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L’initiative était très attendue. Bénédicte Hérard, actuelle 2è adjointe de  Patrick Genre, l’actuel maire de Pontarlier, annoncera officiellement, ce samedi, sa candidature pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains dans la capitale du Haut-Doubs. Pour l’heure, avec Bertrand Guinchard, elle est la deuxième candidate à officiellement faire connaître ses ambitions politiques et son engagement pour les six, voire sept, prochaines années.

 Ã€ moins de six mois des élections municipales prévues les 15 et 22 mars prochains, Bertrand Guinchard a tenu, ce vendredi matin, sa deuxième conférence de presse. Comme il s’y était engagé, il a, cette fois-ci, présenté l’ossature de son programme et les onze personnes, qui composent sa municipalité. La liste complète, et les 33 noms qui la composent, sera connue avant la fin de l’année. Ce collectif a été baptisé : « Pontarlier, forte, vivante et responsable Â».

L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard 

Cinq  axes prioritaires

Bertrand Guinchard a structuré son intervention autour de cinq priorités qu’il présente comme la « colonne vertébrale » de sa campagne :

La sécurité : Il a plaidé pour des conditions de vie sécurisées pour tous : tranquillité des riverains, sécurité routière, protection des enfants et des personnes âgées, et droit pour les femmes de circuler librement sans crainte. « On a envie de pouvoir vivre sereinement », a-t-il insisté, résumant l’enjeu comme quotidien et transversal.

Bien vivre à Pontarlier — Le candidat veut valoriser la petite taille et l’attractivité montagnarde de la ville : propreté, verdissement, espaces verts accessibles, voirie entretenue. Il souhaite aussi redynamiser l’animation locale — festivals et événements — en privilégiant une offre peut-être « moins d’envergure » mais plus régulière, qui permette aux Pontissaliens de se réapproprier les lieux publics.

Développement durable et mobilité — Le développement durable doit, d’après M. Guinchard, être « au centre de toutes nos décisions ». Il refuse d’en faire du « militantisme » mais affirme vouloir intégrer systématiquement l’environnement dans les projets municipaux. Sur la mobilité, il défend un équilibre : la voiture « aura toute sa place », tout en donnant la priorité au développement de mobilités douces sécurisées et utilisables au quotidien.

Développement économique, accompagnement social et logement — Considérés comme indissociables, ces trois volets formeront le quatrième axe : relancer l’économie pour permettre une politique sociale efficace et améliorer l’accès au logement. La ville, dit-il, doit jouer un rôle de facilitation (mise à disposition de terrains à prix maîtrisés, partenariats avec des investisseurs privés) plutôt que d’être investisseur principal.

Transition numérique et méthode de travail _ La transition numérique figure également parmi les priorités : le candidat Guinchard veut une « ville connectée et intelligente » avec des outils numériques au service des services à la population. L’introduction de l’IA et du numérique doit, selon lui, rester concrète et utile.

Sur la méthode, le candidat met en avant un projet final co-construit, avec l’intégralité des membres de sa liste,  Â« du 1ᵉʳ au 33ᵉ conseiller municipal Â». Des commissions ont été mises en place pour aboutir à un programme « cohérent, réalisable et réaliste ». Il promet une feuille de route et des projets de services concrets, en avertissant sur l’obligation de son équipe à rendre des comptes si elle ne parvient pas à atteindre ses objectifs.

L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard 

Un exécutif renouvelé et « apolitique »

Au cours de cette conférence de presse, Bertrand Guinchard a présenté, l’équipe municipale, et non les 33 membres de sa liste. Il s’agit d’un équipe de onze personnes, sans compter le maire, renouvelé par rapport à la précédente mandature :  6 femmes et 6 hommes — avec une moyenne d’âge annoncée à 47 ans. Bertrand Guinchard a répété son choix de critères : apolitique, compétence et motivation. Il a précisé que chaque élu devra être autonome dans son domaine, que le maire arbitrera lorsque nécessaire, et que la gouvernance ne doit pas reposer sur un « hyper-maire ». Bertrand Guinchard a précisé que la liste complète des 33 candidats sera présentée ultérieurement et que, à l’exception de quelques anciens élus, l’exécutif est largement renouvelé — trois anciens adjoints,  dont les compétences ont changé, deux anciens conseillers et sept nouveaux engagés pour la première fois.

