concernés par le sort du groupe ACI.
Depuis septembre dernier, Chloé M., artiste franc-comtoise, intervient dans quatre résidences autonomie de la ville de Besançon, gérées par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Six séances ont été proposées pour initier les résidents à l’art du slam et aboutir à deux textes collectifs. Ces créations seront présentées vendredi prochain, le 12 décembre, au centre Nelson Mandela à Planoise, sur scène, devant un large public.
Une première au CCAS
Pour Marc, animateur dans les résidences, il s’agit d’une expérience inédite : « C’est la première fois que nous expérimentons le slam dans nos établissements. Nous voulions proposer aux seniors des activités un peu fun, jeunes, dans l’air du temps. ». Au fil des ateliers, les résidents ont appris à structurer un texte, à jouer avec les mots et à partager leurs émotions. Mais l’impact est allé bien au-delà de l’écriture. Marc souligne : « J’ai vu quelque chose de magnifique : dans les quatre résidences, ils se sont tous entraidés. Personne n’était au-dessus ou en dessous, chacun a fait des efforts pour accompagner l’autre".
L'interview : Marc, animateur au CCAS
Le regard de l’artiste
Chloé M. insiste sur la différence d’approche selon les publics : « Avec les jeunes, le travail porte davantage sur l’apprentissage du français, la conjugaison, l’écriture correcte. Ils ont moins d’histoires à raconter, ce qui est normal. Avec les personnes plus âgées, c’est un véritable partage d’émotions et d’expériences. Les bases du français, ils les ont déjà , donc on peut aller plus loin dans le vécu et la sensibilité. ». Elle note cependant un point commun essentiel : « Les craintes sont les mêmes, peu importe l’âge. Certains ont peur de lire devant les autres, d’autres n’osent pas s’exprimer. Mais c’est en étant ensemble qu’on arrive à surmonter ça. »
L'interview de la rédaction : Choé M
Oser et s’exprimer
Pour les participants, l’atelier a été une véritable libération : « On apprend à oser, à se sentir légitime, et à respecter les pensées des autres », confie une résidente. Loin de la scène et du trac, l’activité s’est déroulée dans un cadre bienveillant, où chacun a pu trouver sa place. La restitution publique de vendredi marquera l’aboutissement de ce projet culturel et social. Elle illustre la volonté du CCAS bisontin de favoriser l’expression artistique, de renforcer les liens entre les générations et de donner aux seniors l’occasion de se réinventer à travers une discipline contemporaine.
Le son de la rédaction
Portraits de participantes
Nelly, 76 ans
Résidente depuis deux ans et demi, Nelly s’est inscrite à l’atelier par curiosité : « Je voulais découvrir le slam. Je ne connaissais que Grand Corps Malade, et ses textes m’intéressaient. » Pour elle, l’expérience est une ouverture vers une pratique artistique qu’elle n’avait jamais envisagée auparavant.
L'interview de la rédaction
Sylvie, 62 ans
Sylvie raconte avoir trouvé dans le slam une manière de détourner les mots pour exprimer des pensées intimes : « Souvent j’ai envie de dire quelque chose qui n’intéresse que moi. Le slam m’a permis de me comprendre, même si les autres ne saisissent pas le fond. Et ça m’a soulagée. » Elle insiste sur le plaisir de jouer avec les mots et sur la liberté retrouvée grâce à l’écriture collective.
L'interview de la rédaction
Ce mardi 2 décembre, une journée nationale de grève et de mobilisation a été organisée à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. Les syndicats protestaient contre le projet de loi de finances 2026, jugé « socialement injuste », dénonçant notamment les suppressions de postes dans la fonction publique et le gel des rémunérations. Cette mobilisation, jugée « modeste », a rassemblé une centaine de personnes à Besançon sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. Ils étaient une cinquantaine à Dole.
Par ailleurs, selon des chiffres communiqués par le rectorat de Besançon. 4,4% des enseignants de l’académie de Besançon étaient mobilisés ce mardi. Leur administration a enregistré un taux de participation de 6,6% dans le 1er degré et 2,8% dans le second degré.
Dans un climat national marqué par les inquiétudes sur l’emploi, les salaires et la loi de finances, la CGT appelle à manifester ce mardi. Dans le Jura, des rassemblements sont annoncés à 10h30 sur la place de la Sous-Préfecture à Dole, à 15h sur la place de la liberté à Lons-le-Saunier et à 18h sur la place de la mairie à Champagnole.
