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Selon une enquête menée par le SNPDEN-Unsa, le premier syndicat des chefs d’établissement, près d’un tiers des collèges et lycées n’ont aucun enseignant volontaire pour participer au Pacte, le nouveau dispositif mis en place par le gouvernement qui donne la possibilité aux professeurs de gagner plus en assurant le remplacement d’un collègue absent.  D’autres chiffres,  émanant du même syndicat, indique qu’il manque plus d’un enseignant dans 58% des collèges et des lycées français.

C’est le grand jour. Les cartables sont sortis des placards, les trousses remplies à ras bord et les élève retrouvent leurs classes dès ce lundi 4 septembre. Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, se rendait comme le veut la tradition, dans plusieurs établissements de la région. A commencer par la visite de l’école élémentaire des Chaprais à Besançon, accompagnée d’Anne Vignot, la maire de la cité bisontines. Ensuite, direction le collège Lumière, toujours à Besançon, pour assister à une rentrée en musique. Aux côtés de Patrice Durand, inspecteur d’académie du Doubs, Jean-François Colombet, préfet du Doubs, Eric Alauzet, Jacques Grosperrin ou encore Ludovic Fagaut, la rectrice a pu assister à un cours tout en musique dirigé par un professeur devant 80 jeunes élèves de sixième.

 

« Je les vois marcher ces ombres qui passent, qui vont composer ma nouvelle classe. Quand c’est la rentrée je fais la grimace, je me sens noyé perdu dans la masse Â»

La transition peut être rude. Pas simple de quitter le cocon de l'école primaire pour se jeter dans le grand bain du collège. Sur un air de piano, debout, assis, puis à nouveau debout, les élèves chantent en cÅ“ur en suivant le tempo dicté par jeune professeur ce lundi matin. Mais cette année 2023-2024, plusieurs changements importants sont attendus à tous les niveaux. Si l’on omet l’actuelle polémique et décision d’interdire l’abaya, annoncée la semaine dernière par Gabriel Attal, nouveau ministre de l’Education, que se passe-t-il réellement sur le volet éducatif ?

 

Dans un premier temps, le gouvernement souhaite remettre « les savoirs fondamentaux au cÅ“ur de l’école Â», et cela passe par plus de français et plus de mathématiques. « Il faut continuer et approfondir le travail sur l’ancrage des savoirs fondamentaux, notamment par le biais de ces deux matières. Il est absolument important que nos élèves maîtrisent l’écriture, la lecture, les mathématiques pour affronter leur avenir de la meilleure des manières Â» souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté. Dans ce cadre, l’apprentissage du français sera renforcé dès le CP avec deux heures consacrées à l’apprentissage et la pratique de la lecture chaque jour. En CM1, les élèves qui ont des difficultés en lecture bénéficieront d’une pratique quotidienne renforcée, avec notamment la lecture de textes longs. En CM2, les élèves devront produire au moins un texte écrit chaque semaine. En parallèle de l’heure de renforcement en français et en maths, le dispositif « devoirs faits Â» devient obligatoire à la rentrée pour tous les élèves de 6ème. Enfin, les mathématiques réinvestissent le tronc commun pour tous les lycéens de la filière générale en première. Dès septembre, ceux qui n’ont pas pris la spécialité « mathématiques Â» auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.

 

Nathalie Albert-Moretti : 

 

 

Le déploiement du « pacte enseignant Â» ?

Du côté des professeurs, « le pacte enseignant Â», ce dispositif qui doit permettre de tenir les promesses faites aux enseignants français, parmi les plus mal payés d’Europe, pour améliorer leur rémunération et leurs performances en matière en réussite scolaire, fait toujours autant grincer des dents. Rejeté par une majorité de personnels, ce pacte permet d’accepter des tâches supplémentaires en échange d’une rémunération spécifique. Une nouvelle version du « travailler plus pour gagner plus Â» selon les enseignants. Récemment, Gabriel Attal déclarait que ce dispositif permettrait « le remplacement systématique des enseignants absents Â» pour de courtes durées dans les collèges et lycées. Le ministre avait d’ailleurs réaffirmé qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe Â» Ã  la rentrée, notamment grâce à ce pacte. À cette heure, aucun chiffre sur le nombre d’enseignants engagés n’a été communiqué. « Les chefs d’établissements sont en train d’en discuter, avec les enseignantes et les enseignants. Nous devrons bien leur expliquer, leur donner du sens, pour que les enseignants s’y investissent pleinement Â» indique Nathalie Albert-Moretti.

