Le pole performance, situé au COPS (Complexe d’Optimisation de la Performance Sportive) à Besançon est dirigé par Frédéric Grappe, également chercheur en sciences du sport et enseignant à l’université des sports de Besançon. L’objectif de ce pole est d’optimiser la forme des coureurs et l’ensemble du matériel (tenues, chaussures…) avant les courses. Une intervention scientifique nécessaire avec un matériel de haute technologie et sur un sport très technique et mécanique dans le but d’être performant.
« Sans dénigrer ce que font les autres, je pense que l’on a quelques longueurs d’avance »
Au total, ce sont 30 coureurs professionnels de l’équipe Groupama-FDJ et 12 coureurs de l’équipe de formation située à Besançon qui voient leur matériel et leurs performances suivis de près. Le suivi s’effectue à hauteur de 70% en distanciel et 30 % en présentiel, majoritairement sur les courses. Les données recueillis sont rentrées sur une plateforme privée avec des datas analysées quotidiennement dans un but d’accompagnement des coureurs.
Ce suivi s’effectue dans le cadre d’une logique de recherche et développement très poussée avec pour objectif d’apporter des gains et de l’optimisation dans les différents secteurs de la performance. Ce pôle unique en France travaille en collaboration avec le laboratoire des sports « C3S » de l’université de Franche-Comté. Une partie de ce travail est financée par « liner », l’agence nationale de la recherche.
« En mutualisant les forces de l’équipe Groupama FDJ et du laboratoire C3S de l’université des sports de Besançon, on arrive à travailler avec une puissance supérieure. »
Le cyclisme a énormément évolué ces dernières années, notamment les aspects du développement du matériel et des connaissances liées à l’entraînement. C’est le sport où il y a le plus de recherches scientifiques au monde, il est donc essentiel de les utiliser à bon escient. D’ailleurs, beaucoup d’entraîneurs dans le monde du cyclisme sont doctorants dans le domaine scientifique ou formés avec des connaissances scientifiques. L’inconvénient d’une recherche aussi développée c’est que l’organisme des coureurs est poussé de plus en plus loin dans ses limites et augmente les risques de blessures, il faut cependant les accepter car elles font partie du modèle.
L'interview de la rédaction