Le syndicat dénonce la stagnation des salaires et une loi de finances jugée « injuste ». Les militants espèrent une forte mobilisation pour rappeler que salariés, précaires, retraités et jeunes ne doivent pas être les seuls à supporter le poids de la crise.
Dans un climat national marqué par les inquiétudes sur l’emploi, les salaires et la loi de finances, l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires appelle à une nouvelle journée de mobilisation. À Besançon, le rendez-vous est fixé ce mardi, à 11h30, sur l’esplanade des Droits de l’Homme, avant un départ en manifestation.
L'interview de la rédaction : Florian Chollet
Un contexte social tendu
« Le monde du travail n’a pas à payer cette crise », insiste Florian Chollet, secrétaire de l’union locale CGT de Besançon. Les licenciements récents dans la sidérurgie, notamment chez ArcelorMittal, nourrissent l’inquiétude. « Le vote en faveur d’une nationalisation de l’entreprise illustre la gravité de la situation pour les salariés explique le syndicaliste.
Salaires et loi de finances dans le viseur
Au-delà de l’emploi, les syndicats dénoncent « la stagnation des salaires face à des profits en hausse ». La loi de finances est jugée « injuste », car elle privilégierait les dépenses sans contrôle des recettes. « Les 211 milliards accordés aux entreprises devraient être conditionnés à des engagements sur l’emploi, l’investissement, l’égalité femmes-hommes ou encore l’environnement », souligne Florian Chollet.
L'interview de la rédaction : Florian Chollet
Rendez-vous demain à Besançon
La manifestation bisontine s’inscrit dans un mouvement national. Les syndicats espèrent une forte mobilisation pour rappeler que « les salariés, les précaires, les retraités et les jeunes  ne doivent pas être les seuls à supporter le poids de la crise ».
Le Département du Jura a réuni son assemblée vendredi 7 novembre pour ajuster le budget 2025 et préparer 2026. Dans un contexte incertain, la collectivité affirme sa solidarité avec les éleveurs touchés par la dermatose bovine et adopte un plan logement pour les publics en précarité. La Décision Modificative porte le budget à 415 millions d’euros, avec des crédits supplémentaires pour l’action sociale et l’aéroport Dole Jura. Gérôme Fassenet rappelle : « Investir pour l’avenir sans compromettre l’équilibre budgétaire du Jura. »
À l’occasion des 30 ans du rapport statistique annuel du Secours catholique, Antoine Aumonier, délégué pour la Franche-Comté, dresse un état des lieux préoccupant de la pauvreté et appelle à faire de la lutte contre la précarité une grande cause nationale en 2027.
Un rapport devenu une référence nationale
Depuis trois décennies, le rapport du Secours Catholique constitue un outil majeur de compréhension de l’évolution de la pauvreté en France. Comme le rappelle Antoine Aumonier, il est élaboré à partir de dizaines de milliers de fiches renseignées par les bénévoles lors de leurs rencontres avec les personnes accueillies. Ces données permettent une analyse fine des trajectoires de vie, des besoins et des fragilités rencontrées. « D’une année sur l’autre, on voit comment évolue le visage de la pauvreté », souligne-t-il.
L'interview de la rédaction : Antoine Aumonier, délégué pour la Francvhe-Comté du Secours Catholique
Trente ans de recul : trois tendances majeures
Une pauvreté qui touche d’abord les enfants
La majorité des personnes reçues sont des familles – notamment des mères seules avec enfants. Sur les 1,2 million de personnes accueillies, près de 40 % sont des enfants.
En Franche-Comté, 5.000 enfants sont concernés.
La santé comme facteur aggravant
Un grand nombre de personnes accompagnées souffrent de problèmes de santé ou de handicap. Ces fragilités « aggravent leur situation et les font basculer dans la pauvreté ».
Des travailleurs pauvres, y compris en CDI
Le phénomène n’est plus limité à l’intérim ou aux emplois précaires : 28 % des travailleurs rencontrés sont en CDI, mais leurs revenus restent insuffisants pour sortir de la précarité. Une évolution lourde de sens.
