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Les forces de l’ordre sont intervenues plus de 10.000 fois en 2023,  grâce au déclenchement du bracelet antirapprochement. Soit un nombre d’interventions qui a été multiplié par 2, passant de 3.634 interventions en 2022, à près de 10.500 en 2023. Ce dispositif permet de géolocaliser le conjoint ou l’ex-conjoint violent. Un appareil qu’il porte à la cheville

Les policiers pontissaliens sont intervenus ce jeudi au domicile d’un couple pour des faits de violences conjugales. Une femme de 22 ans, enceinte, a giflé à trois reprises son compagnon. En réponse, l’homme de 23 ans lui a assené un violent coup au visage, lui causant 7 jours d’ITT, en plus d’un coup de pied. Les deux personnes, déjà connues des services de police pour des faits de violences conjugales ont été placées en garde à vue dans la foulée. L’homme sera déféré devant le parquet de Besançon ce samedi.

La ministre des Solidarités et des Famille Aurore Bergé a annoncé  qu’une aide d’urgence sera versée par les Caisses d’Allocations Familiales pour les victimes de violences conjugales à partir du 1er décembre. Son montant devrait s’élever à 600 euros en moyenne, avec un minimum de 243 euros. . Son objectif est d’aider financièrement une personne qui souhaite quitter son domicile et fuir son agresseur.


Du 14 au 27 novembre, Solidarité Femmes Besançon propose un vaste programme dans le cadre du mois des mobilisations internationales contre les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre. Huit autres associations auxquelles s’associe la ville de Besançon prendront également part à cette mobilisation. Des nombreuses conférences, rencontres, films et expositions sont prévus. Une manifestation est aussi prévue le samedi 25 novembre sur l’Esplanade des Droits de l’Homme, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et minorités de genre.

« Concernant les violences conjugales, il n’y a aucun signe de baisse qui est à observer. Et ce, malgré les nombreux dispositifs proposés depuis quelques années, notamment depuis le Grenelle. Le nombre de féminicides ne diminue pas, sans compter le nombre de suicides et de tentatives de suicides, qui sont très souvent la conséquence des violences conjugales » alerte Eva Bronnenkant, présidente de l’association Solidarité Femmes Besançon. Comme tous les ans, les associations se mobilisent au mois de novembre pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants à travers de très nombreux rendez-vous. Cette année, les minorités de genre sont aussi intégrées à cette cause. « Ces violences ne sont pas que de l’ordre de l’intime, mais aussi des violences sociales, patriarcales, que ces minorités doivent affronter. On a souhaité élargir l’intitulé cette année à d’autres groupes » indique Eva Bronnenkant.

Outre le grand rassemblement contre les violences patriarcales prévue le samedi 25 novembre sur l’Esplanade des Droits de l’Homme à Besançon, suivi d’une manifestation, de nombreuses animations comprenant des conférences, rencontres, films et expositions se déroulement au sein de la cité comtoise. Le programme du 14 au 27 novembre est à retrouver sur : http://www.solidaritefemmes25.org/wp-content/uploads/25.11-PROGRAMME_25.11.23-PDF-2.pdf

Les policiers pontissaliens ont été réquisitionnés ce dimanche à 23h pour des faits de violences conjugales. Un homme, déjà connu des services de police et de gendarmerie a asséné de nombreux coups à son épouse. Ce dernier a été placé en garde à vue. Présenté ce mardi devant la justice, le mis en cause sera hébergé à « Altérité », un foyer à Besançon qui accueille et soigne les auteurs de violences conjugales. Il devra aussi réaliser plusieurs stages et entretiens avec des thérapeutes, et sera interdit de rentrer en contact avec la victime.

