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Une bonne nouvelle en provenance du Val de Morteau. Morteau est devenu officiellement « Le plus beau centre-ville commerçant de France 2023 » dans la catégorie « Ville de moins de 10.000 habitants »,  en arrivant ex-aequo avec une ville des Pays de la Loire.  L’association des commerçants a su rassembler et mobiliser autour d’elle, notamment sur les réseaux sociaux.

La remise des prix a eu lieu à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nancy où une délégation mortuacienne était présente. Le collectif espère bien conserver ce titre. Cela passe notamment par un riche programme d’animations. La période de Noël en fait partie.

Le tribunal de commerce de Marseille a placé ce jeudi Minelli  en redressement judiciaire, afin de préparer la cession à un nouvel actionnaire. Spécialisée dans la chaussure, l’enseigne emploie 700 salariés dans 14 pays, dont 500 en France. Elle compte également 120 boutiques dans l’Hexagone. Le site de Besançon avait fermé ses portes cet été. Celui de Lons-le-Saunier lui emboîtera le pas.

La haute foire fait son grand retour à Pontarlier. Le coup d’envoi de l’évènement sera donné à 14h. Il se terminera lundi prochain à 17h. Covid oblige, cela fait quatre ans que cette belle fête commerciale n’a pas eu lieu dans la capitale du Haut-Doubs. Bertrand Guinchard, l’élu en charge de l’économie sur le territoire pontissalien, y voit un rendez-vous économique et commercial qui permet aux acteurs  du territoire de faire connaître leur savoir-faire. Il y voit également « un rendez-vous festif et convivial, où les gens aiment se retrouver, échanger et partager ».  

L’élu pontissalien le confirme : « les entreprises sont aussi demandeuses de ce genre de foire ». Malgré son annulation en 2021, les bonnes habitudes ne se sont pas perdues et le milieu professionnel a répondu présent. « Ils sont encore plus nombreux qu’en 2019 » assure Bertrand Guinchard. Bien évidemment, les professionnels sont là pour faire de bonnes affaires, mais aussi créer du lien avec les clients et les prospects. Une ambiance et  un environnement différents du quotidien qui plaisent de part et d’autre. Chacun à préparer son stand. La convivialité et la séduction commerciale sont de mise. En fonction du secteur d’activité, les objectifs diffèrent, entre les ventes, les devis et les contacts.

Vu l’engouement qu’elle suscite, la Haute Foire de Pontarlier semble être  un outil intéressant pour développer son activité professionnelle. 2023 confirmera-t-il la règle ? Un premier bilan sera connu et entendu lundi prochain.

L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard, l’élu en charge de l’économie sur le territoire pontissalien

 

C’est le retour d’un évènement très attendu au sein de la capitale du Haut-Doubs. « Un rendez-vous économique et commercial, mais surtout chaleureux et convivial » souligne Bertrand Guinchard, élu en charge du développement économique. La Haute Foire qui n’a plus eu lieu depuis 4 ans revient s’installer à l’espace René Pourny du 14 au 18 septembre.

Elle avait réuni 25.000 visiteurs et 209 exposants en 2019. Cette année, « La Haute Foire fait son cirque ! » et propose une nouvelle édition dédiée au thème circastique. Sculpteurs de ballons, acrobates, toboggans, clowneries, ateliers maquillage, escape game ou encore concert, les animations ne manqueront pas ! Un retour en fanfare de ce rendez-vous incontournable du Haut-Doubs. Cette année, 220 exposants sont déjà inscrits et quelques autres sont encore en discussion. Parmi eux, 80 % viennent de la région dont 60 % issus du Haut-Doubs, proposant une foire très locale. L’occasion « de se détendre, de s’amuser, et de passer un très bon moment » indique Didier Sikkink, directeur de la SEM Micropolis. « J’ai un bon feeling. Tout est réuni, et les gens semblent très fidèles dans cette région. Donc très logiquement, on devrait vivre un bel évènement, une fête qui restera dans la tradition des bonnes foires qui fonctionnent » poursuit Didier Sikkink.

 

Didier Sikkink, directeur de Micropolis : 

 

Lors des éditions précédentes, la Haute Foire de Pontarlier s’inaugurait avec la parade de la confrérie du Mont d’Or et la cérémonie d’intronisation. Petit changement cette année, avec la filière qui sera présente d’une façon différente sur l’évènement. Pas de défilé, d’intronisation des acteurs, pas de coulée du mont d’or, et tout ce qui touche au folklore du Mont d’Or, mais le produit sera tout de même bien présent avec des dégustations et restaurants à disposition. Aucune polémique à signaler, seulement « une vision différente » explique Bertrand Guinchard.