Lutte contre le harcèlement, une priorité nationale

Le harcèlement scolaire est pointé comme étant une priorité nationale en cette rentrée 2023-2024. Dorénavant, ce ne sera plus à l’élève harcelé de changer d’école, mais bien à l’auteur du harcèlement d’être transféré dans un autre établissement. « Un plan interministériel sera annoncé les semaines qui viennent. C’est capital, c’est un fléau absolu qui génère des drames et beaucoup de mal-être. Il faut que nous puissions muscler nos formations davantage, on va déployer notre programme phare au niveau des lycées. Et il faut donner aux équipes les moyens de détecter les signaux annonciateurs d’une situation de harcèlement pour pouvoir stopper de suite ce type de relation pathogène qui peut se mettre en place. Et quand on ne l’a pas détecté assez tôt, être en mesure d’accompagner et de gérer ces situations pour que ça s’arrête tout simplement, que nos élèves soient heureux à l’école Â» détaille Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté.

 

Difficile de dresser déjà un bilan précis sur la rentrée scolaire dans la région. Néanmoins, les syndicats s’attendent à une année difficile. Une véritable dichotomie entre les propos rassurants émanant du rectorat et du ministère de l’éducation nationale et le ressenti du terrain. Rencontre avec Nathalie Faire, secrétaire du syndicat SNES/ FSU dans le département du Doubs

Un enseignant devant chaque élève

Les syndicats annoncent d’emblée que la promesse d’Emmanuel Macron d’assurer la présence d’un enseignant devant chaque élève ne pourra pas être tenue. Les raisons sont multiples, mais les conditions de travail et les salaires sont au cœur de cette problématique. Pour cette rentrée scolaire, faute de postulants, le rectorat de Besançon a dû recruter 230 enseignants contractuels, âgés de 20 à 68 ans, pour assurer les cours. Et ce, dans tous les niveaux, qu’il s’agisse du collège ou des lycées généraux, technologiques et professionnels.

L’abaya et l’uniforme

Pour les syndicats, l’abaya et l’uniforme sont « les arbres qui cachent la forêt Â». « C’est pour éviter de parler des choses qui fâchent tout le monde. A savoir, la pénurie de profs Â» explique Mme Faivre. Et de poursuivre : « au niveau du point d’indice, le recrutement d’un prof se fait à 1,08 smic. Clairement, c’est insuffisant quand on a BAC+5 pour attirer les jeunes vers les métiers de l’enseignement. Surtout quand on considère les conditions de travail qui se sont dégradées depuis des années. C’est très préoccupant que de constater que dans tous les lycées les classes sont à 35. Dans de plus en plus de collège, les classes sont à 28. Ce ne sont pas des bonnes conditions pour nos élèves Â».

Des enseignants encore motivés ?

Lenseignants perdent, pour un certain nombre d’entre eux, la foi. Même les professeurs les plus passionnés  ne cachent pas leur exaspération. « On constate un certain désabusement des collègues. Cela fait maintenant une bonne vingtaine d’années que chaque réforme visa à faire des économies Â» ajoute Nathalie Faivre.

L’organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat

Les syndicats apprécient que le ministre ait entendu leur demande concernant l’organisation des épreuves de spécialité du baccalauréat et leur report en juin. « Nous nous félicitons qu’il soit revenu sur la fatale idée de placer les épreuves de baccalauréat en mars. Il a enfin retrouvé la raison sur ce point. Nous espérons que le ministère va faire preuve du même pragmatisme pour les mêmes autres problèmes de notre institution Â» complète la responsable syndicale.

