C’est un procès hors norme qui va s’ouvrir ce mardi matin au palais de justice de Besançon. A compter du mardi 29 mars, et jusqu’au mardi 12 avril, le Chilien Nicolas Humberto Zepeda Contreras comparaît devant la cour d’appel de Besançon pour l’assassinat de l’étudiante japonaise Narumi Kurosacki, en 2016, à Besançon. Soit onze jours de procès. Précisons que le corps de la jeune femme n’a jamais été retrouvé.
Il aura fallu toute la détermination de la justice française et d’Etienne Manteaux, le Procureur de la République de Besançon, pour obtenir l’extradition du Chilien en France. C’est en mai 2020, après le déplacement des autorités françaises au Chili, qui avaient pu obtenir et assister à un entretien entre une magistrate chilienne et l’accusé, et pour lequel 95 questions avaient été posées, que la cour suprême du Chili a autorisé l’extradition de Zepeda. En juillet 2020, Il se voyait notifier sa mise en examen par le juge d’instruction de Besançon. En février 2021, l’ordonnance de renvoi de Zepeda devant la cour d’assises de Besançon du chef d’assassinat était actée. Le 19 mai de la même année, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Besançon confirmait cette ordonnance.
Nicolas Zepeda sera assisté par Maîtres Jacqueline Lafont et Julie Bendetti, avocates au barreau de Paris. Cinq personnes se sont constituées parties civiles. Les proches de la victime seront défendus par Maître Sylvie Galley, avocate au barreau de Besançon. Arthur Del Piccoloh-Saleh sera assisté de Maître Randall Schwerdorffer, également avocat au barreau de Besançon.
Le procès débutera mardi matin, à 10h. Il sera alors procédé au tirage au sort du jury de jugement. La personnalité de l’accusé sera détaillé mardi après-midi. L’examen des faits sera effectué mercredi. Ce n’est que jeudi après-midi que Nicolas Zepeda sera interrogé.