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Pontarlier / Un Tiers-Lieu Rural, Social et Autonome : L’expérience inspirante du "KLAB"

Publié le 15 Mai. 2025 à 06:05
Tags: jeunesse | Social | initiatives |
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Pontarlier / Un Tiers-Lieu Rural, Social et Autonome : L’expérience inspirante du "KLAB"

Au cœur du Haut-Doubs, une initiative ambitieuse se déploie depuis 2019 : celle du "KLAB", un tiers-lieu implanté en zone rurale, pensé pour répondre à deux urgences contemporaines : la fracture numérique et le besoin de lien social. Lauréat d’un appel à manifestation d’intérêt national, ce projet ne cesse d’évoluer, porté par des valeurs d’ouverture, de mutualisation et d’autonomie citoyenne.

tiers lieu 3

Naissance d’un projet collectif

Tout commence en 2019, lorsqu’un petit groupe décide de s’investir dans la création d’un espace partagé, ouvert à toutes et tous. L’objectif ? Créer un lieu hybride, ni totalement professionnel, ni totalement personnel : un tiers-lieu, ancré dans son territoire, dédié à l’innovation sociale et numérique. L’équipe s’oriente vers un modèle associatif, plus en phase avec ses valeurs.

L'interview de la rédaction : Benjamin Locatelli et Xavier Fournier, deux des quatre présidents de l'établissement et co-fondateurs de la structure

Une réponse locale à des enjeux globaux

Soutenu par l’État et la région, le KLAB  a su trouver ses propres ressources pour se développer. Le lieu fonctionne principalement grâce à la location d'espaces, répartis entre des bureaux à court ou long terme, des salles de réunion, un studio de musique, un fablab numérique ou encore un espace de coworking-bar. Mais au-delà de l’économie du lieu, c’est sa philosophie de partage qui impressionne. Ici, les outils sont mutualisés : imprimantes 3D, ordinateurs, sonorisation, scène, décoration, studio vidéo, mobilier… Tout est mis à disposition pour que chacun puisse monter ses projets, quel que soit son âge, sa profession ou ses moyens.

Un lieu en mouvement, en lien, en vie

En quatre ans, le KLAB  a vu défiler un nombre impressionnant d’usagers et d’usages : jeunes venus faire leurs devoirs, séniors initiés au numérique, chefs d’entreprise louant des espaces pour des réunions, artistes enregistrant des podcasts ou des morceaux, organisateurs d’ateliers culinaires ou de soirées techno. Tous trouvent leur place dans ce cadre inclusif et dynamique. Pour Benjamin Locatelli, l’un des fondateurs, ce modèle représente l’économie du futur : une économie fondée sur la coopération, la mutualisation des ressources et la responsabilité citoyenne. “Chacun a chez lui des outils qui dorment. Ici, on les partage. On devient plus autonome, plus libre, plus créatif”, résume-t-il.

L'interview de la rédaction : Chloé, étudiante, en stage au KLAB

Un fonctionnement basé sur la confiance

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Le KLAB mise sur un principe fondamental : la confiance. Son bar, par exemple, est autonome : chacun se sert et rend la monnaie lui-même. L’adhésion annuelle est symbolique – 5€ – uniquement nécessaire pour respecter la législation sur les débits de boissons dans les structures associatives. L’ambition est claire : dépasser la logique de consommation passive, en incitant les citoyens à devenir eux-mêmes acteurs du lieu. “On ne vient pas ici pour attendre qu’on nous propose quelque chose. On vient pour créer, proposer, expérimenter”, martèle Benjamin.

L'interview de la rédaction : Christine, intéressée par l'endroit pour y développer d'éventuels projets 

 

Dernière modification le jeudi, 15 mai 2025 07:10