Quid du pacte enseignant ?

Les enseignants déplorent les déclarations non-tenues du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. « Il avait promis une augmentation de salaires de 10% pour tout le monde. Actuellement, nous sommes à peine à 5%, en moyenne, pour tout le monde Â» commente Nathalie Faivre. « Le travailler plus pour gagner plus Â» ne passe pas. D’autant plus que, selon une étude en la matière, le temps de travail des enseignants est, en moyenne, d’une quarantaine d’heures hebdomadaires.

L'interview de la rédaction : Nathalie Faivre

C’est la rentrée des classes. Comme chaque année, plusieurs sujets sont à l’ordre du jour : l’interdiction de l’abaya au sein des établissements scolaires, l’uniforme à l’école, le pacte enseignant, le harcèlement scolaire et la promesse d’Emmanuel Macron  assurant qu’il y aura un professeur devant chaque élève durant cette année scolaire, alors que l’éducation nationale peine à recruter.

Ce lundi, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté, se rend dans plusieurs établissements scolaires de l’académie. Dès 8h15, en compagnie d’Anne Vignot, la rectrice a rendu visite aux enseignants et petits élèves de l’école des Chaprais à Besançon. Elle a ensuite participé à une rentrée en musique dans un collège du centre-ville bisontin. Nous reviendrons sur cette journée, toujours aussi particulière et qui ne laisse personne indifférent,  tout au long de cette journée

L’enseignement catholique de Franche-Comté effectuait sa rentrée 2023-2024 ce jeudi 24 août. Il accueillait 120 chefs d’établissement et organisait une réunion de rentrée avec les 2.000 enseignants qui recevront à partir du 4 septembre 25.000 élèves.

L’ensemble de l’interdiocèse de Franche-Comté, représente 25.000 élèves et 800 apprentis, répartis sur 54 écoles, 37 collèges, 11 lycées professionnels, 8 lycées généraux et technologiques, 5 lycées agricoles ainsi qu’un CFA. Malgré une chute démographique depuis quelques années, entraînant notamment une baisse au niveau de la fréquentation des écoles, Mireille Besseyre, la directrice de l’interdiocèse l’affirme : « on reste stable sur les effectifs Â». La directrice en a profité pour présenter la vision de l’enseignement catholique portée par l’ensemble des diocèses de la région pour la rentrée de septembre, qui gravite autour de plusieurs axes.  

 

Les 4 grandes orientations

Premièrement, cela concerne le projet éducatif. « C’est ce qui fait la spécificité de l’enseignement catholique sur un projet chrétien. Comment il se vit aujourd’hui, dans nos établissements. On accueille tout le monde, aussi bien des élèves catholiques que ceux issus d’autres religions ou même sans religion. C’est le propre même de l’enseignement catholique depuis sa création Â» explique Mireille Besseyre, en indiquant souhaiter la promotion de l’éducation intégrale. Vient ensuite le travail autour de la gouvernance partagée. L’objectif est de construire une communauté d’acteurs solidaires et engagés. « Comment, à l'intérieur de cette gouvernance, la coopération, le travail de conseil et les décisions vont se terminer après tout un travail de concertation et de collaboration. Comment faire en sorte que la gouvernance puisse s'ajuster aux nouveaux besoins ? Â» détaille Mireille Besseyre. Le 3ème axe s’articule autour du pacte éducatif, lancé en 2019 par le Pape François, qui a pour objectif de raviver l’engagement, pour et avec les jeunes générations. La directrice de l’interdiocèse souhaite mettre en avant la question de l’écologie intégrale. « Il s’agit ici d’interroger la place de l'Homme par rapport aux enjeux écologiques, avec toute cette notion de fraternité. C'est vraiment le rapport de l'Homme à la nature, mais aussi plus largement des Hommes entre eux Â». Enfin, la 4ème grande orientation est l’accompagnement à l’orientation. « C’est une priorité, de par les différentes réformes, de par la transformation du rapport au métier et du rapport au travail. Comment nous accompagnons les jeunes dans leur parcours de vie ? Comment on va essayer de les aider à repérer leurs talents, pour qu’ils puissent peu à peu construire ce vers quoi ils sont appelés à grandir Â» souligne Mireille Besseyre.