Parmi les postes dévoilés :

  • Alexandra Aktas-Leroux (avocate)  â€” adjointe à l’action sociale et au logement (incluant le CCAS) ;
  • Arnaud Baverel (responsable des opérations dans une société pontissalienne, sapeur-pompier volontaire depuis 29 ans) — adjoint au sport, à la vie associative et à la forêt ;
  • Kajsa Biard ( consultante de vie au travail)— développement durable, mobilité et tourisme (verdissement, voirie, parcs, transports, accessibilité) ;
  • Philippe Besson (directeur-adjoint de lycée. Enseignant. Géographe de formation) — urbanisme et suivi des projets structurants (suivi des investissements) ;
  • Marlène Cablé (entrepreneuse) — transition numérique et communication ;
  • Fabrice Hérard (chargé de mission dans une association culturelle) — adjoint à la culture, patrimoine et devoir de mémoire ;
  • Valérie Chao-Engel  ( Ingénieure de formation – gestion des activités markéting dans une entreprise pontissalienne) — santé, cadre de vie et relations extérieures (jumelages, relations citoyennes, institutions) ;
  • Thierry Pétament (chef d’entreprise) — économie et développement du centre-ville ;
  • Kelly Criquet (infirmière spécialisée à l’hôpital de Pontarlier) — éducation, jeunesse et politique de la ville ;
  • Bruno Guyon (directeur général d’un cabinet d’experts-comptables) — conseiller délégué aux finances ;
  • Corinne Gabelli (commerçante) _ 2è conseillère déléguée — animation et événementiel.

L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard 

De la parole aux actes : promesse de terrain

La campagne entre désormais dans une phase de terrain plus marquée : présence sur les réseaux sociaux (pages « Bertrand Guinchard 2026 »), rencontres de terrain à partir de l’automne, distribution de documents papier pour permettre aux habitants de lire et d’analyser les propositions. Le candidat promet une animation de la campagne conjuguant proximité et explicitation des responsabilités : « chaque concitoyen doit pouvoir identifier celui qui sera face à lui », a-t-il dit, soulignant la volonté de rendre lisible l’action publique municipale.

Après plusieurs mois de travail collectif entre citoyens  non encartés et militants de partis de gauche (LFI, Écologistes, PCF, PS), la réunion du 5 septembre a acté l’affichage des partis pour la future liste municipale, par vote démocratique.

Malgré ce choix majoritaire, une minorité opposée à l’affichage annonce une liste dissidente. La Gauche Pontissalienne déplore cette rupture et réaffirme son engagement « pour un projet de gauche, démocratique, écologique et social, ouvert à toutes celles et ceux partageant ces valeurs Â».

Le retrait de Patrick Genre, l’actuel Maire de Pontarlier, aiguise les appétits. A moins d’un an du prochain scrutin municipal, pas moins de six listes sont possibles pour ravir la capitale du Haut-Doubs. Béatrice Gaulard,  Bénédicte Hérard, Patrick Comte et Agathe Henriet, qui a assuré un dernier mandat, dans l'opposition, à Châtillon-le-Duc, dans le Grand Besançon,  Bertrand Guinchard et deux autres possibles listes à gauche et au Rassemblement National sont annoncées. Si les envies semblent être nombreuses, excepté Bertrand Guinchard, qui a pris le soin d’évoquer clairement son projet devant la presse, les autres semblent balbutier dans cette compétition politique.

Si l’actuel adjoint au Maire de Pontarlier a été en capacité de proposer officiellement des soutiens et partenaires de campagne, ses éventuels opposants, parfois sans vraiment savoir ce qu’ils représentent politiquement, apparaissent isolément dans la presse locale. Ces candidatures sont elles construites et véritables, représentent-elles un collectif,  sont-elles juste opportunistes, ou feront-elles « pschitt Â» comme celle de Pierre Simon, en 2020 ? Affaire à suivre.