La Suisse a choisi une stratégie de vaccination préventive et ciblée pour éviter l’apparition de foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Contrairement à la France, elle n’a pas imposé d’abattages massifs mais a misé sur la surveillance vétérinaire et la vaccination obligatoire des bovins sensibles. Les cantons de Genève, Vaud et Valais ont été directement concernés par la vaccination obligatoire. Neuchâtel reste en vigilance, sans foyer ni vaccination imposée.
Un contexte transfrontalier
La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est apparue en France à l’été 2025. À ce jour, aucun foyer de DNC n’a été identifié en Suisse. Les autorités fédérales (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires – OSAV) soulignent que « la vaccination est le seul véritable rempart contre la maladie et qu’elle permet d’éviter le dépeuplement total des exploitations en cas de foyer ».
La stratégie suisse
Contrairement à la France, qui a opté pour des abattages systématiques de troupeaux contaminés, la Suisse a privilégié une approche préventive et proportionnée : Vaccination obligatoire des bovins, buffles et bisons dans les zones de surveillance, surveillance vétérinaire renforcée et restriction des mouvements d’animaux dans les zones concernées, avec laissez-passer sanitaire et examens vétérinaires. A la mi-novembre, les dernières zones de surveillance en Suisse ont pu être supprimées, même si la vaccination reste obligatoire dans certaines régions.
Une approche saluée
La Confédération suisse et les cantons concernés mettent en avant une gestion fondée sur « la prévention plutôt que la répression, la concertation avec les éleveurs et vétérinaires et la protection du cheptel sans recourir à des abattages massifs, contrairement à la stratégie française ». Cette politique est perçue comme plus respectueuse du travail des éleveurs et de la santé animale, tout en garantissant la sécurité sanitaire du territoire.