Franche-Comté : une région marquée par la précarité des exilés
Localement, les tendances nationales se confirment avec des spécificités marquées. Les familles représentent désormais 37 % des personnes accueillies, contre 27 % en 1994. Les personnes d’origine étrangère sont très présentes, notamment dans les grandes villes de la région. Les personnes exilées, souvent démunies face aux démarches administratives et à l’apprentissage du français, représentent 75 % des personnes reçues sans ressources. Le niveau de vie médian des personnes accompagnées en France est déjà très faible (565 €), mais en Franche-Comté, il tombe à 435 €. Une situation due à la surreprésentation « des exilés », souvent totalement dépourvus de revenus.
Quand la politique publique change le destin de centaines de milliers de personnes
Le recul des 30 dernières années montre l’impact décisif des politiques nationales. Entre 1998 et 2001, période où la lutte contre la pauvreté avait été déclarée grande cause nationale, 800.000 personnes sont sorties de la pauvreté. Selon Antoine Aumonier, ce contexte s’explique par une meilleure coordination entre services de l’État, collectivités et associations, de nouveaux dispositifs sociaux, des allocations plus adaptées, à l’image du RMI de l’époque.
2027 : Pour une nouvelle grande cause nationale
Le Secours Catholique appelle à ce que la lutte contre la pauvreté redevienne une grande cause nationale en 2027. Un sondage récent montre que 53 % des Français seraient favorables à une augmentation du RSA, dont le montant actuel — autour de 550 € pour une personne seule — est jugé insuffisant. « Nous sommes à un moment charnière », affirme le délégué régional, évoquant une opinion publique oscillant entre méfiance et empathie.
L'interview de la rédaction : Antoine Aumonier, délégué pour la Francvhe-Comté du Secours Catholique
Un enjeu de société, un enjeu démocratique
Antoine Aumonier invite à intégrer ces préoccupations dans les choix citoyens à venir :
les élections municipales de mars prochain et l’élection présidentielle de 2027. « On peut aider ces mères seules, ces couples avec enfants, ces personnes exilées qui ont risqué leur vie pour arriver ici. Mais il faut le choisir collectivement », insiste-t-il.
Ce mardi 18 novembre, dans le cadre de la journée contre la précarité énergétique, la Ville de Besançon, Grand Besançon Métropole et la Maison de l’Habitat du Doubs s’associent à 19 organisations pour alerter sur une situation qui s’aggrave.
Ce jour, une journée de mobilisation est organisée au Fort Griffon, en écho aux 180 événements prévus partout en France. En 2025, 35 % des Français déclarent avoir souffert du froid dans leur logement, contre 14 % en 2020. Les impayés d’énergie explosent, les aides reculent, et les coupes budgétaires touchent de plein fouet les ménages modestes et les bailleurs sociaux. Les organisateurs dénoncent notamment la baisse du budget de MaPrimeRénov’ et la suppression des financements pour la rénovation du parc social.
La Ville de Pontarlier lance un appel à projets pour 2026 dans le cadre du Contrat de ville 2024–2030. Associations, établissements publics, entreprises et collectivités sont invités à proposer des actions autour de trois grandes thématiques : l’émancipation, l’emploi et l’insertion, ainsi que le cadre de vie. Des priorités spécifiques sont également définies pour les quartiers Longs Traits – Berlioz et des Pareuses. Les dossiers sont à déposer avant le 30 novembre 2025 sur la plateforme Dauphin : https://usager-dauphin.anct.gouv.fr. Plus d’infos auprès du service Politique de la Ville de Pontarlier.
Le Conseil départemental du Jura s’est réuni en séance publique le 7 novembre pour réaffirmer ses engagements en faveur du territoire et de ses habitants. Face à la dermatose nodulaire bovine, les élus ont voté des aides directes aux éleveurs ainsi qu’une subvention au Groupement de Défense Sanitaire, illustrant une mobilisation rapide face à une crise agricole préoccupante.
La séance a également été marquée par l’adoption du Plan Logement 2026-2031, qui vise à renforcer l’accès au logement, prévenir les expulsions et lutter contre la précarité énergétique.
Sur le plan budgétaire, les ajustements effectués permettront de solder les travaux de la piste de l’aéroport Dole Jura, de poursuivre l’amélioration de l’accessibilité des bâtiments publics, de soutenir les projets communaux et de renforcer les actions sociales. Enfin, le débat d’orientations budgétaires pour 2026 a posé les bases « d’une trajectoire claire et responsable, conciliant investissement dans l’avenir du Jura et solidité financière du Département ».