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Danielle Brulebois, la députée jurassienne de la majorité présidentielle indique que, dans le cadre de l’épisode de gel tardif, qui a dévasté le vignoble jurassien, elle a sollicité le gouvernement. Elle a demandé le déclenchement de l’indemnité de solidarité nationale, la mise en place de mesures exceptionnelles, un soutien à la trésorerie, le report de charges et l’évolution de la dotation d’épargne de précaution et de la fiscalité des stocks. Suite à cette démarche, Gabriel Attal devrait s’adresser directement, prochainement, aux acteurs de la filière viticole jurassienne.

Le monde agricole, et notamment les viticulteurs, ne cache pas ses inquiétudes. Le gel annoncé menace les bourgeons et les récoltes de la saison. Des températures négatives sont encore annoncées sur une partie des territoires du Doubs et du Jura.

Selon les prévisions de Météo France, il faudra sans doute attendre dimanche prochain pour que le mercure dépasse 0° le matin. Quelques précipitations neigeuses sont encore prévues cette semaine en altitude, notamment ce mercredi.

Depuis 10 ans, l'association « Terrasses des collines bisontines et d’ailleurs » développe des activités de nature, complémentaires de la restauration des murs en pierre sèche. Cela passe par la replantation de vigne, l'inventaire du patrimoine, la découverte de la flore, la gestion de parcelles ou encore le pâturage avec des moutons d'Ouessant. Cet hiver, sur deux parcelles à flanc de coteaux, face à la citadelle, l’association recherche des bénévoles pour lutter manuellement contre la dégradation des terrasses de culture en pierre sèche.

 

Il s’agit d’un patrimoine précieux, et antique. Une histoire qui remonterait jusqu’à l’an 1000, puisque des traces de ces murs existent dans des documents anciens, attestant de la présence de la vigne à Besançon. « On peut même imaginer, que déjà au temps des romains, qui étaient de fervents cultivateurs de la vigne, elle existait sur les collines bisontines. Et que ces murs en pierre sèches ont été édifiés au fil des siècles, pour retenir la terre, pour faciliter le travail des hommes, pour ralentir les écoulements d’eau, de manière à pouvoir rendre les collines cultivables, notamment avec la vigne, qui a été la culture principale de Besançon, jusqu’au 19ème siècle » souligne Luc Bardi, membre fondateur de l’association, créée en 2013, qui a pour but de protéger, de valoriser et de restaurer les anciennes terrasses viticoles sur les collines de Besançon. Des anciens documents évoquent même plus de 2000 hectares de vigne à Besançon au cours du 19ème siècle. « À titre comparatif, le vignoble jurassien aujourd’hui, c’est entre 2100 et 2200 hectares. Et nous en avions 2000 à Besançon, uniquement il y a 150 ans » poursuit Luc Bardi.

 

L’envie de participer à un projet autour du patrimoine

L’association recherche donc des bénévoles, cet hiver, pour occuper deux parcelles face à la citadelle, et prendre soin de ce patrimoine. En fonction des disponibilités, goûts et capacités physiques de chacun, plusieurs missions sont proposées. Déracinage des ligneux et des rejets qui détruisent les murs en pierre sèche, fauche manuelle de l’herbe sur les terrasses, désouchage des végétaux très installés ou encore constitution de petits tas de branchages. Le mot d’ordre, c’est l’envie. « L’envie d’être ensemble, parce que c’est un travail qu’on fait à plusieurs. L’envie d’être dehors, l’envie de participer à un projet autour du patrimoine. Si on ne s’en occupe pas sérieusement, tout disparaîtra puisque la végétation reprend le dessus systématiquement » indique Luc Bardi. « Nous allons aussi replanter des cépages anciens pour prolonger notre activité autours de la vigne, et pour cette raison on recherche des bénévoles qui acceptent de passer du temps dans la nature, en plein air, avec un petit groupe. Tout se fait à la main. C’est de cette façon qu’on fait le mieux la sélection entre ce qu’on veut conserver et ce qu’on ne veut pas conserver. Et puis en même temps, c’est beaucoup plus agréable de travailler manuellement, ça ne fait aucun bruit, on peut discuter en même temps. Bien plus agréable qu’avec une débroussailleuse, le casque sur les oreilles, où on ne voit rien et on n’entend rien. Ce qui est beaucoup moins sympa ! » poursuit le membre de l'association « Terrasses des collines bisontines et d’ailleurs.

 

Si vous avez envie de soutenir l'association dans son projet de valorisation écologique des terrasses en pierre sèches, ou tout simplement si vous avez envie de vous investir dans des travaux de nature, vous pouvez contacter l’association via : 06 82 96 02 29 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.