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La Ville d’Ornans fait savoir qu’en raison de la présence de cyanobactéries dans la Loue, elle a pris un arrêté réglementant les usages de la Loue et de ses berges à compter du jeudi 28 juillet. Ainsi, la baignade, la consommation de poisson pêché, l’abreuvement des animaux et la pratique des activités nautiques sont interdits.

C’est un phénomène que l’on connaît régulièrement depuis 2018, même s’il n’a rien d’historique. Chaque été, le Doubs disparait. Les habitants de Villers-le-Lac et de Ville du Pont peuvent en témoigner. Plusieurs raisons à cette situation : le manque d’eau et le sol karstique du territoire. Pour tenter d’améliorer la situation, l’EPAGE, l’Etablissement Publique d’Aménagement et de Gestions des Eaux Haut-Doubs et Haute-Loue, mènera des travaux dans  la rivière à compter de l’année prochaine.

Jean-Marc Resch, hydobiologiste au sein de la structure explique que, contrairement aux autres années, en 2022, cette situation, connue,  s’est manifestée beaucoup plus tôt. Les interrogations sont nombreuses sur ce qui se passera d’ici la fin de l’été.  Le manque d’eau survenu l’hiver et le printemps derniers est la résultante de cette situation. « Lorsque l’on conjugue ces pertes à  une pluviométrie très faible, nous en arrivons à cette situation Â» explique le technicien. Et de poursuivre : «  Ceci est actuellement accentué par l’asséchement des zones humide et le drainage des cours d’eau Â».

Un été historiquement chaud et sec ?

Pas si sûr. Ce qui caractérise cet été 2022 est la précocité de la situation. Le phénomène a été constaté dès le mois de mai dernier. « C’est en cela que la situation est à la fois surprenante et inquiétante Â» explique M. Resch. Ces pertes ont aussi des conséquences sur la faune et la flore locale. « Ce phénomène est toujours inquiétant pour les milieux aquatiques. Quand une rivière s’assèche, l’activité piscicole en pâtit également Â».

L’eau un bien précieux pour la vie

Concernant le lac Saint Point, une baisse a été constatée. Si son assèchement n’est bien entendu pas d’actualité, son rôle de régulateur en amont du Doubs interroge. A cet endroit, l’eau est importante pour le tourisme et la biodiversité, mais également une ressource indispensable à la vie humaine. Rappelons que le lac Saint-Point alimente en eau potable le secteur de Pontarlier. Jean-Marc Resch rappelle que l’eau « est un bien qui n’est pas inépuisable et qu’il convient de se poser les bonnes questions pour l’avenir Â». « Une meilleure gestion de l’eau sera indispensable. Il faudra prendre en compte sa gestion dans toutes les problématiques liées à l’aménagement du territoire ». Tout comme la restauration des zones humides, qui sont des zones de captage et de ressource en eau importantes. La balle est dans le camp des consommateurs  mais également des acteurs publics qui devront savoir concilier développement économique et protection de l’environnement.

L'interview de la rédaction / Jean-Marc Resch

 

Ce samedi après-midi, dans le cadre de la 14è édition de sa journée éco-aquatique, la base nautique des Grangettes et les deux associations gestionnaires du site ont ramassé plus de 10 m3 de déchets sur les rives du lac Saint Point. Cette année, le faible niveau de l’eau, contrairement à l’an dernier, a permis d’agir encore plus en profondeur.

Le résultat est toujours aussi surprenant. Une cinquantaine de pneus, des barques, cachées dans les roseaux, des bidons, des tambours de machine à laver font partie de la récolte. Pour mener à bien cette mission, une cinquantaine de personnes a sillonné le secteur sur des embarcations mises à disposition par la base.

Julien Jeanningros, le responsable de l’évènement,  rappelle que l’eau du lac Saint-Point alimente en eau potable le secteur de Pontarlier et qu’il convient de la protéger. « C’est une ressource qui est précieuse Â» termine le jeune éducateur sportif, bien décidé à protéger  ce joyau naturel,  qui fait la fierté de tout un territoire.

L'interview de la rédaction / Julien Jeanningros

 

Anne Vignot, la maire de Besançon, a pris un arrêté concernant l’ouverture des portes des magasins climatisés. L’édile bisontine justifie cette décision en évoquant le dérèglement climatique, et les fortes chaleurs qu’il engendre, et la guerre en Ukraine, et les déstabilisations qu’elle génère au niveau de l’approvisionnement en énergie et les répercussions économiques qui vont avec. Anne Vignot souhaite que l’Assemblée nationale s’empare de cette question. C’est la raison pour laquelle un courrier a été envoyé en ce sens  au député doubiste de la majorité présidentielle Laurent Croizier

Ce samedi 23 juillet, à la base nautique des Grangettes se déroulera la journée éco-aquatique, un évènement consacré à la préservation de l’environnement et de la faune et de la flore locales. De nombreuses associations seront présentes et proposeront des temps d’information et d’animation.