 

Un recrutement compliqué

Si l’enseignement catholique de Franche-Comté se veut rassurant, et indique « qu’il arrivera à avoir un enseignant devant chaque élève à la rentrée Â», il ne masque néanmoins pas les difficultés de recrutement rencontrées cette année. Si cela ne semble pas concerner le premier degré, en revanche, le secondaire manque encore d’enseignants et la direction devra faire appel à des suppléants. « Très bonne nouvelle cette année » indique l’interdiocèse, ces suppléants percevront exactement les mêmes salaires que dans le public. Par ailleurs, la situation reste tendue du côté des formateurs nécessaires pour les 15 UFA, unités de formation par apprentissage, que compte l’interdiocèse. C’est une vingtaine de postes qui restent à pourvoir, une priorité pour la direction.

 

Ce jeudi 1er septembre c’était la rentrée des classes, 203.511 élèves ont fait leur rentrée ce jeudi 1er septembre dans l’académie de Besançon, dont 95.000 dans le Doubs. Cette année plus de masques et des mesures sanitaires allégées au plus grand bonheur des élèves et des enseignants. La rédaction s’est rendue à Pontarlier, à l’école Charles Péguy, où le maire, son adjointe et le service éducatif effectuaient la traditionnelle visite des écoles.

 

 

« Revenir sur les fondamentaux Â»

Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de l’académie de Besançon, faisait le point ce mardi sur la rentrée scolaire. « Une rentrée apaisée, maîtrisée et engagée Â» avait souligné la rectrice. En partie grâce à la levée des nombreuses restrictions sanitaires. Des propos partagés ce jeudi par Olivia Guyon, adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier. « La rentrée se passe bien, on a un magnifique temps, c’est toujours plus agréable. Tout se fait en douceur. C’est une rentrée sereine, normale, après ces années Covid. Enfin on a l’impression de revenir aux fondamentaux, à l’école Â». L’intégralité des cours se feront désormais en présentiel, les activités sportives auront lieu sans restriction, et le port du masque n’est plus obligatoire même s’il reste recommandé pour les personnes vulnérables. « Ã‡a va nous permettre à nous, mais surtout aux enseignants, aux familles et aux enfants, de se concentrer sur l’essentiel, sur les fondamentaux. On vient à l’école pour s’épanouir, grandir, apprendre. Désormais la priorité sera l’école, les apprentissages, un climat plus serein, le plus sain possible, pour permettre aux enfants de s’épanouir à l’école Â» ajoute Olivia Guyon.

 

Des effectifs complets à Pontarlier

Alors que l’on annonçait une rentrée compliquée au niveau des effectifs, que 4000 postes d’enseignants n’étaient pas pourvus à 10 jours de la rentrée, la rectrice a affirmé que dans les départements du Doubs, de Haute-Saône, du Jura et du Territoire de Belfort, la pénurie des enseignants était bien moindre qu’au niveau national. « Les enseignants sont là, devant leurs élèves, qui eux aussi sont là. Tout le monde est bien présent. En tout cas, nous n’avons pas cette problématique au niveau des écoles Â» explique l’adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier. Par ailleurs, les effectifs des élèves sont en hausse. « On entend parler d’une baisse démographique sur le département, mais sur le secteur de Pontarlier ça ne se ressent pas. Au global, nous avons plus d’élèves que la rentrée dernière, avec des variations en fonction des écoles. C’est un indicateur important, rassurant Â» confie Olivia Guyon.

 

Des cantines prêtes à accueillir tout le monde

Les places de cantine étaient aussi au cÅ“ur des préoccupations dans certaines grandes villes de France, les restaurants scolaires ne pouvant accueillir la totalité des élèves. Si tel était le cas à Pontarlier, ce n’est désormais plus d’actualité. « On donne une réponse positive à toutes les familles, on a la capacité d’accueillir tous les enfants. Effectivement on avait un problème de place, mais il a été résolu puisque maintenant on va permettre à des enfants de se restaurer au lycée Jeanne d’Arc de Pontarlier, notamment les enfants de l’école Cordier. On va continuer d’y réfléchir, parce que l’idée c’est de permettre de pouvoir assurer cette continuité Â» explique Olivia Guyon.

 

Quelles nouveautés dans les écoles cette année ?

A Pontarlier, des travaux s’effectuent chaque année, chaque été. Peinture, sol, rénovation, chauffage, et bien d’autres encore. Mais la grande nouveauté de cette rentrée, c’est l’équipement de toutes les écoles élémentaires d’ordinateurs portables. « On a mis en place des classes mobiles qui étaient attendues par les enseignants. Ça fonctionne en Wifi, ça va permettre aux enseignants de mettre en place d’autres activités par ce biais du numérique Â» confie l’adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier.

Un projet de cour à l’école élémentaire Joliot Curie devrait aussi voir le jour. « C’est un travail collaboratif qui va être mis en place avec les équipes enseignantes, les élèves, la maison de quartiers et les habitants. L’idée est de ne rien s’interdire, de s’imaginer la cour de demain, leur cour d’école, que ça devienne un lieu de vie, un lieu d’accueil pour les parents, et peut-être même un espace partagé. Je ne sais pas ce que donneront les résultats de leurs travaux. Les idées vont venir du terrain, de façon collaborative Â» souligne Olivia Guyon.

Enfin, dernière nouveauté qui intervient en partenariat avec l’Education Nationale, la mise en place de l’accueil des toutes petites sections, les TPS. « On peut accueillir jusqu’à deux fois quatre familles dans deux écoles maternelles différentes, l’école Vauthier et des Pareuses, donc potentiellement 4 places pour accueillir ces enfants-là. L’idée est aussi de pouvoir permettre à des enfants un peu plus jeunes de pouvoir intégrer une école un peu plus tôt, et acquérir certaines habitudes Â» explique l’adjointe à l’éducation à la ville de Pontarlier.

Dans le cadre de la rentrée scolaire, Danielle Brulebois, députée du Jura, se rendra ce jeudi 1er septembre dans les écoles Richebourg à Lons le Saunier à 8h45 puis à Orgelet à 9h45.

La visite à l’école Richebourg permettra de constater l’avancée des travaux liée à la renaturation de la cour de l’école. Ces travaux qui ont fait l’objet de financements importants de l’Etat permettront d’atteindre des objectifs de désartificialisation et d’infiltration des sols pour une meilleure gestion des eaux de pluie et une baisse sensible des températures. Elle se rendra ensuite à l’école maternelle d’Orgelet pour y saluer le personnel enseignant ainsi que les personnes assurant le périscolaire. Elle espère l’ouverture d'une 5ème classe pour cette école qui connait des effectifs importants cette année.

Nathalie Albert-Moretti, la rectrice de l’académie de Besançon, faisait le point ce mardi sur la rentrée dans les établissements scolaires. A ses côtés, Valérie Pinset, secrétaire générale de l’académie ainsi que Patrice Durand, inspecteur d’académie. Alors que l’on annonce une rentrée compliquée, la rectrice a affirmé que dans les départements du Doubs, de Haute-Saône, du Jura et du Territoire de Belfort, la pénurie des enseignants est bien moindre qu’au niveau national.

 

« Une rentrée sereine Â»

« Une rentrée apaisée, maîtrisée et engagée Â». Tels ont été les mots de Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l’académie de Besançon. Tout cela en partie grâce à la levée des nombreuses restrictions sanitaires, la crise de Covid-19 ayant nettement reculé. L’intégralité des cours se feront désormais en présentiel, les activités sportives auront lieu sans restriction, et le port du masque n’est plus obligatoire même s’il reste recommandé pour les personnes vulnérables.

 

Des effectifs presque complets dans l’académie de Besançon

Ce sont 4.000 enseignants titulaires qui manquent en France dans les écoles maternelles, primaires, collèges et lycées. Sur les 27.332 postes d'enseignants, 17% des postes en écoles maternelles et primaires, n’étaient pas pourvus contre 5% en 2021, et 17% Ã©galement dans les collèges et les lycées, où il n'en manquait que 6% l'an dernier. Selon Nathalie Albert-Moretti, l’académie de Besançon est partiellement épargnée par la pénurie d’enseignants, puisque seulement 0,7% des emplois sont à pourvoir dans l’académie. Il s’agirait de BMP (Bloc de Moyens Provisoires), des fractions de postes présents dans les établissements quand leur quotité ne permette pas d'accueillir à plein temps un titulaire. Ces BMP sont occupés soit par des titulaires sur zone de remplacement soit par des personnels enseignants non titulaires. Les matières les plus impactées seraient l’histoire-géographie, les sciences, physique-chimie, les mathématiques ainsi que les lettres.

 

Environ 350 contractuels

Afin de trouver des enseignants, l'Éducation nationale peut faire appel à des candidats repêchés aux concours, à des contractuels recrutés à bac +2, ou encore en mobilisant les jeunes retraités partis il y a un ou deux ans. Une vingtaine de nouveaux contractuels ont été recrutés dans le second degré dans l’académie de Besançon, augmentant les effectifs à 350 personnes, soit environ 5% du nombre d’enseignants. Ils bénéficieront d’un accompagnement de 60 heures et d’un tuteur enseignant déjà confirmé. 

 

Quelques chiffres

L’académie de Besançon, ce sont 203.511 élèves (en baisse de 1,6% par rapport à 2021). Ce sont 105.144 dans le premier degré (-2,3%) et 98.367 dans le second degré (-0,01%). Il s’agit aussi de 57.029 collégiens, 37.048 lycéens dont 11.426 lycéens professionnels et 4.290 Ã©lèves post-bac. L’académie de Besançon c’est 1274 établissements, 1062 écoles, 143 collèges, 65 lycées et 2 établissements régionaux d’enseignement adapté.  

 

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l’académie de Besançon : 

 

L'allocation de rentrée scolaire est versée depuis ce mardi 16 août en métropole. Une aide qui est la bienvenue car cette année, le prix des fournitures scolaires va flamber. Cartables, cahiers, stylos et agendas n’échappent pas à l’inflation et à l’envolée des prix des matières premières. Inquiète, la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves tire la sonnette d’alarme à quelques jours de la rentrée, et pointe aussi du doigt le manque criant d’enseignant.

 

Des fournitures scolaires onéreuses

A deux semaines de la rentrée, c’est une nouvelle dont les parents se seraient bien passés. Causé par l’inflation et l’envolée des prix des matières premières, le prix des fournitures scolaires explose. Cette hausse devrait s’élever de 10 % à 40 %, selon les produits. L’inflation qui était annoncée à 5 % en juin a désormais atteint 6 %. Par rapport à la rentrée 2021, des hausses de 20 à 25 % au rayon papeterie, de plus de 30 % côté stylos et surligneurs et de 40 % sur les calculatrices ont été constatés, rapportent nos confrères de Sud Ouest. Les conséquences ? Des paquets de copies qui passent de 4 à près de 6 euros et des cahiers qui prennent +0,50 €. Cela ne paraît pas énorme mais quand vous multipliez par le nombre de produits et le nombre d’enfants, l’écart devient significatif. Le papier sous toutes ses formes coûte de plus en plus cher, l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie en est la principale cause.

 

L’ARS, une aide à destination de 3 millions de français

L'allocation de rentrée scolaire est versée depuis ce mardi 16 août à tous les bénéficiaires. Plus de 3 millions de familles sont concernées en France. Cette prestation sociale est versée annuellement peu avant la rentrée par les caisses d'allocations familiales et les caisses de mutualité sociale agricole. Elle est versée sous conditions de ressources aux familles ayant à charge au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans pour les aider à financer l'achat des fournitures scolaires. Elle fait partie des prestations qui augmentent de 4% dans le cadre du projet de loi "pouvoir d'achat" pour faire face à l'inflation. Pour la rentrée 2022, son montant va augmenter d'une quinzaine d'euros en moyenne.

