L’avocate de Nicolas Zepeda, Me Jacqueline Laffont, a été la dernière à prendre la parole, en s’adressant à son client. Avec un ton grave, mais très doux, elle s’essaye à son tour.
« La question vous a été posée par tout le monde. Moi aussi j'aimerais vous la poser. Pour vous défendre, il me semble absolument nécessaire de vous poser moi-même cette question. Celle de savoir si vous êtes en mesure de répondre à l'espoir, à l'espérance de la maman et de la soeur de Narumi Kurosaki. Où se trouve le corps de leur fille et de leur soeur ? »
« Je ne sais pas » répond Zepeda.
« Est-ce qu'on peut imaginer qu'une dispute aurait mal tourné ? » poursuit-elle.
« Nous nous connaissons suffisamment bien avec Narumi pour que les choses ne finissent pas comme ce à quoi vous faites référence » répond le chilien.
« Avez-vous envie de dire quelque chose une dernière fois ? » dit-elle à nouveau.
Zepeda souffle, attend quelques secondes avant de répondre, puis il s’effondre en larme en s’emportant : « Je me trompe parfois, je suis loin d'être une personne parfaite. Moi aussi, je veux savoir. Je veux savoir. Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l’ai pas tuée ! »
Plus un bruit dans la salle sinon les sanglots de Nicolas Zepeda. Son avocate retourne s’asseoir. Puis le président suspend l’audience.
L'interview de la rédaction / Maître Randall Schwerdorffer