Nous n’avons jamais vu Franche-Comté aussi jaune. La sécheresse et la canicule grillent et empêchent la végétation de se développer harmonieusement. Selon d’anciens agriculteurs, la sécheresse de 1976 a largement été battue. Chez les professionnels de la terre, l’inquiétude est grande. D’autant plus que les premières pluies ne sont pas annoncées avant une dizaine de jours au mieux.
Les agriculteurs doivent faire face à de nombreuses problématiques. Il faut assurer des stocks de fourrage suffisants pour nourrir les animaux cet hiver, tout en gérant l’aspect économique, avec des charges en nette augmentation ( +24% en un an). Cela prend en compte le prix du carburant, mais aussi celui des céréales et de toutes les autres matières premières. « On attaque déjà les stocks d’hiver » explique Clément Maire (22 ans), le président des Jeunes d’Agriculteurs du canton d’Amancey, installé sur la ferme familiale depuis 2 ans à Déservillers.
« On espère que c’est cyclique »
Entre le covid19, la guerre en Ukraine et la sécheresse, cette jeune génération d’agriculteurs n’est pas été épargnée. « On espère que nous vivons un cycle » ajoute M. Maire. Et de poursuivre : « sinon, nous devrons nous interroger sur nos cultures et nous adapter » conclut le jeune agriculteur. Un contexte professionnel difficile, mais qui, heureusement, n’impacte pas la passion pour le métier et l’envie de continuer à promouvoir la Montbéliarde, fleuron de l’agriculture française.
L'interview de la rédaction / Clément Maire