A la demande de son éditeur et du libraire, Maître Randall Schwerdorffer a été contraint d’annuler sa séance de dédicaces prévue à Besançon ce vendredi. L’avocat bisontin, défenseur de Jonathann Daval, devait y présenter son livre « Je voulais qu’elle se taise » dans lequel il revient sur l’affaire Daval et apporte un vrai témoignage sur ce qu’il a vécu, en côtoyant au plus près l’homme qui fut sans doute, il y a un an de cela, le plus haï de France.
Randall Schwerdorffer dénonce la pression et l’attitude de l’association « Osez le féminisme » qui s’est clairement opposée à cette séance de dédicaces. Pour l’avocat, la décision de l’association militante est contraire aux valeurs qu’elle entend défendre. « Comment prétendre lutter contre la liberté des femmes et mener des actions qui sont contre la liberté d’expression ? » déplore Me Schwerdorffer.
Une démarche « anti-démocratique »
Randall Schwerdorffer dénonce une position de posture. Une action militante, « sans connaître réellement l’affaire ». Il en veut pour preuve, les approximations du communiqué de presse. « Ils n’ont pas à imposer leurs idées. On voit d’ailleurs les limites de ce type d’association » ajoute-t-il. Et de compléter : « dans la confrontation et le débat des idées, ils ne me font absolument pas peur ». L’avocat se dit consterné , lui qui a toujours prôné le débat d’idée. Il explique d’ailleurs qu’il était prêt à échanger avec ses opposants. De tels agissements, émanant du milieu féministe, pour lutter contre les violences faites aux femmes, , ne desservent-ils pas cette cause ? L’avocat en est convaincu. La question est posée.
L'interview de la rédaction