Choix du secteur :
Se connecter :

Rentrée politique : Entretien avec Séverine Véziès (LFI)

Publié le 24 Aoû. 2023 à 16:08
Tags: Politique |
Lecture: min
Rentrée politique : Entretien avec Séverine Véziès (LFI) Séverine Véziès

Dans le cadre de notre série d’entretiens avec les élus franc-comtois sur la rentrée politique en Franche-Comté, Plein Air  donne la parole, ce jeudi, à Séverine Véziès, membre de la coordination nationale de la France Insoumise et directrice de publication du journal l’Insoumission. La militante bisontine participe actuellement aux universités du parti à Valence.

Vous participez actuellement aux universités d’été de la France Insoumise. Quels rôles y tenez-vous ?

Le programme est riche. Il est composé de conférences, d’évènements culturels, de formations, de rencontres, … . Elles se termineront, dimanche matin, par un meeting de l’union populaire, avec des gens qui sont engagés dans les luttes, comme celles et ceux engagés dans les luttes de Vert Baudet ou dans des partis populaires.

Vous animez également quelques conférences.

J’anime effectivement  quelques conférences. Notamment, samedi matin sur les dérives autoritaires en Europe.  J’organise également le cycle de formations des élus locaux.

Dans quel état d’esprit se déroule cet évènement politique annuel ?

Il se déroule toujours dans la bonne humeur, dans l’envie et la motivation. Nous sommes toujours très contents de nous retrouver. Nous sommes toujours très nombreux. C’est l’évènement politique de l’année. Nous avons plus de 3000 personnes inscrites. Plus de 500 jeunes nous ont précédés. Ce sont des moments de rencontres, de formation, de discussions et d’échanges, entre nous et avec des membres d’autres formations politiques.

L’objectif n’est-il pas également de continuer à convaincre pour ne pas perdre cette unité, fragile, à gauche ?

On va continuer à convaincre. Bien évidemment. Notre objectif est de prendre le pouvoir pour mettre en œuvre notre programme,  parce que nous voulons changer la vie des gens. Nous voyons que la rentrée est une catastrophe pour la population. La souffrance est plus que jamais d’actualité, avec l’augmentation de l’essence, les fournitures scolaires, l’électricité. Nous sommes dans une urgence sociale qui est dramatique. Nous partons du principe que c’est en confirmant la NUPES, parce que nous avons soulevé un grand espoir l’année dernière aux législatives, en empêchant Emmanuel Macron d’avoir une majorité à l’Assemblée Nationale, que la société peut changer. Nous souhaitons approfondir, élargir cette aventure et bâtir ensemble les futures échéances électorales. Un dernier sondage laisse apparaître qu’une très grande majorité des sympathisants de gauche tient à cette union, construite sur un programme radical. C’est-à-dire qui prend les problèmes à la racine.

Il y a un intérêt particulier pour les élections européennes de l’année prochaine également ?

Bien sûr. La commission européenne annonce le retour de l’austérité et des budgets austéritaires. Il va y avoir des enjeux importants. Notre objectif est de montrer comment les politiques européennes impactent la vie quotidienne des Françaises et des Français. On peut prendre l’exemple du marché des énergies. Ce sont des enjeux concrets, dans l’état de souffrance dans lequel notre pays se trouve.

Et concernant les sénatoriales de cet automne ? On sait que c’est une chambre plutôt acquise à la droite.

Nos ambitions étaient de continuer à faire vivre la NUPES. Aux législatives de 2022, nous avons pris nos responsabilités. Nous avons tendu la main à nos partenaires de gauche afin de créer un nouvel espoir en France. Nous avons réussi. Plus de 150 députés ont été élus et nous avons empêché Emmanuel Macron d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Nous continuons à avancer de manière unitaire. Force et de constater que cela n’a pas été la volonté de nos autres partenaires pour les sénatoriales et nous le regrettons. Alors que l’on  reproche à la France Insoumise de vouloir être hégémonique, nous demandions une seule place de sénateur éligible pour toute la France.  Je n’appelle pas cela être hégémonique.

Localement, quels objectifs vous êtes-vous fixés pour cette nouvelle saison ?

Comme dans toute la France, notre objectif est d’être un mouvement utile. On va commencer dès la semaine prochaine à faire des collectes, par exemple de fournitures scolaires. C’est un vrai sujet de rentrée. Les gens sont pris à la gorge. Notre objectif est de continuer à convaincre et d’être utile et d’aller voir les gens sur le terrain. Par ailleurs, une grande marche contre le racisme et les violences policières sera organisée le 23 septembre prochains par plus de 150 organisations. Un rassemblement devrait avoir lieu à Besançon. Nous répondrons présents.

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies

Dernière modification le vendredi, 25 août 2023 16:25