A quelques jours des soldes d’hiver, nous avons demandé à Denis Gérôme, le président de la fédération commerce Grand Pontarlier, de dresser le bilan commercial de cette fin d’année 2022 et de se projeter sur 2023. Rencontre.
M Gérôme qualifie les dix derniers jours de l’année 2022 de « corrects ». Néanmoins cette amélioration ne permet pas de combler les difficultés rencontrées auparavant. « Nous n’avons pas rattrapé le retard d’un début de mois compliqué » explique-t-il. Le Marché de Noël et une fin d’année toujours généreuse explique cette situation plus favorable. Le responsable pontissalien admet que certains secteurs « s’en sont mieux sortis que d’autres », mais le compte n’y est pas. « On sort de deux ans de pandémie. La clientèle adopte de nouveaux modes de consommation. Tout cela a un impact indéniable sur le résultat économique de nos commerçants » explique-t-il. Dans ces conditions, Denis Gérôme s’inquiète quant à la capacité de résistance de certains de ses confrères.
Quid de 2023 ?
Pour l’heure, l’inquiétude est bien réelle pour la nouvelle année en cours. Et ce ne sont certainement pas les derniers propos de Bruno Le Maire qui rassurent les professionnels pontissaliens. « Je veux bien croire le Ministre, qui nous explique qu’il y aura une décélération de l’inflation d’ici la fin de l’année, mais je pense que ce sera très compliqué » prévient M. Gérôme. Le coût de l’énergie, avec des factures dont le montant est parfois multiplié par 2 ou 3, et l’inflation interrogent. « On s’attend à des répercussions très fortes dans le panier moyen » prévient-il. En attendant, le chef de file appelle ses adhérents à ne pas baisser les bras. « Il faut continuer à communiquer, à faire du marketing et promouvoir son commerce et ses activités » indique—t-il. Il rappelle à tout un chacun que les chèques cadeaux, mis en place par la fédération Commerce Grand Pontarlier, ont été un grand succès. Un chiffre d’affaires identique à celui de 2021 a été réalisé en 2022. Ce sont donc des achats à venir et à prévoir dans les enseignes des zones commerciales pontissaliennes. Les portefeuilles de la clientèle n’ont pas encore dit leur dernier mot.
L'interview de la rédaction : Denis Gérôme