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Société : Tous les combats sociaux se valent-ils en France ?

Publié le 26 Jan. 2024 à 16:01
Tags: Social | société | Politique |
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Société : Tous les combats sociaux se valent-ils en France ?

La question mérite d’être posée après les propos tenus par Gérald Darmanin, hier, au 20 heures de TF1, et les dégradations commises par des agriculteurs lors de leur mobilisation. « On ne lance pas les CRS sur des gens en souffrance Â» a lancé Gérald Darmanin, imposant une graduation dans la souffrance des personnes et leur combat à vivre dignement.

Après les dégâts qui ont touché la préfecture d’Agen, c’est le bâtiment d’une Mutualité Sociale Agricole à Narbonne qui a été incendié par des manifestants ce vendredi. A Besançon, certains s’interrogent sur cette relative clémence du gouvernement et son ministre de l’Intérieur, que l’on a connu beaucoup plus durs dans leur manière de contrôler certains mouvements sociaux. « On revendique d’avoir les mêmes droits. Le droit de manifester est un droit constitutionnel. S’il n’y aucune dégradation, il n’y aucune raison d’être arrêtée, d’être mis en garde à vue, d’être condamné. On voudrait que le droit s’applique pour tous de la même façon Â» explique Frédéric Vuillaume, militant syndicaliste à Force Ouvrière, et qui fut très engagé dans le mouvement des Gilets Jaunes A tel point qu’il a dû répondre à plusieurs reprises de son engagement devant la justice et que des perquisitions ont été effectuées à son domicile.

« Une répression sans nom pendant la réforme des retraites"

Frédéric Vuillaume rappelle que la dernière mobilisation contre la défense des retraites a fait l’objet d’une répression sans nom Â». Le militant se souvient « des charges de policiers, des interpellations et des condamnations Â» qui ont suivi les manifestations. « Concernant la réforme des retraites, j’ai été condamné à un euro avec sursis pour avoir participé à une action » précise-t-il. Un paradoxe par rapport aux images que voit chaque jour M. Vuillaume dans la presse. «  Le gouvernement laisse aux agriculteurs leur droit de manifester, même s’il y a des dégradations. Pour la réforme des retraites, lors des rassemblements dans la rue, ce fut totalement différent Â» constate-t-il.

L'interview de la rédaction / Frédéric Vuillaume

Dernière modification le vendredi, 26 janvier 2024 16:56