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Wiam Bama, s’engager pour sa génération

Publié le 03 Mai. 2023 à 14:05
Tags: Politique |
Lecture: min
Wiam Bama, s’engager pour sa génération Wiam Bama


Dans le cadre des actuelles manifestations contre la réforme des retraites, les étudiants bisontins continuent de se mobiliser pour mettre fin à une profonde précarité. Parmi eux Wiam Bama, jeune femme de 26 ans, militante à la CGT Salarié-Étudiants du Doubs. Précarité étudiante, inflation, baisse du pouvoir d’achat, tels sont les combats menés avec ferveur par la jeune femme et ses camarades. 

Qui est-elle ? 

Étudiante à l’Université de Franche-Comté, elle a obtenu une double licence en philosophie et sociologie, puis un master en socio-anthropologie. Cursus qu’elle se voit contrainte d’abandonner car « la double-charge salarié et étudiante est incompatible ».
C’est lors de sa première année à la faculté de Besançon, à 21 ans, que Wiam Bama, confrontée à la précarité malgré son emploi étudiant, s’est rapprochée de la CGT Salarié-Étudiant du Doubs, créé en 2019, « afin d’y trouver des réponses quant au droit salarial, aux détails des contrats... Â».
Depuis, elle milite à leurs côtés pour de nouveaux droits étudiants (pension étudiante par exemple). « Le but étant de visibiliser cette situation de précarité qui ne décroît pas Â». 

 Combats actuels

L’heure est principalement, à la lutte contre la réforme des retraites et l’inflation. Le lien avec les étudiants est évident : plus les études supérieures sont longues, plus le départ Ã  la retraite est repoussé. Certains étudiants ayant un emploi sur leur temps libre, ont moins de temps pour étudier et de ce fait, ont plus de risques de tomber dans l’échec scolaire. Wiam Bama raconte également les discriminations vécues en tant que jeune étudiante-salariée, se sentant comme une « main-d'Å“uvre malléable ».
Une des réussites de ce syndicat étudiant-salarié dont elle fait partie, est la mise en place d’un distributeur de protections périodiques à l’Université de Besançon afin d’aider les étudiants mais aussi, les doctorants et personnels de l’établissement contre la précarité menstruelle.


« On ne s’avoue pas vaincus »

Blocus, manifestations, cours alternatifs animés par des étudiants et des enseignants, distribution de tracts... La révolte à l’Université de Besançon a pris plusieurs formes. Wiam Bama quant à elle, s’est mobilisée Ã  la fois au sein de l’entreprise dans laquelle elle travaillait, mais aussi entre les murs de la faculté afin de soutenir ses camarades étudiants.
« Le combat continue », l’’indignation de la jeunesse ne recule pas. Bien décidés à continuer les mobilisations, les manifestants bisontins continuent à espérer à une remise en question du gouvernent quant aux problèmes sociaux évoqués précédemment.

« La source de cette violence, c’est eux »

Selon l’étudiante, la violence des manifestations vient du fait, que la France se fracture.
La population perd toute légitimité face à un gouvernement qui fait la sourde oreille. Alors elle craque ponctuellement, lorsqu’elle descend dans la rue. Selon elle, « la violence est le résultat d’un malaise général, existant bien avant la mise en place de la réforme des retraites Â». Les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour remédier à la précarité étudiante, telle que l’augmentation des bourses et du nombre de boursiers sont, selon elle : « un coup de communication. ». Wiam Bama revendique aux cotés de la CGT Salariés- Étudiants, « un salaire étudiant pour tous, peu importe les revenus familiaux. Mais aussi, la gratuité des Universités afin de garantir le droit à l’éducation pour toutes et tous Â».

L'interview de la rédaction / Wiam Bama