 

La colère des parents d’élèves

Attachés au principe de gratuité de l’école, cette hausse des prix reste en travers de la gorge des parents d’élèves. D’autant plus que l’allocation de rentrée scolaire, revalorisée cette année, n’est pas suffisante selon la FCPE, « ne faisant que s’aligner sur l’inflation Â». Autre inquiétude de taille pour les parents d’élèves : le manque cruel d'enseignants dans l’académie, et en règle générale, dans toute la France. « L’augmentation du coût de la rentrée est une préoccupation de la FCPE qui occupe une place importante. Mais ce qui nous inquiète aussi vraiment, c’est le manque d’enseignant. Ça fait des années qu’on tire la sonnette d’alarme sur les remplacements qui ne sont pas faits, les heures de classe qui ne sont pas pourvues. Et cette année encore, on s’attend à une dégradation très importante Â» souligne Isabelle Cauwet, membre du conseil d’administration de la FCPE du Doubs.  

 

Isabelle Cauwet, membre du conseil d’administration de la FCPE du Doubs : 

 

 

 

L'entretien polémique de Jean-Michel Blanquer au journal Le Parisien, pour annoncer un nouveau protocole sanitaire dans les écoles Ã  la veille de la rentrée scolaire, le 2 janvier dernier, a en fait été réalisé alors que le ministre de l'Éducation nationale était en vacances à Ibiza, aux Baléares, en Espagne, a-t-on appris ce lundi par le biais de Mediapart. Une révélation qui alimente encore plus la fracture et le sentiment de mépris que ressentent actuellement beaucoup de personnels dans l’Education Nationale.

 

En pleine cinquième vague du Covid-19, une certaine désorganisation planait encore la veille de la rentrée scolaire, et la mise en place du nouveau protocole sanitaire était tardive. Une situation qui passe mal, d’autant plus que des révélations de Mediapart, confirmées ensuite par le ministère, indiquent que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, a dévoilé le protocole sanitaire à l'école début janvier depuis Ibiza, où il séjournait alors.

 

« Une fois de plus, on ressent ce sentiment de mépris. Mais on n’est malheureusement habitués. Le 31 décembre un nouveau protocole avait été publié, on s’était dit que le ministère avait pour une fois anticipé 2-3 jours avant une rentrée scolaire. Mais finalement ce n’était pas le cas, puisque des modifications sont arrivées le 2 janvier au soir, via un média payant en plus. Rien dans les boîtes mails des professionnels de l’éducation, mais à travers un média payant, pour connaître les modalités à mettre en Å“uvre dès le lendemain matin Â» déplore Karine Laurent, co-secrétaire départementale de SNUipp-FSU au niveau du Doubs.

 

De son côté, le cabinet du ministre a affirmé que « ce n'est pas parce qu'il n'était pas là qu'il n'était pas au travail, qu'il n'était pas connecté et loin de ce qu'il se passait ». Â« Le ministre travaille, ce n'est pas parce qu'il aurait été au bureau que cela aurait changé les choses Â», a-t-il déclaré. Â« L'équipe était là et lui était en permanence en lien avec nous en télétravail Â». Des propos qui malgré tout, sont loin d’apaiser et d’atténuer la colère que ressentent bon nombre de personnels de l’Education Nationale. « Donc nous on suit l’actualité parce qu’on a des élèves en charge, on a la responsabilité de nos classes, et on ne veut pas faire n’importe quoi, ni dire n’importe quoi aux parents. Mais ce n’était visiblement pas pour des questions d’actualité du terrain que les choses sont arrivées si tard. C’est parce que notre ministre n’était pas disponible, il était en vacances à Ibiza. Voilà la réalité. Ce ministre n’est plus du tout légitime à nos yeux Â», regrette Karine Laurent.

 

Dans cette nouvelle affaire désormais baptisée « l’IbizaGate Â», Jean-Michel Blanquer sera ce soir l’invité du JT de 20h sur TF1.