Benoît Vuillemin et Anne Vignot
À l’heure du bilan, le ton est résolument optimiste. Benoît Vuillemin, maire de Saône et vice-président de Grand Besançon Métropole en charge du tourisme, dresse un tableau « très satisfaisant » de la saison touristique 2025, mais aussi, plus largement, du mandat qui s’achève. « Les chiffres sont bons, et surtout, nous avons posé les fondations d’une véritable destination touristique », affirme l’élu.
Un schéma touristique désormais bien ancré
Réactualisé en 2020, le schéma touristique du Grand Besançon a servi de boussole pour l’ensemble des actions menées ces dernières années.
Ce plan a permis de structurer la politique locale autour de plusieurs axes : valorisation du patrimoine, développement de l’hébergement et mise en avant des atouts naturels de la métropole. « Nous avons tenu le cap et posé les bases d’une politique de long terme. Besançon est désormais reconnue comme un point de départ incontournable de la destination Montagnes du Jura », souligne Benoît Vuillemin. Entre Bourgogne, Vosges et Savoie-Mont-Blanc, Besançon assume pleinement sa position de capitale d’équilibre : une ville à la fois patrimoniale, culturelle et nature, où l’on passe du centre historique aux collines verdoyantes en quelques minutes.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin
Quelques données chiffrées
La saison touristique 2025 confirme la bonne santé du secteur. De mai à septembre, plus de 165 200 entrées ont été enregistrées à la Citadelle, site emblématique de la ville.
Les musées des Beaux-Arts et du Temps ont attiré près de 50 000 visiteurs, la Maison natale de Victor Hugo plus de 12 500 curieux, et le Musée des Maisons comtoises de Nancray plus de 20 000 visiteurs. La cathédrale Saint-Jean, quant à elle, a accueilli 94 000 personnes sur la même période.
Côté hébergement, la tendance est également positive : le camping de Besançon-Chalezeule affiche plus de 15 100 nuitées entre mai et fin août, soit une hausse de 15,7 % par rapport à 2024. Enfin, la taxe de séjour confirme une année solide : au 9 octobre, 673 866 euros avaient été encaissés. Un chiffre inférieur à celui de 2024 (835 357 euros), mais qui reste dans une très bonne dynamique pour le territoire.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin
Un tourisme plus diversifié et internationalisé
Les chiffres communiqués par l’Office de Tourisme confirment également le retour marqué des visiteurs étrangers, allemands, belges et suisses, mais aussi américains. « Cet été, on a vu de plus en plus de touristes venus chercher une expérience différente, authentique. Ils apprécient le mélange entre patrimoine, nature et mobilité douce — pouvoir visiter la Citadelle le matin et être sur l’EuroVélo 6 l’après-midi », détaille l’élu. Besançon attire aussi une clientèle très variée, des jeunes en auberge de jeunesse aux seniors en séjour patrimonial. « Le tourisme change parce que les touristes changent. Nous avons su nous adapter », résume Benoît Vuillemin.
L’hébergement et le Doubs au cœur de la stratégie
Un audit du parc hôtelier a permis d’identifier les manques et d’engager plusieurs projets : nouveaux établissements sur la zone Valentin et à Vaux-les-Prés, rénovations d’hôtels existants, et création d’un site d’hébergement de plein air à Saône, le long de la ligne des Horlogers. En parallèle, le contrat de canal du Doubs, réunissant huit intercommunalités, poursuit son développement pour faire du fleuve un axe d’itinérance et de tourisme fluvial.« Les berges du Doubs représentent l’esprit bisontin : calme, nature et qualité de vie », résume l’élu.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin