Ce dimanche, en fin d’après-midi, à l’initiative de syndicats et associations militantes de gauche, un rassemblement s’est tenu sur le Pont Battant à Besançon pour se souvenir du massacre du 17 octobre 1961. Durant cette nuit, sous l’autorité du Préfet Maurice Papon, la police française a réprimé des manifestants algériens, descendus dans les rues parisiennes pour protester contre l’instauration d’un couvre-feu en France contre le seul peuple algérien, en pleine guerre d’Algérie. Des manifestants ont été assassinés, violentés et jetés dans la Seine. Les auteurs de cette répression et leurs commanditaires n’ont jamais été poursuivis.
La France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité. Samedi, Emmanuel Macron a reconnu que les crimes commis cette nuit-là , sous l’autorité de Maurice Papon, était « inexcusables ». Beaucoup jugent ces mots insuffisants. A quelques mois de l’élection présidentielle, les manifestants demandent un geste à l’état français. Par ailleurs, certains s’interrogent sur les déclarations racistes et islamophobes qui circulent en ce début de campagne.
Pour rendre hommage aux opprimés et personnes qui ont perdu la vie, les manifestants ont symboliquement et pacifiquement jeté des fleurs dans le Doubs en fin de manifestation.
Le reportage de la rédaction, avec notamment le Bisontin Khaled Cid, récemment victime d’un acte raciste à Battant, et Abdel Ghezali, 1er adjoint à la ville de Besançon, en charge des sports.