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Jeudi 18 septembre : Mobilisation contre l’austérité

Publié le 16 Sep. 2025 à 13:09
Tags: Social | société |
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Jeudi 18 septembre : Mobilisation contre l’austérité L'intersyndicale à Besançon

On n’avait pas vu cela depuis 2023 et les mobilisations contre la réforme des retraites, les huit grandes organisations syndicales appellent à la grève et à une manifestation ce jeudi pour dénoncer « le budget d’austérité », la réforme des retraites et les coupes dans les services publics.  Des perturbations dans les transports, les administrations et l’éducation sont annoncées.

Le départ de François Bayrou et l’arrivée à Matignon de Sébastien Lecornu n’y changeront rien. Réunis en conférence de presse ce matin, les porte-parole syndicaux départementaux  ont dressé un même constat : les mesures annoncées font peser l’effort sur les salariés, alors que, selon eux, de lourdes exonérations et des dividendes continuent d’enrichir une poignée d’acteurs économiques sans contrepartie. « Ce n’est pas aux salariés de payer ce que nous n’avons pas contracté », a résumé Rachel Messous, secrétaire départementale de Force Ouvrière, en appelant non seulement à la grève le 18, mais aussi à la mobilisation dans les entreprises.

L'interview de la rédaction : Stéphane Fauconnier (UNSA) 

Revendications et message politique

Les syndicats concentrent leurs revendications autour de quatre axes : l’abrogation — ou la renégociation — de la réforme des retraites, l’arrêt des suppressions de postes et du gel du point d’indice dans la fonction publique, la défense des services publics (santé, éducation, secteur médico-social) et une redistribution plus équitable des richesses. Ils dénoncent notamment, chiffres à l’appui, l’ampleur des aides publiques aux entreprises et la part des dividendes reversés aux actionnaires, arguments utilisés pour réclamer un « budget de justice sociale et environnementale ».

L'interview de la rédaction : Rachel Messous ( Force Ouvrière) 

Situations concrètes à Besançon : écoles, hôpitaux, médico-social

Les représentants syndicaux ont dressé un tableau local alarmant : manque d’AESH dans les écoles, postes non remplacés dans l’éducation, suppressions de lits et tensions à l’hôpital, fragilité des structures médico-sociales. « Cette rentrée, les notifications d’accompagnement ne sont pas honorées », a alerté Karine Laurent du syndicat FSU, pointant les conséquences pour les élèves et les enseignants. Il en est de même dans le secteur hospitalier et social, où les dernières déclarations de Sébastien Lecornu sur l’implantation de maisons de santé dans les zones déficitaires suscitent la colère, compte tenu de la situation en termes de recrutement et d’emplois dans ces structures.

L'interview de la rédaction :  Karine Laurent (FSU) 

Organisation de la journée et perturbations attendues

Les syndicats ont dévoilé l’itinéraire du cortège traversant des lieux symboliques de la ville — place de la Révolution, Battant, Pont de Bregille, Sarrail, Préfecture— avant une dissolution en fin de parcours à Chamars. Une assemblée générale « éducation » est programmée à 10h30 le matin même, et une assemblée générale est prévue à l’issue de la manifestation pour envisager les suites. Les syndicats de cheminots seront fortement mobilisés. À Besançon, la CGT estime à « environ 30 % » le taux de grévistes du réseau de transports urbains.

Unité syndicale et stratégie

La mobilisation se veut interprofessionnelle : la présence conjointe des huit grandes organisations syndicales est présentée comme un signal fort au gouvernement et au patronat. Les responsables syndicaux appellent à la reconduction des mouvements par assemblées générales et à des actions visant « à stopper la production » pour faire plier. Ils excluent pour l’heure toute demande visant à renverser des responsables politiques — « nous sommes une organisation syndicale », précisent-ils — mais affichent une volonté de peser sur l’orientation budgétaire.

Après le 18 : vers une mobilisation prolongée ?

Les syndicats laissent la porte ouverte à la reconduction du mouvement. Tous les représentants syndicaux insistent sur l’importance de la grève comme levier : « si on arrête de produire quelques jours d’affilée, ils plient ». La journée de jeudi servira de test sur la capacité de mobilisation locale et sur l’adhésion des salariés à une mobilisation sur la durée.

Dernière modification le mardi, 16 septembre 2025 18:41