A Pontarlier, le samedi 4 novembre, une patrouille de police était requise pour ce qui semblait être une violente dispute conjugale. Des voisins ont entendu des hurlements d’homme puis des bruits sourds. Lorsque les agents ont débarqué, le vacarme s’est arrêté et les lumières se sont éteintes. En pénétrant dans le logement, les policiers ont découvert un homme de 30 ans dissimulé dans une pièce, et sa compagne de 21 ans recroquevillée dans une autre. Entendue, cette dernière a indiqué avoir été victime d’insultes mais n’a pas souhaité porter plainte. L’homme a reconnu les faits en avouant s’énerver rapidement sans pouvoir se contrôler. Sa garde à vue a été levée dès le lendemain. Il sera convoqué devant l’OPJ le 18 mars prochain.

Un homme de 30 ans qui habite dans le Jura, condamné 26 fois par la justice, était présenté ce mardi devant le juge d’instruction à Besançon. Il est accusé de nombreux faits de violence au sein de son couple pendant de long mois. Il aurait notamment crevé l’œil de sa compagne à l’aide d’une fourchette lors d’une dispute. La victime, une femme de 26 ans, qui a gardé le silence pendant très longtemps, a craqué ce mois de juin en finissant par tout avouer.

Les faits se sont produits dans deux communes du Jura, Cressia et Sellières, d’avril 2022 à mai 2023. La victime, en couple avec un homme de 30 ans condamné plus d’une vingtaine de fois et placé sous bracelet électronique au moment des faits, avec lequel elle a eu un enfant cette année, a fini par parler après la rupture conjugale. Si elle avait d’abord évoqué un accident, elle a par la suite reconnu que le coup ayant entraîné la cécité totale de son œil gauche, provenait d’un acte de violence volontaire au sein de son couple.  

L’homme placé en garde à vue admet les blessures, mais évoque un accident, un jet de fourchette qui aurait ricoché sur la main de sa compagne avant de terminer dans son œil. Il a été mis en examen pour violences habituelles par conjoint ayant entraîné une invalidité permanente. Le parquet a demandé son placement en détention. ll encourt jusqu'à 20 ans de prison.

Le 24 février prochain, le tribunal judiciaire de Lons-le-Saunier, sur l’initiative de sa Présidente et du procureur de la République, organise une table ronde sur le parcours d’une victime de violences au sein du couple. Plusieurs associations animeront ce rendez-vous, ouvert au grand public.

Stéphanie Deblaere, déléguée aux droits des femmes et à l’égalité femmes-hommes, la Maison de protection des Familles et les associations CIDFF, France Victimes 39 et Femmes Debout seront présentes. La justice souhaite présenter les différents acteurs jurassiens dans la prise en charge d’une victime de violences au sein du couple et informer sur le parcours d’une victime. Les personnes intéressées peuvent appeler le 03.84.35.13.00 pour s’inscrire.

Ce vendredi matin, le procureur de la République de Besançon et le président du tribunal judiciaire de Besançon ont réuni des représentants des institutions publiques ainsi que de nombreuses représentantes d’associations engagées dans la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales. Ensemble ils ont signé une convention destinée à améliorer le fonctionnement de l’ordonnance de protection pour les personnes victimes de violences conjugales. Pour rappel, dans la juridiction de Besançon, 19 ordonnances de protection ont été prises à l'encontre d'hommes auteurs de violences contre leur conjointe ou ex-conjointe en 2022.

 

Ce vendredi 14 octobre a eu lieu la signature d'une convention ayant comme objectif d’améliorer la mise en place de l'ordonnance de protection pour les personnes victimes de violences conjugales, dans le ressort du tribunal judiciaire de Besançon. Cette convention stipule précisément les rôles et les devoirs de chacun dans le cas de la mise en place d'ordonnances de protection. Pour rappel, l'ordonnance de protection est délivrée par le juge, saisi par la personne en danger, si besoin assistée, ou, avec l'accord de celle-ci, par le ministère public. Sa délivrance n'est pas conditionnée à l'existence d'une plainte pénale préalable. Cette convention permet des améliorations au sujet de la prise en charge des victimes, notamment grâce à la mise en place de protocoles clairs et détaillés. Ce document précise la marche à suivre pour les signataires durant trois phases : la phase préparatoire à l'ordonnance de protection, la phase de l'audience et la phase post-audience, lorsque l'ordonnance de protection a été rendue. Dans la juridiction de Besançon, 19 ordonnances de protection ont été prises à l'encontre d'hommes auteurs de violences contre leur conjointe ou ex-conjointe en 2022. 

