Besançon : « je ne choisirai pas entre la peste et le choléra »

A l’appel de plusieurs syndicats, partis politiques et associations de gauche, un rassemblement pour dire non à l’élection de Marine Le Pen s’est tenu ce samedi matin sur l’esplanade des droits de l’homme à Besançon. Environ 200 personnes se sont réunies. Pour ces militants de gauche, le vote de dimanche prochain, pour le 2è Tour de l’élection présidentiel, sera des plus compliqués.

Si le barrage à la candidate du Rassemblement National fait l’objet d’aucune contestation, le ralliement derrière Emmanuel Macron ne fait pas l’unanimité. « Je ne choisirai pas entre la peste et le choléra Â» explique cette jeune femme. Si en 2017, les électeurs de gauche avaient majoritairement rejoint le candidat de la République-en-Marche au soir du 1^er tour,  cinq ans plus tard la réalité est bien différente. « On est conscient que Marine Le Pen est une catastrophe. Néanmoins, on n’est pas pour Macron. Cependant, nous n’avons pas le choix. Nous ne voulons pas du Rassemblement National au pouvoir Â» explique Louka, un jeune participant. Et de poursuivre : « Je vais voter Macron, mais ça ne sera pas par gaieté de cÅ“ur. Il faut qu’il s’adresse au peuple de gauche Â».

Se battre contre le fascisme

« C’est un acte citoyen. Il faut se battre contre le fascisme qui va nous priver de démocratie Â» lance cet étudiant.  Et de continuer « il est important de faire barrage à l’extrême droite et défendre des valeurs Â». L’élu bisontin Kevin Bertagnoni aurait aimé voir davantage de citoyens se mobiliser. « La population est fatiguée et atterrée de se retrouver une nouvelle fois encore dans ce clivage Â» explique-t-il. Et d’analyser : « Si pour beaucoup de gens ici présents, Macron est un adversaire politique, Marine Le Pen est un adversaire pour la République. Il est hyper important de protéger notre République Â».

Le reportage de la rédaction ( quatre jeunes participants et l'élu bisontin Kevin Bertagnoni)