De 13h30 à 18h, les visiteurs pourront participer à un escape game et échanger avec des structures et des associations engagées telles que synusie, l’Epaje, le centre Athenas et la fresque du climat. De 14h à 17h, le public pourra participer à la grande opération de nettoyage du lac et de ses rives. De très nombreux déchets ont d’ores et déjà été repérés. Enfin, à partir de 21h30, si le temps le permet, diffusion d’un documentaire de 45 minutes sur grand écran, en plein air.

 

Il n’y a qu’à voir le niveau de nos rivières pour apprécier la situation. Le manque d’eau est une réalité dans nos départements. Dans le Doubs, les agriculteurs font partie des professionnels qui souffrent le plus. Rencontre avec Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs.

Cette situation ne date pas d’aujourd’hui. En 2022, dès le printemps, le déficit hydrique est apparu. Ce qui a tout d’abord indéniablement des conséquences sur la pousse de l’herbe. Lors de la première récolte de foin, il a été constaté une baisse estimée entre 20 et 30%. Actuellement, la deuxième coupe donne des résultats encore  moins riches (-50%) et parfois même inexistants. Les fortes chaleurs impactent également le bien être des animaux. Ce qui induit une baisse de la production laitière.  Face à cette situation, le monde agricole s’efforce de trouver des solutions pour s’adapter au mieux aux conséquences du réchauffement climatique.

Le stockage de l’eau

L’eau est au cÅ“ur de toutes les préoccupations. Avec le soutien des collectivités locales, les professionnels de la terre ont installé des citernes au sein de leur exploitation pour la stocker. Une démarche identique est mise en Å“uvre lors des nouveaux projets de construction. L’objectif est aussi d’installer des contenants plus importants pour faire face aux orages plus violents et accueillir toute l’eau qu’ils déversent en une seule fois. « Durant ces trente dernières années, on s’est aperçu qu’il pleut toujours autant, mais à des périodes plus diverses et variées. Les pluies étant également plus intenses Â» explique M. Dornier.  Autre décision, qui est devenue une réalité durant ces quatre dernières années, la population des cheptels a baissé, notamment concernant l’élevage de génisses. Le monde agricole s’adapte au quotidien. La seule façon de limiter la casse.

L'interview de la rédaction / Florent Dornier

 

Alors que la forêt brûle en Gironde, la préfecture du Jura appelle à la prudence et à la vigilance. Depuis le 1er juillet, le préfet a pris un arrêté interdisant l’emploi du feu dans le département. Le week-end dernier, plusieurs départs de feu ont eu lieu à proximité de Poligny, aux Planches-en-Montagne et Foncine-le-Haut. Il est toujours bon de rappeler que 9 feux sur 10 sont causés par l’homme. La plupart du temps, ils sont la résultante d’imprudences ou de comportements dangereux.

Concernant la situation des cours d’eau et des nappes phréatiques du département, Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, a décidé de placer l’ensemble du département en situation d’alerte renforcée. Ainsi, les zones d’alerte des Plateaux Calcaires, de la Moyenne Vallée du Doubs, de l’Ognon et de l’Allan s’alignent sur le même niveau de gravité que celle de la Haute Chaîne. Ce classement entraîne la mise en application de mesures de restriction de l’usage de l’eau plus contraignantes. Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet de la préfecture du Doubs : Sécheresse / Eau / Environnement / Politiques publiques / Accueil - Les services de l'État dans le Doubs

La forêt du Rondé de Levier, les tourbières de Frasne, le lac de Remoray à Labergement-Sainte-Marie, la commune de Mouthe, … autant d’endroits plébiscités par les locaux et les touristes en cette période où le thermomètre bat des records.

CANICULE LEVIER FORET 2

Les visiteurs en ont bien conscience, le massif du Jura,  et le Haut-Doubs plus particulièrement,  regorge de petits coins paisibles où Dame nature protège de cette canicule. A Mouthe, les soirées sont même plutôt fraîches. Ce qui n’est pas pour déplaire. La rédaction a pu apprécier à son tour ces petits moments de bonheur.

CANICULE FRASNE TOURBIERE

Le reportage de la rédaction

La préfecture du Territoire-de-Belfort rappelle que depuis le 15 juillet la baignade et les activités nautiques sont interdites dans le lac de Malsaucy, en raison d’un taux excessif de toxines produites par des cyanobactéries. Le site demeure néanmoins ouvert pour les usages non aquatiques.