Six ans après. Il aura fallu six ans avant que la justice se positionne sur l’affaire concernant l’agression d’un footballeur amateur du CS Frasne, en septembre 2018, face au club de Planoise Saint-Ferjeux, aujourd’hui dissous. La victime dénonce la lenteur et les dysfonctionnements administratifs, avec, notamment la perte de son dossier, qui ont eu des répercussions, selon elle, sur les condamnations prononcées. Précisons que les quatre prévenus étaient défavorablement connus de la police et de la justice. L’un d’eux, actuellement incarcéré suite au règlement de compte à Planoise, sur fond de trafic de drogue, n’était pas présent lors de l’audience de ce lundi. Il n’a pas souhaité être jugé par visioconférence. Il comparaîtra en février prochain. Quant aux trois autres protagonistes, aujourd’hui âgés d’une trentaine et d’une quarantaine d’années, ils vont devoir payer des dommages et intérêt, dont le montant n’a pas encore été fixé. Ils devront également s’acquitter, individuellement, de la somme de 700 euros.
Des séquelles physiques et psychologiques
Aujourd’hui jeune père de famille de 30 ans, ce jeune sportif du Haut-Doubs dénonce « une justice bien trop tardive ». Cette agression, « pour un simple match de foot », hante encore son quotidien. « Cela reste douloureux. Psychologiquement, c’est dur. J’ai failli mourir. J’ai perdu en acuité visuelle, au niveau de mon œil droit » déclare-t-il. La passion du football n’est plus la même. Les crampons ont été rangés. Le papa footballeur est devenu un papa supporter. Son intérêt pour le ballon rond se conjugue aux performances de son jeune fils de 5 ans. Le parcours judiciaire est loin d’être terminé. Ses agresseurs seront fixés en juin prochain sur les indemnités qu’ils devront payer. Affaire à suivre.