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Mobilisation des artisans jurassiens : « On veut pouvoir vivre de notre métier ! »

Publié le 07 Sep. 2023 à 12:09
Tags: société | artisanat | capeb jura |
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Mobilisation des artisans jurassiens : « On veut pouvoir vivre de notre métier ! »

Ce jeudi, à 18h, à l’appel de la CAPEB du Jura, 300 entreprises du bâtiment se rassembleront à Lons-le-Saunier. Les artisans jurassiens entendent dénoncer « les mesures absurdes Â» prises par l’état les concernant. Ils viendront de tout le jura : Censeau, Champagnole Salins, Abois, Mouchard, Clairvaux, Saint-Claude, … .  

L’abolition du taux réduit de TVA à 10%, la suppression du GNR ( Gaz Non Routier) et la délégation des coûts des arrêts maladies aux entreprises, …  provoquent l’exaspération de ces professionnels. Si le département du Jura est en tête dans ce ras-le-bol, la colère gagne les rangs d’autres territoires, qui pourraient bien lui emboîter le pas. « Les initiatives gouvernementales prévues dans le projet de loi de finances 2024 vont conduire à une augmentation des charges pour les clients et les entreprises et renforcer le travail au noir Â» explique Pierre Henry Bard, le secrétaire général de la CAPEB du Jura. Et de poursuivre : « les chefs d’entreprise sont au bord du burn-out. On ne peut pas laisser le gouvernement dézinguer le secteur du bâtiment. Le gouvernement s’acharne à vouloir détruire les secteurs du bâtiment et de l’artisanat ».

« L’ensemble de l’œuvre du gouvernement Â»

Les professionnels jurassiens demandent au gouvernement de se ressaisir. « Nous dénonçons l’ensemble de l’œuvre du gouvernement Â» explique M.  Bard. Le responsable ne cache pas que la patience des artisans a des limites et que la colère pourrait prendre des formes diverses. « Nous pourrions être dépassés par notre base, qui pourrait nous demander d’avoir des actions beaucoup plus revendicatives Â» lance-t-il. « Quand nos adhérents n’auront plus de travail du fait des mesures du gouvernement. Cela risque d’être une autre paire de manches. On veut pouvoir vivre de notre métier Â» conclut M. Bard.

L'interview de la rédaction : Pierre-Henry Bard