Enfin, pour attirer la clientèle helvète, la fédération commerce et artisanat de Grand Pontarlier a lancé une campagne de communication et diffusera des spots publicitaires à partir du 1er septembre, présentant l’évènement comme les "comptoirs de Pontarlier". Le terme « foire » étant parfois présenté comme péjoratif en Suisse. Un pari tenté pour Denis Gérôme, président de la Fédération des Commerçants du Grand Pontarlier.

 

Bertrand Guinchard, élu en charge du développement économique : 

 

Environ 350.000 euros ont été investis dans l'événement et 25.000 personnes sont attendues du 14 au 18 septembre. Toutes les informations utiles sont à retrouver sur : https://www.ville-pontarlier.fr/sortir/agenda/fiche/haute-foire

La décision de la mairie est actée et les travaux débuteront en décembre : les quartiers de la Madeleine et Battant seront fermés aux voitures avec la mise en place de quatre nouvelles bornes de circulation. Une porte d’entrée vers le centre-ville désormais inaccessible et qui renvoie les quatre-roues aux frontières de la Boucle. 

En descendant la rue de la Madeleine, pas besoin de faire plusieurs commerces pour avoir un témoignage agacé d’un propriétaire. Philippe Bonnet, qui tient la boucherie éponyme en bas de la rue, “n’a plus la force de se battre”. ll ne participe même plus au combat que mène l'association de commerçants du quartier qui ont monté une pétition. Le propriétaire est clairement excédé, il tourne en rond en pestant : “ce n’est clairement pas des commerçants qui ont pris cette décision, ils sont derrière leurs graphiques et ne connaissent rien du terrain”. Quand on évoque les réunions de concertation successives que la ville a mis en place, il rit : “c’est une réunion où on nous met devant le fait accompli, on ne nous consulte pas”. “Ils ont même fait des enquêtes avec des policiers pour démontrer que les voitures seraient susceptibles de créer des accidents, on est sur de l’hypothétique !”. Il continue de nous dévoiler les dessous de cette concertation en jugeant ridicule la comparaison avec d’autres villes comme Rouen ou Madrid qui ont grandement piétonnisé. 

Un pari sur l’avenir 

C’est en effet en prenant exemple sur d’autres grandes villes européennes que la mairie, par le biais de Marie Zehaf, adjointe à la circulation, a parié sur la piétonnisation. Un peu plus en hauteur dans la rue, le gérant du CBD Shop comprend cette difficulté : “le changement ça fait toujours peur, c’est douloureux au début”. Avec la promesse d’un meilleur aménagement, de la végétalisation, il espère que les touristes monteront davantage la rue. “Quand ils traversent le pont Battant, ils s’arrêtent à l’Eglise, prennent des photos mais ne vont pas plus loin, le haut n’attire pas”. C’est sa voisine qui habite le quartier depuis 40 ans qui lui a appris la nouvelle. Il craint tout de même des problèmes pour les livreurs qui verront leur travail compliqué par cette disposition. “On verra” est le résumé de son avis : lui qui possède une autre échoppe à Strasbourg espère que le même phénomène se produira. Une piétonnisation qui crée du passage et de l’attractivité. 

madeleine besancon

 

Le scepticisme ou l’opposition franche

D’autres témoignages rejoignent celui du géant du CBD Shop : on doute mais sans avoir un avis franc. Aux zinzins du vin, on s’inquiète surtout pour les travaux qui débuteront en décembre mais “toutes les places ici étaient déjà prises, ce n’était pas un lieu de stationnement”. Du côté de la bouquinerie L’as tu lu, on a surtout peur que les personnes âgées ne se déplacent plus au centre ville. “Aussi, pour les motos qui roulent vite, je pense pas que ce soit la solution”. Au bout du pont Battant à Bois Etc…, on rejoint ce diagnostic. “Cela ne règle pas le problème des nuisances sonores, c’est à la police de le faire”. La propriétaire, qui nous a accueilli en descendant les escaliers par un “Nul !”, estime que c’est un projet pour “pousser le tram”. Le tenant du bureau de tabac quai de Strasbourg suit son idée. “Ces trams, ils tournent à vide et on essaye de forcer. Les gens qui viennent de loin, de la campagne, ils vont s’arrêter à Planoise et prendre les transports ? Il faut arrêter.”. 

La mort du commerce, la mort du centre-ville ? 

