A moins de 24 heures de la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, à l’appel du syndicat SNUipp-FSU, des enseignants, rejoints par des étudiants, se sont rassemblés devant le rectorat de Besançon ce mercredi. Le message est simple : « mobilisons-nous jusqu’au retrait ! ». C’est dans un contexte convivial, mais où la colère et la détermination étaient bien présentes, qu’ils ont réaffirmé leurs revendications. Barbecue et sono étaient de la partie. Quelques jeunes n’ont pas hésité à mettre l’ambiance lors de la diffusion de la chanson « génération désenchantée » de Mylène Farmer. Au cœur des revendications exprimées : la réforme des retraites, mais également le pacte enseignant, les suppressions de postes et la réforme du lycée professionnel.
« Elisabeth Bornée »
L'interview de la rédaction / Amélie Lapprand
Ils n’en attendaient rien. Suite à leur rencontre avec la Première Ministre Elisabeth Borne, que certains surnomment déjà « Elisabeth Bornée », les syndicats dénoncent « l’échec » d’une réunion « inutile ». « On y allé pour la forme. Je ne suis pas surprise du tout du résultat » explique Amelie Lapprand du syndicat SNUipp-FSU du Doubs. Dans ces conditions, comme l’a fait Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, l’intersyndicale bisontine appelle à la mobilisation pour l’acte onze de la lutte contre la réforme des retraites. « On appelle à la grève, à la mobilisation, mais aussi à d’autres formes d’action, comme celle que nous menons actuellement » complète Mme Lapprand. L’intersyndicale espère une forte mobilisation ce jeudi partout en Franche-Comté, mais elle attend beaucoup aussi de la décision du 14 avril prochain du conseil constitutionnel portant sur cette réforme, avant de se positionner sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée, lancée par les élus de gauche.
L'interview de la rédaction : Amélie Lapprand