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Violences conjugales : A Besançon, la police et le parquet tirent la sonnette d'alarme

Publié le 09 Fév. 2022 à 11:02
Tags: feminicide | violences conjugales | parquet | police | Besançon |
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Violences conjugales : A Besançon, la police et le parquet tirent la sonnette d'alarme

Après la tentative de féminicide dans le quartier Palente à Besançon, dans la nuit du 31 janvier au 1er février, Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs et Étienne Manteaux le procureur de la République de Besançon, ont tiré la sonnette d’alarme, en lançant un appel à destination des victimes de violences conjugales.

 

Troisième affaire de féminicide ou tentative de féminicide en un mois à Besançon

À Besançon, ce début d’année est particulièrement marqué par de funestes faits divers, notamment concernant des violences conjugales. Deux féminicides ont déjà eu lieu au sein de la capitale comtoise. Une jeune de femme de 20 ans a été tuée lundi 17 janvier peu avant 20 heures dans le quartier Battant, son conjoint de 34 ans a porté sur elle 18 coups de couteau. Le 29 décembre dans la soirée, une quinquagénaire a été égorgée par son mari dans un appartement de la rue de Dole. Et avant cela, le 29 décembre, une quinquagénaire était morte elle aussi égorgée dans un appartement de la rue de Dole. Elle voulait quitter son mari. Après ces deux drames, les associations féminines ont appelé à se rassembler pour ne plus “jamais vivre cela”. Au 28 janvier, selon le collectif féminicides, 10 femmes ont trouvé la mort en France, victimes de leur conjoint ou ancien conjoint. Elles étaient 113 à avoir perdu la vie en 2021. 

 

« Les victimes doivent participer à leur protection »

Yves Cellier, le directeur départemental de la sécurité publique du Doubs et Étienne Manteaux le procureur de la République de Besançon, ont lancé un appel à destination des victimes de violences conjugales. Ils ont expliqué que sans plainte il est très difficile de les protéger, et qu’il faut absolument signaler les moindres faits, se rendre au commissariat, et suivre les consignes des policiers. Étienne Manteaux a précisé que « les victimes doivent participer à leur protection ». Avant de poursuivre : « Je sais bien que c’est difficile de dénoncer l’homme que l’on aime ou le père de ses enfants. Mais il faut que ces femmes nous aident en portant connaissance à la justice les faits dont elles sont victimes ». Des propos soutenus par Yves Cellier, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, qui insiste sur l’importance de ces démarches : « Sans plainte ou audition de la victime, on ne peut rien faire. Les signalements et les appels à la police sans plainte ne nous permettent pas de poursuivre le suspect ». Cet appel à destination des victimes est primordial, sans quoi il est difficile pour la justice de poursuivre les auteurs de ces violences, et en conséquence d’entrer en voie de condamnation ensuite.  

 

Dernière modification le mercredi, 09 février 2022 11:55