Ce même commerçant fustige une décision qui “est contre son camp”. “Je suis ici depuis 2006, on a eu la crise de 2008, le changement du pont Battant en 2013, le Covid puis l’inflation, là on a le sentiment qu’on nous achève”. Le buraliste ouvre le dimanche, ce qui attire une clientèle de toute la région : désormais, son offre n’est plus vendeuse sans passage routier. Il se dit écologiste mais pense que cette décision, tout comme la fermeture du pont de la République début 2022, est un non-sens. “On crée davantage de bouchons, des voitures qui crachent du Co2 à l'arrêt pendant de longues minutes”. En remontant dans l’angle de la rue Battant, le propriétaire de Backing Games est de loin le plus énervé. Il a d’ailleurs dit le fond de sa pensée à l’équipe municipale lors des concertations par des mots grossiers. “Ces concertations, c'était une manière de passer la pommade mais ça ne passe pas”. L'aîné des témoins de l’après midi est le père de la propriétaire de La boite à rire, rue de la Madeleine. Lui qui a tenu la boutique pendant 40 ans a "vu la ville mourir tout simplement”. “Avant, on avait des touristes, on vendait des objets de la région, maintenant tout le monde fuit Besançon, on a l’impression qu’on a envie de se retrouver seuls”. Le septuagénaire évoque également les “prix de parking exorbitants” qui éloignent tous les visiteurs. 

 

Ces bornes verront le jour en décembre et les conséquences, selon les commerçants, sont d’ores et déjà présentes. Philippe Bonnet, à 59 ans, n'embauche plus et prévoit de fermer à la retraite. “L’objectif c’est que tout le monde aille à Chateaufarine ? Eh bien soit, j'abandonne face aux grandes surfaces”. Le tabagiste, lui, compte vendre dès la fin de l’année. “Economiquement, le manque à gagner pour la ville va être énorme, ils l’auront cherché”. 


Le groupe Casino a présenté lundi la liste des supermarchés et hypermarchés qu'il va vendre. 4000 salariés et 119 magasins sont concernés. 57 enseignes seront vendus à Intermarché dès cette année. Pour les autres, la transaction sera effectuée d’ici trois ans. Ces enseignes sont situées, pour certaines d’entre elles en Franche-Comté. Parmi cette liste, Besançon Chateaufarine, Lons-le-Saunier, Luxeuil-les-Bains, Pontarlier et Rioz.

Alors que le tribunal de commerce de Bordeaux a validé, ce mercredi après-midi,  la demande de placement en procédure de sauvegarde des 26 magasins Galeries Lafayette de province, propriété du milliardaire bordelais Michel Ohayon, Anne Vignot, maire de Besançon  annonce que la ville se positionne sur  l’achat des murs qui accueillent le commerce et ses 75 employés au centre-ville de Besançon.  Elle le fera via la société d’économie mixte patrimoniale Aktya, qui dispose déjà de plusieurs immeubles sur Besançon, le Haut-Doubs et le Jura.

La cité comtoise veut s’assurer que l’activité commerciale perdure sur ce secteur. « Nous avons tous les moyens de racheter ces murs. Si une autre proposition intéressante se manifeste nous ne nous présenterons pas » indique Anne Vignot. Par cette démarche, l’élue veut également rassurer tous les employés bisontins. « Dans tous les cas, nous n’abandonnerons pas ce site et nous le porterons s’il faut le porter » indique-t-elle.

L'interview de la rédaction / Anne Vignot

Dans le même temps, on a appris en fin de semaine dernière que le milliardaire bordelais Michel Ohayon avait demandé l’ouverture d’une procédure de sauvegarde pour les 26 magasins « Galeries Lafayette » qu’il contrôle. « Pour les protéger de toute attaque » dit-il. Il y a une semaine, les salariés des sites bisontins et belfortains  s’étaient mobilisés. Le commerce bisontin compte plus de 70 salariés, dont 50 emplois directs.

Les 163 magasins de la marque de chaussures San Marina ont définitivement fermé leurs rideaux ce samedi partout en France.  Ce lundi, le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer sur l’avenir de l’enseigne, mais son placement en liquidation judiciaire paraît inévitable. La société emploie près de 600 personnes La Franche-Comté compte plusieurs magasins. On en recense à Besançon dans la galerie marchande Chateaufarine, à Lons-le-Saunier et Belfort.


Dans un communiqué de presse, Ludovic Fagaut et l’opposition de droite bisontine s’inquiètent sur la situation des Galeries Lafayette eu centre-ville. Trois sociétés holding de la maison mère ‘ont été placées en redressement judiciaire » indique l’élu bisontin. Dans ces conditions, dans cet avenir incertain, le collectif demande « la création d’une cellule de veille transpartisane ». Pour Ludovic Fagaut, « la municipalité doit se mobiliser pour ses habitants et pour son territoire ». Et de conclure : « C’est la vitalité de notre territoire qui en dépend ».