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Procès Zepeda : Ultime chance pour le Chilien, mais il ne cède pas

Publié le 07 Avr. 2022 à 20:04
Tags: nicolas zepeda | narumi kurosaki | assises du doubs | justice |
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Procès Zepeda : Ultime chance pour le Chilien, mais il ne cède pas
La 8ème journée du procès de Nicolas Zepeda s’est achevée ce jeudi soir, dans une atmosphère très intense. Jusqu’à la dernière minute, chacun aura tenté de faire avouer Nicolas Zepeda, en vain. L’interrogatoire récapitulatif de l’accusé a débuté à 14h. Mais le chilien a continué de manière impassible à affirmer qu’il n’avait rien à voir dans la disparition de Narumi. Face aux questions de l’accusation, il a craqué, avant de reprendre ses esprits, soutenu par sa mère et son père qui se rendent à ses côtés à chaque suspension d’audience. À la reprise, l’ensemble de la cour a conjuré Nicolas Zepeda d’avouer où se trouvait le corps de Narumi, jusqu’à sa propre avocate. En vain.

 

L’avocate de Nicolas Zepeda, Me Jacqueline Laffont, a été la dernière à prendre la parole, en s’adressant à son client. Avec un ton grave, mais très doux, elle s’essaye à son tour.

 

« La question vous a été posée par tout le monde. Moi aussi j'aimerais vous la poser. Pour vous défendre, il me semble absolument nécessaire de vous poser moi-même cette question. Celle de savoir si vous êtes en mesure de répondre à l'espoir, à l'espérance de la maman et de la soeur de Narumi Kurosaki. Où se trouve le corps de leur fille et de leur soeur ? » 

 

« Je ne sais pas » répond Zepeda. 

 

« Est-ce qu'on peut imaginer qu'une dispute aurait mal tourné ? » poursuit-elle. 

 

« Nous nous connaissons suffisamment bien avec Narumi pour que les choses ne finissent pas comme ce à quoi vous faites référence » répond le chilien.

 

« Avez-vous envie de dire quelque chose une dernière fois ? » dit-elle à nouveau.

 

Zepeda souffle, attend quelques secondes avant de répondre, puis il s’effondre en larme en s’emportant : « Je me trompe parfois, je suis loin d'être une personne parfaite. Moi aussi, je veux savoir. Je veux savoir. Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l'ai pas tuée ! Je ne l’ai pas tuée ! »

 

Plus un bruit dans la salle sinon les sanglots de Nicolas Zepeda. Son avocate retourne s’asseoir. Puis le président suspend l’audience.

L'interview de la rédaction / Maître Randall Schwerdorffer

 

Dernière modification le vendredi, 08 avril 2022 06:00