 

Alain Troilo, le président du tribunal judiciaire de Besançon : 

 

"C'est avec tous les acteurs que nous avons travaillé à l'élaboration de ce protocole" s’est félicité Etienne Manteaux, le procureur de la République. "Sur les 12 derniers mois, à Besançon, nous sommes à quatre homicides. On devrait être en dessous de 1 pour 100 000 habitants pour être dans la moyenne, nous sommes à quatre. Ce sont des femmes qui n’avaient pas porté plainte" souligne tout de même le procureur. Avant d’ajouter que « tout n’est pas parfait mais l'immense majorité des dossiers est traitée avec une grande sévérité. Car les chiffres sont mauvais, très mauvais dans le Doubs » explique Etienne Manteaux en évoquant les homicides conjugaux dans la juridiction de Besançon en 2022. 

 

Mélanie Geoffrey, déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité : 

 

 

Les signataires de cette convention :

-          Préfecture du Doubs

-          Tribunal Judiciaire de Besançon

-          Groupement de Gendarmerie Départemental du Doubs

-          Direction Départementale de la Sécurité Publique du Doubs (DDSP 25)

-          Ordre des avocats de Besançon

-          Chambre départementale des commissaires de justice du Doubs

-          Centre hospitalier universitaire de Besançon

-          Association du Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles du Doubs (CIDFF 25)

-          Association Solidarité Femmes

-          Association La Marelle

-          Association France Victimes 25 Besançon 

 

Après la tentative de féminicide dans le quartier Palente à Besançon, dans la nuit du 31 janvier au 1er février, Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs et Étienne Manteaux le procureur de la République de Besançon, ont tiré la sonnette d’alarme, en lançant un appel à destination des victimes de violences conjugales.

 

Troisième affaire de féminicide ou tentative de féminicide en un mois à Besançon

À Besançon, ce début d’année est particulièrement marqué par de funestes faits divers, notamment concernant des violences conjugales. Deux féminicides ont déjà eu lieu au sein de la capitale comtoise. Une jeune de femme de 20 ans a été tuée lundi 17 janvier peu avant 20 heures dans le quartier Battant, son conjoint de 34 ans a porté sur elle 18 coups de couteau. Le 29 décembre dans la soirée, une quinquagénaire a été égorgée par son mari dans un appartement de la rue de Dole. Et avant cela, le 29 décembre, une quinquagénaire était morte elle aussi égorgée dans un appartement de la rue de Dole. Elle voulait quitter son mari. Après ces deux drames, les associations féminines ont appelé à se rassembler pour ne plus “jamais vivre cela”. Au 28 janvier, selon le collectif féminicides, 10 femmes ont trouvé la mort en France, victimes de leur conjoint ou ancien conjoint. Elles étaient 113 à avoir perdu la vie en 2021. 

 

« Les victimes doivent participer à leur protection »

Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs et Étienne Manteaux le procureur de la République de Besançon, ont lancé un appel à destination des victimes de violences conjugales. Ils ont expliqué que sans plainte il est très difficile de les protéger, et qu’il faut absolument signaler les moindres faits, se rendre au commissariat, et suivre les consignes des policiers. Étienne Manteaux a précisé que « les victimes doivent participer à leur protection ». Avant de poursuivre : « Je sais bien que c’est difficile de dénoncer l’homme que l’on aime ou le père de ses enfants. Mais il faut que ces femmes nous aident en portant connaissance à la justice les faits dont elles sont victimes ». Des propos soutenus par Yves Cellier, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, qui insiste sur l’importance de ces démarches : « Sans plainte ou audition de la victime, on ne peut rien faire. Les signalements et les appels à la police sans plainte ne nous permettent pas de poursuivre le suspect ». Cet appel à destination des victimes est primordial, sans quoi il est difficile pour la justice de poursuivre les auteurs de ces violences, et en conséquence d’entrer en voie de condamnation ensuite.