Prévenir plutôt que guérir : c’est le message fort porté cette année encore par la campagne "Juin Jaune", mois de sensibilisation aux dangers du soleil et de prévention des cancers de la peau. En 2025, le focus est mis tout particulièrement sur la protection solaire de la petite-enfance, véritable enjeu de santé publique.
Sous l’impulsion de l’ASFODER (Association des dermatologues de Franche-Comté), de l’association À Fleur de Peau et du CHU de Besançon, la campagne « Juin Jaune » redouble d’efforts pour faire passer un message essentiel : les bonnes habitudes de protection solaire doivent s’acquérir dès la petite enfance.
L'interview de la rédaction : Caroline Biver Dalle, présidente de l’ASFODER et dermatologue à Saône.
« C’est dès le plus jeune âge qu’on adopte la solaire attitude »
Caroline Biver Dalle, présidente de l’ASFODER, insiste : « Ici, c’est la petite enfance qui est ciblée cette année. Il faut dès le départ adopter les bons réflexes pour limiter les risques des expositions solaires futures. Les dommages causés par les UV pendant l’enfance peuvent se payer cher plusieurs décennies plus tard. » « Les rayons ultraviolets (UV), qu’ils soient UVB ou UVA, altèrent progressivement l’ADN des cellules cutanées. Cette altération silencieuse favorise, au fil des années, le développement de cancers de la peau ». En France, comme ailleurs, une exposition excessive et non protégée dans l’enfance est identifiée comme l’une des principales causes de ces cancers à l’âge adulte.
Une mobilisation collective en Franche-Comté
Pour enrayer ce phénomène, de nombreux partenaires locaux se mobilisent : la Ville de Besançon, la MSA Franche-Comté, la CPAM du Doubs, la Ligue contre le cancer, , l’UNSS,… . Ensemble, ils organisent des actions concrètes tout au long du mois de juin :
Les 6 règles d’or de Juin Jaune
Afin d’assurer une protection optimale, les organisateurs rappellent les gestes essentiels à adopter :
« Il faut prendre conscience qu’avant de sortir, il faut systématiquement penser à la protection solaire, comme on pense à mettre des chaussures », souligne Caroline Biver Dalle. « Dans les sacs d’école, il devrait toujours y avoir une casquette et un tube de crème. »
L'interview de la rédaction : Caroline Biver Dalle, présidente de l’ASFODER et dermatologue à Saône.
Légiférer pour mieux protéger
Au-delà de la sensibilisation, l’ASFODER milite pour une véritable politique de santé publique autour de la protection solaire des enfants, à l’image de l’Australie qui a prouvé l’efficacité de telles mesures obligatoires. « Une lettre a été envoyée aux parlementaires pour ouvrir le débat sur la nécessité de légiférer en France », précise la dermatologue. « En Australie, ces mesures ont permis de réduire significativement l’incidence des cancers de la peau vingt ans après leur mise en place. »
L'interview de la rédaction : Caroline Biver Dalle, présidente de l’ASFODER et dermatologue à Saône.